Auteur/autrice : Laurent Bromberger

C’est un petit bistrot d’habitués, chamarré et coloré où flotte un air d’Euskadi. Pas étonnant, Aïre Ona signifie « bon air » en basque. Flavien, le patron originaire de Cambo-les-Bains, avant de faire bistrot, a œuvré dans bien des fourneaux au contact de nombreux MOFs (Meilleur Ouvrier de France). Bref, le rythme des casseroles, il l’a dans le peau. Ça se sent dans sa cuisine de bistrot. Pourquoi a-t-il bifurqué ? Sans doute par goût d’indépendance. « Je n’aimais pas qu’on me commande,  j’ai donc préféré avoir ma propre affaire.» Ainsi fait-il respirer son bon air… pas loin du métro…

Impossible d’oublier le nom de ce troquet installé rue Poliveau au n°45 précisément, adresse fétiche ancrée dans les mémoires par les clameurs poussées par Jean Gabin pour faire céder le cupide charcutier Jambier ? Mais les patrons de La Traversée de Paris ne sont pas comme ceux du film. Mesquins, rances et aigris. Au contraire, c’est un trio Sri Lankais accueillant et chaleureux.  Thushy, arrivée en France quand elle avait trois ans, a travaillé dix ans « chez les Costes » rue de Rivoli au Sanseveria. Son frère Thushan assure le service au bar. Quant à son mari Shiam, débarqué…

Cet immanquable bistrot rouge cardinal de la rue Legendre est bien tentant. Ouvert aux heures des repas, c’est un repaire de bonnes fourchettes fidèles. Sonorité engageante dès la porte d’entrée. On n’est pas là pour se lamenter… En tout cas, la carte ne fait pas dans la fantaisie ni l’improvisation. Elle déroule sans faillir des classiques bistrotiers :  filets de harengs pommes à l’huile, suaves et langoureux (8,50€), œufs durs mayo bios (8 €), terrine de campagne et pickles (8,50€). A l’ardoise, on peut aussi tomber sur un pâté croûte pintade aux morilles (9,5€).  Ce qui est vrai pour les…

Une morphologie dentaire. Un vignoble encastré entre une molaire – la falaise de l’Hortus – et un croc, le Pic Saint-Loup. Il a fallu près de 30 ans pour que « Le Domaine de l’Hortus » – 80 ha aujourd’hui – devienne un des vignobles symboliques de la renaissance du Languedoc viticole et davantage pour que l’appellation Pic Saint-Loup soit reconnue en AOP. Cela reste infiniment moins long que le temps passé par les moines bourguignons à façonner leurs fameux « climats », ces parcelles de crus uniques qui fascinent tant Jean Orliac, le fondateur de ce somptueux vignoble. Les…

Michel Blanc avait son rade de prédilection. Ma Bourgogne dans le 4e, Place des Vosges. Vieux bistrot à vin tenu par Aimé et Thérèse Cougoureux.  Il y était encore il y a deux jours. «C’était mon client le plus fidèle, je suis un peu choqué…» nous a confié  Aimé Cougoureux. Là, dans la pénombre, accoudé au comptoir, Michel Blanc était tranquille, personne ne venait lui chanter Etoile des Neiges. Il avait un faible pour le beaujolais. Au fil des ans, il était passé du Chénas au Brouilly. Ses libations à Bacchus pouvaient être courtes ou longues selon son humeur. Parfois des…

En Anjou, le détour par le Domaine des Forges à Saint-Aubin-de-Luigné s’impose. On est dans l’humain avec un chai familial de vieilles pierres, accueilli dans une salle de dégustation ressemblant presque à un petit bistrot de campagne tenu par un couple de patrons chaleureux. Stéphane et Séverine Branchereau font goûter dans la bonne humeur un large éventail de cuvées attachantes et gentiment tarifées. Avec 22 appellations pour 50 ha, et 120 parcelles, il y a de quoi faire… A l’extrémité du massif armoricain en haut de la corniche angevine, le Domaine des Forges est situé dans ce Val de Loire…

Le 13 septembre, le titre de Maître Restaurateur s’est recouvert d’une patine de prestige avec la remise de la plaque à l’Hôtel Particulier Montmartre. Ce joyau classé de la butte ayant appartenu à la famille Dumas (Hermès) et Rothschild, a été repris par la famille Comtet en 2007. Avec ses cinq suites à la décoration unique, il se présente comme le « plus petit hôtel de France ». L’adresse attire notamment le gratin d’Hollywood, avec Scarlett Johansson, Brad Pitt ou récemment encore Eva Longoria. Et il a paru évident à son patron que son restaurant soit également reconnu pour sa…

Dans cette ancienne pharmacie d’angle de la rue Jean-Pierre Timbaud convertie en bistrot gourmand, des « apothicaires » créatifs concoctent des préparations qui ne sont pas celles de « big pharma ». Juste du fait-maison et de saison bien régénérant dans un cadre retro-tradi chaleureux. Bien vu la carte intangible aux intitulés appétissants mais assez ouverts pour permettre de faire varier les ingrédients au gré des saisons. Ainsi la terrine de la Maison (8,50€) qui peut-être soit de cochon soit de gibier, soit tirée d’une recette de charcuterie de la mer à l’exemple de cette terrine de lieu noir qui blanche, fraîche et iodée…

Et si demain les JO de 2024 marquaient un point de rupture temporel ? Celui du début de la perte d’une partie de l’âme de Paris par la disparition de nombre de ses indépendants … Et notamment du nombre de ces bistrots transformés en franchises et autres affaires de chaînes ? Il est facile de jouer les Cassandre, porteur de mauvais présages, mais force est de constater que le risque d’une telle évolution ne peut être exclu. Les faillites de restaurateurs -près de 30% de hausse en deux ans- soit plus d’une centaine sur la capitale et la volonté de…

Niché dans une petite rue à deux pas du métro Dupleix, ce vieux bistrot  tient la route et aimante habitués du quartier et touristes étrangers depuis des décennies. Au menu cuisine traditionnelle et spécialités basques.

Terminus ! tout le monde descend … dans ce troquet célèbre des Halles pris en main par une famille originaire du Cantal depuis quatre générations et qui demeure un repaire de vieux clients parigots fidèles. On se souvient de Robert Sucheyre, qui, à la fin des années 80 donnait le tempo de sa voix grave tout en servant ses andouillettes à la volée. Aujourd’hui, c’est le fiston, Thomas, passé par Ferrandi, qui vient de reprendre l’affaire. Les ressemblances ne se limitent pas à leurs trombines moustachues… Le fiston est bien décidé à conserver le bistrot dans son pur jus, quitte…

Coca Cola va s’installer dans l’aérogare des Invalides du 21 juin au 8 septembre 2024. Durant cette « Coca-Cola Food Fest « , 10 chefs de nationalités diverses proposeront des recettes créées sous la houlette de l’ancien chef étoilé du Lucas Carton, Julien Dumas, qui sera le chef exécutif de ce « food court ». L’événement, nous explique-t-on, « s’inscrit dans la volonté de la marque de renforcer son iconicité ( sic ! ) auprès de la jeune génération et de leur proposer des expériences mémorables, qu’elles soient physiques ou digitales.» Pas de côtes-du-Rhône ou de rosé de Provence, les chefs n’auront pas à…