Auteur/autrice : Laurent Bromberger

Ah ! si la France se tenait comme ce Château !  C’est un Pessac-Léognan comme on l’espère, c’est-à-dire faisant une synthèse en beauté de puissance et d’élégance et tenant sur le même fil de l’œil au palais. Une robe pourpre et dense qui focalise l’œil tandis que son nez intense exhale un éventail d’arômes, un peu de boisé, de poivre, de muscade et de vanille de fruits noirs à noyau… Ample et fraîche, la bouche dévoile une structure franche et une belle longueur. Assemblage de Cabernet sauvignon à 56 % et de Merlot à 44 %, élevé en barriques 14…

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Comme le vin, la viande a historiquement façonné Paris. Il y a six siècles, Caboche* et ses bouchers ont fait régner la terreur parmi les bourgeois et Cour du Roi pendant la Guerre de Cent ans. Ensuite, durant l’âge d’or des Halles ou de la Villette, mieux valait ne pas trop chatouiller les chevillards… Depuis, l’image du boucher a évolué. D’écorcheur, il est devenu artiste… Et ce n’est pas le simple effet des campagnes de «com» de certains bouchers un chouia mégalos. Force est de constater que, comme la langue française sous Louis XIV, l’art de la découpe de la…

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Les Gourmets des Ternes font la fête à Narcisse C’est qui le gars sur la photo à côté de Jean-François Marie ? De Sharon Stone à Françoise Sagan, en passant par DSK ou…la sulfureuse Katsumi, les autographes des personnalités qui se sont posées sur les banquettes des « Gourmets » sont imprimés par dizaines sur les nappes de papier. Les clients les plus célèbres ont même droit à la photo sur l’emballage du chocolat servi au moment du café. Rarement le narcissisme bistrotier aura été poussé aussi loin. Le patron aime voir son reflet dans l’œil des stars. Il est au centre…

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La Grande Cuvée de l’Hortus 2011 surprend d’abord par sa fraîcheur et par sa matière souple et élégante. Complexe, elle mêle dans une parfaite harmonie notes florales et notes épicées. C’est d’un équilibre et d’une finesse incroyable alors même que ce vin tutoierait presque les 15°. Bref, la réputation de ce pionnier du Pic Saint-Loup qui a servi de modèle absolu à tant d’autres aventures n’est plus à faire. En 1978, Marie-Thérèse et Jean Orliac ont créé le Domaine de l’Hortus sur des terres abandonnées. Ils ont planté sur des pentes d’éboulis entre le Pic Saint Loup et le Mont…

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C’est un vigneron plus connu pour ses pitreries magnifiques que pour ses vins. Et c’est dommage. Pierre Richard, acteur phares des années 70 et 80, aussi drôle que décapant, est à la tête d’un vignoble à Gruissan depuis 1986, le domaine de l’Evêque. Et il y fait des vins qui lui ressemblent. Pas vraiment le genre austère, surtout pas industriels mais pas non plus faciles. Plutôt un mélange de joie et de fantaisie sur fond de garrigues mais soutenu par un travail de fond exigeant et droit comme un comédien du «Français». Il suffit pour s’en convaincre de goûter les…

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Quand les œnologues deviennent vignerons, ça peut donner de jolis vins. Ainsi en va-t-il du maury sec du Clos des Vins d’Amour de la famille Dornier établie sur 25 ha de collines de schistes noirs de Maury. Leur maury sec 2011, « 1+1 = 3 » ( pour 3 cépages grenache, carignan, syrah) est digne d’appartenir à leur Clos des Vins d’Amour si bien nommé quand l’hiver amène à penser à Valentin. Jamais lourd, il est suggestif tout en nuances et fragrances de petits fruits rouges comme un poème de Ronsard. Fin et frais à la fois, voilà un vin qui nous…

