Auteur/autrice : Laurent Bromberger

Bourgueil Lamé Delisle Boucard
 Philippe Boucard fait preuve d’une même ardeur à travailler ses vignes qu’à défendre son appellation bourgueil. Dans ce vignoble familial de trois générations, on collectionne les récompenses. Ici, on est guidé par l’adage du grand-père frappé de bon sens paysan : «le meilleur goût du vin c’est le goût du reviens-y ».
On prend contact avec la cuvée des Chesnaies au joli nez de petits fruits rouges griottes et framboises (5,3 €) et à la bouche joyeuse et gourmande comme un ramassage de cerises entre copains/copines. On poursuit avec la cuvée Vieilles Vignes plus envoûtante 
«Enherbement, tri…

Avec une fréquentation de 9000 visiteurs, en hausse de 20%, la 27ème édition du Salon des vins de Loire semble repartie sur de meilleurs rails. Pour autant, question salons, ce n’est pas encore la concorde entre les trois Off (deux à Angers et un à Saumur pour 4000 visiteurs estimés) et l’officiel. Les Off bio s’appuient sur l’événement pour attirer des vignerons d’autres régions à des prix de stands beaucoup moins élevés. «Sans le salon officiel, il n’y aurait pas de Off» explique Philippe Brisebarre, président du syndicat d’appellation de Vouvray. Tout cela ne serait que broutilles, s’il ne révélait…

Le bio du rebelle Denois : de quoi trouver son chemin de Damas vers les vins naturels…. Mes amis seraient-ils de vils soiffards ? Le fait est qu’il est plutôt rare, a fortiori en hiver, de voir des verres de vin se vider aussi vite. Or c’est ce qui peut arriver avec la cuvée « Mes Vignes de Saint-Paul 2012 » signée Jean-Louis Denois, vigneron rebelle de la vallée de l’Agly. A priori, ça ressemble à un de ces petits rouges du Roussillon joyeux, vivants et fruités, mais cela va bien au-delà. Surtout si on prend la peine de le carafer. Assemblage…

Les Parisiens ont faim. C’est ce que les Aveyronnais, montés à Paris le 31 janvier 2013 pour fêter les 150 ans de la marque Société, ont dû penser. Chaque arrivée de plateau chargé des bouchées concoctées par le chef Alain Dutournier créait une petite émeute. Tous les piques-assiettes de la capitale semblaient s’être donnés rendez-vous pour exercer leurs talents. Avec brio et quelques bons trucs, comme celui de tremper son doigt dans le consommé de Roquefort déjà tenu pour rebuter le propriétaire d’une main plus leste… Lactalis, N°1 mondial du fromage et maison mère de Société, n’a pas mégoté sur…

En Provence, pays pastoral, l’agneau est comme l’olive. Culturel. Et on en mange davantage qu’ailleurs. Les habitants de Paca consomment chacun près de 6 kg/an (chiffres 2010) de viande ovine. C’est près du double de la consommation moyenne française (2,7 kg/habitant), consommation qui a été divisée par deux depuis 1990. Depuis les années 1920, l’élevage de l’agneau à Sisteron cherche à se distinguer par sa qualité. Dans les années 1960, l’élevage acquiert ses lettres de noblesse et la demande est telle qu’on importe de pâles copies d’autres régions. Afin de protéger l’élevage traditionnel, les producteurs s’organisent pour obtenir le label…

Le salon Millésime Bio qui fête ses 20 ans a son « Off » avec ce Salon des Affranchis. Ses membres expliquent que les tarifs du premier sont devenus trop élevés. Ce salon réservé aux professionnels réunira 35 vignerons nature. Pur rendez-vous de puristes pour qui la définition juridique donnée par le Règlement Européen sur la vinification biologique de février 2012 est tout simplement une hérésie. Pour eux, un vin nature vise à l’expression la plus pure du terroir. Issu de raisins travaillés en Agriculture Biologique, sans désherbants, pesticides, engrais ou autres produits de synthèse. Des vendanges manuelles et une vinification bannissant…

