A l’instar de nombreux restaurateurs en colère le patron de “Oui mon général“ dit non à la Loi Duplomb 

On avait coutume de présenter le Sénat comme un temple de sages, de temporisateurs à la recherche du compromis face aux députés« excités » de l’Assemblée. Le sénateur LR de Haute-Loire Laurent Duplomb aura fait voler en éclat cette belle image… 

Sa loi sur l’agriculture qui réintroduit certains néonicotinoïdes, a déjà mobilisé deux millions de  signataires d’une pétition pour son retrait, suscitant également la colère de nombreux restaurateurs. A commencer par l’Alti-ligérien, Jacques Marcon, chef triplement étoilé du restaurant Régis & Jacques Marcon, à Saint-Bonnet-le-Froid. Stéphane Reynaud, autre  Alti-ligérien, patron de Oui mon Général (Paris 7) est lui aussi en colère et ne manque pas de dire « non mon Sénateur ».

Originaire de Haute-Loire, êtes-vous en accord avec la loi du Sénateur Duplomb ? 

Non. Je suis très en colère. Je n’ai pas l’esprit « chauvin connerie ». Je n’aime pas qu’on revienne en arrière sur des choses censées. S’il n’y avait pas l’argent des lobbys derrière ça, je ne vois pas comment ça pourrait fonctionner.

On a accepté des choses, aujourd’hui on dit :  réutilisez vos “cochonneries“. Qu’importe si on empoisonne les pollinisateurs et qu’on en remet une couche sur des problèmes endocriniens. C’est scandaleux et débile car on sait très bien que c’est le genre de choses qu’il faudra changer bientôt. Mais il doit y avoir des choses secrètes que je ne maîtrise pas. Il faut arrêter les bêtises, les gens doivent s’adapter.

Par exemple ? 

Quant les gros betteraviers nous disent que leurs betteraves vont jaunir, il faut faire autre chose, se débrouiller autrement. Moi je n’ai plus que des produits français à ma table. J’ai arrêté la viande argentine qui était d’une tendreté incroyable mais bourrée d’antibiotiques et d’autres produits. Et bien j’assume de servir de la viande française même si elle peut sembler moins savoureuse en comparaison. 

Au-delà de ça, ce genre de loi ajoute encore de la défiance face au système. A commencer par les jeunes qui vont se détacher un peu plus de la politique. Comment leur faire croire en des choses quand les gens sont malhonnêtes ?