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On le dit fini. Oublié des zincs. Et pourtant comme le phénix il renaît chaque année des cendres médisantes. A Paris, il compte encore des fidèles. Des bistrots qui résistent à la sinistrose des temps et qui savent que le Beaujolais nouveau aimante vers leurs comptoirs ceux qui souhaitent se réchauffer l’âme. Petite sélection de bistrots qui croient encore au primeur. Comme le muscadet, le beaujolais est un vin populaire à qui rien n’a été épargné ces dernières années. En 2013 encore, le rendement est petit. Mais les jus sont prometteurs et font preuve d’une jolie synthèse entre fruité et…

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Cafés Richard reprend la « Brûlerie des Gobelins » pour mieux préparer la « révolution du café » En reprenant la « Brûlerie des Gobelins », Cafés Richard ajoute une nouvelle ambassade parisienne à ses sept « Comptoirs Richard ». Lancée début 2000 par Anne Bellanger, directrice générale, ces boutiques de thés et cafés plutôt luxueuses, ont extirpé Cafés Richard du guetto « auvergnat-bougnat » pour les projeter à la lumière, sinon du grand public du moins des clientèles des belles artères commerçantes de la capitale. La Brulerie des Gobelins tient néanmoins une place un peu à part dans ce dispositif. Car outre que cette maison historique torréfie chaque…

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Ackerman est d’abord réputé pour « ses bulles ». Normal le fondateur de l’entreprise, Jean-Baptiste Ackerman, est connu comme l’inventeur du « champagne de Saumur » ainsi qu’on l’appelait autrefois. Et de fait, aujourd’hui encore, les fines bulles représentent 60% du chiffre d’affaires de l’entreprise (50 millions d’euros). Et ses crémants et autres effervescents marchent bien. Bernard Jacob, le DG d’Ackerman reconnaît des progressions entre 5 à 10% par an. Mais il n’est pas facile de valoriser en moyenne ces bouteilles au-delà de 6€. Tandis qu’avec des vins tranquilles qualitatifs, c’est autre chose. Ackerman a donc décidé de rééquilibrer l’activité entre vins…

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C’est un retour aux racines. En 2008, Denis Chilliet, a repris le domaine de ses arrière-grands parents qui exerçaient la profession de soyeux à Lyon. Après avoir été régisseur pour d’autres domaines du Beaujolais, il a mis son savoir-faire au service du château de Buffavent. Son domaine compte 23 ha dont 18 de gamay, 1,5 de pinot, le reste en chardonnay. Denis Chilien avoue son plaisir à travailler d’autres cépages, comme le pinot qu’il décline en Coteaux bourguignons -ex Bourgogne Grand Ordinaire- dont l’aire d’appellation couvre le beaujolais. Quant à son beaujolais blanc à base de chardonnay, il est aussi…

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Il regarde le vin tourner dans son verre comme un compositeur écoute inlassablement un accord. Chaque fin d’été, le « maestro » du Beaujolais se remet à son travail de composition. Dans son labo rempli d’échantillons Georges Duboeuf et son équipe composent des partitions qu’il doit livrer impérativement pour le 3ème jeudi de novembre. Ses notes de musique, ce sont ces cuvées apportées par 400 vignerons fidèles qu’il assemble après des milliers de dégustation. En octobre, Georges Dubœuf déguste chaque jour jusqu’à 200 échantillons. Seule exigence, le vin doit être à 18°. Au final, il produira une bouteille sur quatre de beaujolais…

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Son nom revient périodiquement sur bien des cartes de vins des bistrots auvergnats de la capitale. Sa trogne à la Liam Neeson évoque l’Irlandais qui ne lâche rien. Ainsi met-il depuis des années autant d’ardeur à s’occuper de ses 25 ha de vignes qu’à arpenter le pavé parisien -une semaine sur deux en gros. Il suit en cela la voie paternelle qui a été parmi les premiers à exploiter le veine bougnate quand le marché lyonnais -autrefois prospère- a commencé à baisser.. Aujourd’hui une bouteille sur quatre de sa production (120 000 bouteilles) est du primeur. Avec un profil de…

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