Domaine des Rosier, cuvée Paul Ce rouge, dans lequel domine la syrah, sort des sentiers battus par le mistral. Sa texture n’est en rien tannique plutôt fine, suave et soyeuse. Ce vin est fait comme le dit Bruno Rosier pour accompagner la cuisine aigre-douce. Des vins pour asiatiques. En savoir plus sur le blog du producteur Domaine Almoric rosé « Temps des Cigales » 2011 Un rosé charnu intense issu d’un assemblage où le grenache domine à 90%. A 4€ prix départ caveau ce serait dommage de passer à côté. Email : domainealmoric@aliceadsl.fr 06.60.51.44.59. Domaine André…

Ce n’est pas la saison du rosé ? Et alors ? Quand on tombe sur un rosé remarquable, il ne faut pas se priver même au cœur de l’hiver. Ainsi en va-t-il de ce domaine Vergobbi 2011, assemblage à part égales de grenache et de syrah à la jolie couleur pétale de rose d’une nuance saumonée. On retrouve en bouche son nez de fraise citronnée. Il fait preuve d’un équilibre parfait et d’une rare élégance. Sa médaille d’or au Concours général agricole de Paris de 2012 n’est pas imméritée. Et à 5€ départ cave c’est sans doute l’un des meilleurs…

Voisiner avec un complexe nucléaire quand on est un vignoble peut sérieusement écorner votre image. C’est ce qu’ont longtemps pensé les vignerons des ex-coteaux-du-tricastin. Une solution s’imposait : le changement de nom. Au bout de deux ans de procédure, en juin 2010, l’INAO plutôt rétif en général sur ces changements, acceptait que l’appellation soit rebaptisée Grignan-Les-Adhémar. Magie d’un nom qui associe ce vin à la plus grande épistolière de la littérature française, la Marquise de Sévigné, qui vécut quelques temps au Château de Grignan. Deux ans plus tard, la question se pose encore de savoir si ce nouveau baptême a…

Fin mai 2009, l’Inao a attribué l’AOC à Saint-Pourçain. C’est le premier vin auvergnat à l’obtenir. C’est une belle reconnaissance de la vocation vigneronne de l’Auvergne qui était avant la première guerre mondiale recouverte de vignes. On comprend donc qu’il ne soit pas peu fier, Jean Michel Ferrier, président du syndicat des viticulteurs de Saint-Pourçain (une coopérative de 90 adhérents et une quinzaine de caves). «C’est une vraie reconnaissance, ça comptait énormément pour nous, on se battait depuis 1982. Le cahier des charges de l’AOC était mis en place depuis des années. » Mais la question qui taraude les…

Vers quoi penchent-elles vraiment ces Costières de Nîmes ?  Vers le Rhône avec des vins tanniques et robustes à dominante de syrah ou vers le Languedoc avec son climat plus chaud et des vins plus ronds et fruités à dominante de grenache ? Un peu des deux mon Général. De fait, ces Costières de Nîmes ont longtemps eu du mal à asseoir leur identité. En attestent les changements de nom, Vdqs Costières du Gard en 1950 avant d’être reconnu AOC Costières de Nîmes en 1986.  Il a beau être le vin qui irrigue la Féria de Nîmes, depuis plusieurs années, l’AOC n’est…

  Il court sur le saint-péray bien des histoires. Il aurait été le vin préféré de Wagner. Belle ironie de l’histoire que ce grand compositeur qui a mis en musique les légendes rhénanes amateur d’un vin rhodanien…  Une chose est sûre, le saint-péray, issu du village ardéchois éponyme, est le seul effervescent de la Vallée du Rhône. La méthode traditionnelle autrefois appelée champenoise aurait été apprise aux vignerons locaux en 1829. Car ici le sol argilo-calcaire et un climat plus froid a permis le développement de vins moins alcoolisés et plus acides. Ainsi le saint-péray se décline sur un mode tranquille…