Auteur/autrice : Laurent Bromberger

En ces ces temps d’hyper-inflation bourguignonne dictée par des maigres vendanges et une grosse demande notamment tant américaine qu’asiatique, il reste encore quelques bouteilles de côte-de-nuits villages qui pinotent agréablement au palais sans trop pincer le portefeuille. Exemples : Domaine René Bouvier – Côte de Nuits-Villages 2014 Bernard Bouvier, vigneron à Gevrey Chambertin, fait des petites incursions marquantes en côte-de-nuist-villages où il possède 1/2 ha. Tant mieux, le joli millésime 2014 développe au nez des notes de cerises et de cassis. En bouche, c’est un pinot noir presque charnu avec un peu de mâche et de suavité qui fera une rencontre prometteuse avec…

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Après avoir navigué de hauts-fourneaux en belles tables de par le monde, Simon Horwitz a posé ses pénates fin 2015 avec cet Elmer situé à deux pas de République. Lumineux, aéré et contemporain, l’endroit invite au partage avec ses grandes tables de bois et sa cuisine ouverte sur un long comptoir. Le chef n’a pas vraiment la bouille d’Elmer, le piteux chasseur de Daffy Duck. Plutôt un petit côté Paul Newman, appliqué, sérieux et sans concession. Il affiche son modus operandi en exergue de son menu : Cuisine de produits frais, exclusivement de petites productions françaises. «J’ai besoin de cette attache à…

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Malgré une gentryfication accélérée des environs du canal Saint-Martin, il subsiste encore dans le quartier quelques adresses intangibles. Ainsi en va-t-il de ce restaurant de  Bourgogne Chez Maurice, ni tendance, ni bistronomique, mais troquet pur jus tenu par une même famille d’origine bourguignonne depuis trois générations. L’endroit donne l’impression de n’avoir pas changé en 60 ans. Seul, un film plastique est venu recouvrir les nappes à carreaux façon de se prémunir contre l’usure du temps… La patronne, encore bien présente, passe entre les tables d’habitués. Ici les clients ne font pas la tronche. Les grandes tablées de commerciaux ne parlent…

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Il a beau s’appeler Botanique, de l’extérieur ce restaurant n’évoque ni une serre, ni un jardin mais un endroit plutôt contemporain, mur de pierres meulières apparent et deux niveaux, bistrot en bas, gastro en haut … Il faut attendre l’arrivée des assiettes colorées comme un alpage en mai pour mieux comprendre son nom. Botanique a été fondé à l’automne 2015 par un tandem à la complémentarité évidente à l’usage, même si ces deux-là peuvent remercier le ciel de s’être retrouvés côte-à-côte par hasard dans un restaurant. Alexandre Philippe, juriste de formation mais vrai passionné de vins qu’il met en valeur…

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Dans un Var submergé par le rosé, les coopérateurs du Moulin de La Roque – 1er producteur d’AOC bandol- dont on aperçoit les installations de l’A7 au pied de la Cadière d’Azur, tentent de rester fidèles à leur cépage identitaire. A ce mourvèdre qui s’épanouit au bord du littoral méditerranéen sur des sols de galets ou de calcaires et qui donne des rouges profonds et puissants. De fait, quand on interroge les vignerons du « Moulin », on se rend compte qu’ici plus qu’ailleurs, maintenir le mourvèdre, c’est pour eux une façon de résister à la pression de l’argent fou qui dégouline sur le…

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Si le Palais Brongniart était encore en activité, nul doute que ce bistrot savoureux serait pris d’assaut par les agents de change en quête de valeurs sûres. Et pourtant, son fondateur semble assez éloigné des mœurs boursicoteuses. Cela se présume par le nom qu’il lui a choisi pour son endroit, Bissac, un nom tiré du vieux français qui désigne une sacoche paysanne pour emporter l’encas. Simple et terrien donc à l’image de Damien Boudier, chef patron qui a posé ses pénates ici en 2014, mais chef qui n’a rien de rustique. Fils de charcutiers de Poitiers, il a embossé les saucissons et tiré…

