Auteur/autrice : Laurent Bromberger

Le 3 octobre, le Collège Culinaire Français (CCF) avait organisé sa rencontre annuelle à Ground Control. 160 exposants et 1000 visiteurs professionnels s’y sont rendus. Selon sa Secrétaire Générale, Celia Tunc, le CCF, qui compte 2800 membres, (1800 restaurants et 1000 producteurs) a intégré 300 nouveaux membres en un an.  Trois questions à Celia Tunc, secrétaire générale de l’association.  Le collège est-il dominé par les Franciliens ? L’Ile-de-France est la région qui compte le plus de membres avec 300 membres de tous horizons et profils. Notre force, c’est la diversité. Cela va du chef étoilé à la petite auberge, une…

Interview Bruno Pépin, directeur des ventes de Louis Latour Avoir été fondé en 1797 alors que Bonaparte faisait campagne en Italie… voilà qui vous pose une maison. Ainsi Louis Latour, plus qu’un nom est devenu une marque prestigieuse connue pour posséder le plus grand domaine des Grands Crus de Bourgogne.  A l’occasion d’une dégustation de ses vins à l’Hôtel Lutetia le 3 octobre, Bruno Pépin directeur des ventes, est revenu sur le contexte actuel qui n’a sans doute jamais été aussi exceptionnel depuis des décennies. Un contexte d’autant plus particulier et douloureux que cette grande maison de négoce a perdu…

Confrontée à l’étiquette de cette Côte Abeilles  issue de la cave de ces paysans vignerons de Crouseilles, les Bouvard et Pécuchet de l’œnologie ancrés dans leur dictionnaire des idées reçues penseront : « Un madiran ! il aura de la cuisse! » La dégustation de ce grand vin ne manquera pas de les désorienter. Car la première gorgée de cet assemblage de 90% de tannat et de 10% cabernet sauvignon, nous amènerait plutôt vers un vin galbé, un nectar tout en courbe. Quelques chose d’évident comme un bonheur de vivre annoncé il est vrai par un nez de fruits noirs bien…

Si le vin ne se tirera finalement pas si mal de l’été caniculaire, il en va autrement pour le lait qui subit une double peine. Une production en baisse de 20% durant l’été et une qualité pas forcément au rendez-vous car la luzerne et le maïs n’ont quasiment pas poussé. Face aux herbes sèches, nombre d’éleveurs ont dû piocher dans le foin d’hiver et pour certains vendre une partie de leur troupeau pour tenir leur trésorerie à flot et pouvoir acheter des céréales surtarifées.La France demeure le pays d’Europe où le lait est le moins cher payé. En septembre, il…

Interview de Patrice Chassard, président du Comité national des AOP laitières, agroalimentaires et forestières à l’INAO Au-delà des AOP, on a l’impression que le lait français est en péril ? Si on ne produit plus, on importera … Depuis 40 ans, on nous dit qu’il faut des aliments pas chers, qu’on va produire plus et que les éleveurs vont mieux gagner leur vie. Or les gens ne gagnent rien et se retrouvent avec des toutes petites retraites. Longtemps, le modèle de transmission familiale des fermes a fonctionné même si les gens ne gagnaient pas grand chose. Ça ne marche plus…

Avec la sécheresse de l’été 2022 on pouvait redouter le pire. Ouf, la vendange ne devrait pas être si mauvaise. D’abord sur le plan quantitatif, les premières estimations tablent sur un volume jusqu’à 20 % supérieur par rapport à 2021. Soit autour de 45 millions d’hectolitres. Pourtant, jamais sans doute sécateurs et machines à vendanger ne sont partis si précocement à l’assaut des grappes … En Roussillon comme en Provence, les vendanges ont débuté à la fin de la première semaine d’août. Puis, sous l’effet du grill solaire, les vignes se sont bloquées jusqu’à la mi-août avec l’arrivée de la…

