Auteur/autrice : Laurent Bromberger

C’est un pivot dans le quartier. Un bistrot connu pour sa cloche. Fixée à la façade elle sonnait les débuts et fin du marché des Halles, avant son déménagement à Rungis… Pour la petite histoire c’est au son de la cloche que l’on pouvait récupérer ce qui restait invendu (d’où le nom de clochard). Mais si les Halles ont disparu, les habitués continuent de rallier cette « Cloche » chaque midi. Le bistrot est cornaqué par des originaires de Normandie depuis plusieurs générations. Franck Lesage a pris la suite de son père, Serge, qui avait remporté en 1986 la coupe du Meilleur…

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C’est en 1980, que l’anglais Mark Williamson se lance dans l’aventure en ouvrant le Willi’s Wine Bar. « Très rapidement, j’ai eu cette envie de promouvoir les viticulteurs indépendants. J’ai été l’un des premiers à mettre en valeur l’origine du vin. Par exemple, je me suis mis à défendre les vins de la vallée du Rhône, quand mes amis œnologues ou sommeliers me le déconseillaient. Ils avaient cet a priori que c’était un vin de comptoir, d’ouvriers. » Lui, était convaincu que c’était un bon vin, et il a été convaincant avec ses clients. Des habitués du quartier mais aussi…

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L’esprit Pinxo, c’est l’esprit tapas qu’on pioche (qu’on pintche) et qu’on partage. Cette petite portion où l’âme culinaire basque exprime la convivialité de sa gourmandise. Comme le haïku du poète japonais, il y a quelque chose de fugitif et à la fois de perçant comme une flèche traversant l’air. Le chef landais Dutournier s’est fait plaisir quand il a lancé cette affaire plus ethnique et plus détendue que son « Carré des Feuillants ». Ici c’est la règle du partage avec des plats présentés en portions. Ça détend les déjeuners d’affaires avant la signature… Evidemment on est très loin de l’ambiance du…

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«Si ça continue comme ça, dans dix ans on est foutu !» Yann Lainé, chef et associé dans cette « Absinthe » commence à bouillir face aux turpitudes grandissantes de l’industrie agroalimentaire. «L’autre fois, j’ai vu un gars me présenter une crème qui « foisonnait trois fois plus avec trois fois moins de matière », à quoi ça rime ? » Si le bonhomme a le pessimisme de l’intelligence, Caroline Rostang, son associée, a, elle, l’optimisme de la volonté pour reprendre la formule de Gramsci. Et de vanter les produits, ses apprentis, tout en dévorant une terrine de foie de volaille au coulis de…

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« Mollard », joli retour de la brasserie Belle Epoque Certaines brasseries sont comme ces femmes qui, accaparées par le quotidien, oublient de se mettre en valeur. Une jolie robe, une nouvelle coiffure, un léger hâle, un soupçon de mascara et le miracle opère si leur beauté est sincère. C’est un peu ce qui s’est passé avec « Mollard ». Une vilaine devanture a caché pendant des années les entrailles de ce joyau de l’Art Nouveau… Le décorateur Philippe André lui a redonné un éclat qui pète aux yeux quand on sort de Saint-Lazare. De la rue on voit à l’intérieur, et on a…

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Les bureaucrates de la Commission font-ils halte à l’Européen, immanquable paquebot face à la gare de Lyon ? L’expérience pourrait être profitable à l’avenir du Vieux Continent. Car voilà une affaire lumineuse qui sait intégrer des dizaines de voyageurs déboulant d’un train avec sacs et valises pour être servis et repus de bonnes choses. Certains ont résisté des heures à la tentation des tristes en-cas du TGV…pour atteindre cette table européenne avec le soulagement d’immigrés parvenus à Ellis Island. L’Européen est une affaire qui roule. Comme l’Andouillette de Troyes 5A (18€) calibrée pour Gargantua au rapport qualité-prix difficile à dénicher…

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Chez Léon, le routier de Saint-Lazare Entre les bouillonnantes rue du Havre et rue de Rome, Chez Léon au milieu de la rue de l’Isly est un havre de paix. Un endroit pour reprendre ses esprits. C’est un bistrot de quartier parisien conforme à l’idée qu’on s’en fait où l’on retrouve ses repères : nappes et serviettes à carreaux, saucisson à l’ail, hareng pomme à l’huile, le quart de côtes-du-rhône et le présentoir d’œufs durs. Les frites sont « maison ». Mais ce n’est pas une carte postale. Il règne une gentillesse dans cet établissement, puisque quatre femmes sont en salle ou derrière…

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Bugsy’s n’est pas un bistro et alors ? On aime Bugsy’s, pour son ambiance anglo-saxonne idéalement située entre Dublin et New York et le rythme donné par son équipe. C’est jeune, ça pulse et ça ne fait pas de mal. Que l’on soit au comptoir épaule contre épaule ou en salle, on peut espérer y faire des rencontres.  A deux pas de la Place Beauvau et tout près de l’Elysée, avoir un endroit portant le nom d’un roi de la pègre américaine du XX ème siècle, c’est difficile de ne pas y voir un gentil clin d’œil … au Ministère de l’Intérieur ……

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Si on boit  du Côtes-de-Millau dans pas mal de bistrots parisiens, ce n’est pas du fait que Millau est à la mode depuis son viaduc ou que les patrons sont souvent des Aveyronnais chauvins… La raison est plus prosaïque : c’est l’un des meilleurs rapport qualité-prix. Beau retournement de situation pour un vin qui fut longtemps synonyme de gros rouge vendu en vrac l’été aux campeurs des Gorges du Tarn. Même si l’Aramon avait été arraché et remplacé par des cépages plus nobles : gamay, syrah, cabernet-sauvignon, et mansois, au rythme où allaient les choses, en 1996, la coopérative des Vignerons…

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Une Lorraine bien iodée depuis 1924 Après six mois de travaux, la brasserie fait peau neuve sous la patte de l’architecte Jean-Pierre Heim. Sa modernité va, au début, rebuter quelques vieux habitués transgénérationnels… Ses mosaïques redécouvertes durant les travaux signent désormais l’endroit, la « nouvelle » Lorraine, avec ses lustres en cristal Saint-Louis qui la font scintiller dans la nuit, conserve tous les codes de la brasserie festive et luxueuse. La formule a su finalement convaincre les plus rétifs des villageois des Ternes et de la plaine Monceau d’y revenir. Le banc d’huîtres est par l’huîtrier champion Rabah Guechoud. En…

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Dans le genre représentant de la gastronomie lyonnaise, Joseph Viola, patron des deux bouchons «Daniel et Denise» se pose là. Président de l’association les «Bouchons Lyonnais», ce MOF (Meilleur Ouvrier de France) 2004 n’est pas un usurpateur. Meilleur bouchon de la région lyonnaise en 2008, Champion du Monde pour son pâté en croûte en 2009, bistrot de l’année du guide Champérard 2013 etc… A deux pas de la Part-Dieu, son bouchon de la rue de Créqui est pour le gastronome à la fois un repère et un repaire. Bon signe, son endroit ne paye pas de mine du dehors. Quand…

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