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Dans ce no man’s land à l’extrémité du boulevard Pereire, non loin de la gare du Pont Cardinet et du parc Martin Luther King, dans un quartier en plein bouleversement avec son futur Palais de Justice, cette Fourchette du Printemps semble un peu à l’écart. Et pourtant elle est prometteuse comme la première pousse d’une asperge sauvage début mars. Ce joli bistrot créé en 2010, s’est fait flasher par les radars de Michelin dès 2011. Bilan : une étoile. Tarif identique dans l’édition 2017. Et vlan ! pour Nicolas Mouton patron/chef de ce troquet de gastronomes d’une trentaine de places,…

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Grâce à sa blanquette et sa méthode ancestrale, Limoux est un fief de l’effervescence en Occitanie depuis bientôt cinq siècles. En 1531, les bénédictins de l’abbaye de Saint-Hilaire furent les premiers, dit-on, à faire jaillir des bulles des flacons de Mauzac. Grosso-modo 130 ans avant la découverte de l’effervescence champenoise par Dom Pérignon… En 1938, la Blanquette de Limoux devient l’une des premières AOC de France. En 1990, le Crémant de Limoux, nouvelle version de la « bulle limouxine », intègre le cahier des charges de l’appellation. C’est aujourd’hui le vin le plus produit de l’appellation (45 400 hl en…

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Après un démarrage poussif, le titre de Maître Restaurateur poursuit sa montée en charge. On a pu s’en rendre compte le 2 février avec la remise du titre à une auguste Ambassade d’ Auvergne,  jeune affaire d’un demi-siècle, qui a nourri d’aligot des générations à commencer par Fernand Reynaud qui en avait fait son QG. On compte désormais 135 maîtres-restaurateurs en Ile-de-France. Le paradoxe est que le succès de ce titre s’accompagne d’un déclin accéléré du label Fait Maison lancé pourtant en fanfare voilà moins de deux ans … Comment l’expliquer ? «Le fait maison est très contraignant et difficile…

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Au Sirha, cette andouillette Label Rouge a marqué les palais. Des andouillettes, il s’en produit dans presque toutes les régions de France. De porc dans 98% des cas et à la fraise de veau depuis qu’elle a été autorisée à nouveau. Mais quant à la façon de fabriquer, certains prennent parfois des libertés. On a même vu des andouillettes hachées ou au poulet… Bien sûr le Jury de l’Association 5A veille au grain. Mais ses diplômes valables deux ans n’empêchent pas certains de prendre parfois des libertés avec le label. Sans parler des bistrots sans scrupules qui collent 5A sur des andouillettes…

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C’est un grand Cru de la restauration parisienne. Il a fait de son nom une marque et souhaite que cela se sache, même s’il est avare d’interviews. Car ce n’est pas qu’un patronyme, c’est aussi un homme, un vrai. Pondre un portait à partir de son communiqué de presse – un modèle du genre !-  est un exercice périlleux. Son palmarès vous fait frétiller le palpitant comme les branchies d’un saumon cherchant à échapper aux griffes de l’ours. Ecole hôtelière de Lausanne, Sciences-po, HEC, marathon, Iron Man et des débuts auprès des plus grands, Ducasse, Piège, Robuchon … Sans oublier tous…

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Quand tout semble chavirer, il reste des bouées où se raccrocher. Par exemple du côté de l’appellation pessac-léognan avec le bien nommé Château de France dont le millésime 2012 s’apprécie dès aujourd’hui. Robe de rubis sombre, nez fringant révélant des notes de fruits noirs surmontées d’une pointe de vanille, signe d’un boisé discret. La bouche ample au velouté élégant laisse imaginer une matière première soignée vendangée à la main. 2012 était d’ailleurs la seconde année où Arnaud Thomasin qui dirige ce domaine de 40 ha recourait à un égreneur et à une table vibrante afin d’assurer un deuxième tri rigoureux.…

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