« Toi l’Auvergnat quand tu mourras »… chantait Brassens. Ce n’est pas encore demain que le croque-mort emportera cet Auvergnat de Paris qui vient de fêter ses 140 ans. Il est né un 14 juillet 1882. Peu de périodiques en France peuvent se prévaloir d’une telle longévité. Le numéro anniversaire de l’hebdomadaire revient sur cette saga unique dans la presse française. A commencer par la vie de son fondateur, le radical et inépuisable Louis Bonnet, journaliste aurillacois dont la foi « a déplacé les montagnes auvergnates. » Il a allumé le phare de l’espoir pour bien des compatriotes, émigrés perdus dans la grande ville…

C’est une chapelle très fréquentée par les fidèles de Bacchus. Presque un anachronisme charmant évoquant au choix un retour aux sources du bougnat parisien où l’on venait acheter son vin à la tireuse ou une incarnation de ces « bistrots à vin » très à la mode durant les années 80. Ce qui frappe la rétine en pénétrant dans ce Baron Rouge, ce sont ces cinq jolis tonneaux proposant à prix doux des vins de soif tels que du merlot ardéchois ( 4€/L) au touraine rouge ( 4,50€/L)et blanc ( 5,50€/L) au morgon bio signé Michel Guignier (9€/l). Si l’on progresse vers…

Comme la plupart des producteurs de champagne, la coopérative Chassenay d’Arce située sur la Côte des Bar a connu avec les deux confinements des bas… et des hauts. Selon son directeur, elle en est sortie renforcée. «Le Covid nous a permis de mobiliser toutes nos équipes et de nous engager sur un plan à 5 ans. Ce que nous n’aurions sans doute pas fait en temps normal assure Manuel Henon, DG de Chassenay d’Arce. Au plan commercial, l’objectif a été fixé à 1,6 million de bouteilles vendues. Nous en sommes déjà à 1,3 million dont 60% à l’export.» La coopérative…

Cet Express Bar, vénérable bistrot d’angle du quartier des Halles, n’a pas forcément le nom le plus approprié si l’on veut sentir son ambiance de troquet populaire de quartier. Mieux vaut s’y poser et prendre le temps de vivre en y sirotant quelques ballons (3,5€ le verre brouilly, 4,5€ celui de petit chablis) pour déceler les complicités entre clients habitués se connaissant parfois depuis 20 ans tout en savourant les blagues au comptoir et le jeu des personnages.  C’est un basque originaire d’Hasparren qui préside depuis 18 ans aux destinées de ce bistrot de quartier. Edouard est un digne représentant…

En dévalant la rue des Ecoles à la belle saison ce troquet d’angle rougeoyant frappe immanquablement la rétine. Les clients attablés à sa terrasse semblent ravis, en tout cas bons vivants … comme le veut le nom de l’endroit. Les trentenaires s’agglutinent et rigolent beaucoup dans ce bistrot qui, bien que situé près de Jussieu, n’a rien du café d’étudiants du moins côté bourse. L’intérieur est un peu bruyant. Tant pis, on n’est pas venu en cure de sommeil. Carte et ardoises déroulent des propositions appétissantes qui en passant sous vos yeux activent vos glandes salivaires. Autour d’un sauvignon du…

Vaste vignoble languedocien de 15 000 ha dont un quart environ en AOC, le Minervois s’adosse à la Montagne noire sur une cinquantaine de kilomètres pour descendre vers le sud jusqu’au bord de l’Aude. Ses terroirs s’étagent de 350 à 50 m d’altitude. Il en va de même au chapitre climatique. Aux fraîcheurs d’altitude des causses, répondent les influences maritimes et méditerranéennes pour les vignes plus proches du littoral vers Narbonne. 300 jours par an, les vents – Cers, Tramontane et Marin- balayent plaines et reliefs et plient les vignes sans les rompre. Ce faisant, ils chassent l’humidité et facilitent…