Auteur/autrice : Paris redaction

Et si l’étiquette imaginée par un artiste avait pour but de faire oublier le contenu tristounet d’un flacon ? On a déjà vu ailleurs ces grosses ficelles du marketing viticole … Mais en l’occurrence, ce Versant des Vignobles Foncalieu s’avère tout le contraire. Au style de l’illustratrice Piment Martin qui rappelle aux pupilles la luxuriance d’un Douanier Rousseau répond en écho aux papilles la générosité d’un grenache rosé joyeux équilibré et primesautier. Un rosé aux arômes fleuris et à la bouche mêlant framboises et fraises mâtiné d’un zeste d’orange. C’est ce caractère simple et charmant qui explique que l’on peut…

Avec 220 œufs consommés par habitant en 2022, les Français demeurent de gros mangeurs d’œufs… même si on est encore très loin des 320 œufs ingurgités par chaque Mexicain …  Cette fringale est évidemment l’effet de l’envolée des prix de l’alimentaire. A 25 centimes le prix moyen en grande surface, l’œuf -même si son prix a augmenté de 10% en moyenne- demeure la protéine animale la meilleure marché. Durant les deux premiers mois de 2023, le succès s’est amplifié puisque les achats des ménages ont augmenté de 5,9% selon le CNPO, l’Interprofession de l’œuf. Avec 14,4 milliards d’œufs, la France…

Les gouttes des giboulées de mars ont épargné les deux manifestations bistrotières de l’année que sont la Coupe du Meilleur Pot décrochée par le Sully (Paris 4) et la Bouteille d’Or par Oui mon Général (Paris 7). De toute façon, elles n’auraient pas pu doucher l’enthousiasme des aficionados et vignerons amis. Par les temps qui courent, quel beau pied-de-nez aux esprits rétrécis et chagrins de l’époque Tiktok et consorts que ces deux fiestas qui plongent au cœur d’un art-de-vivre parisien fait de lien… et de vin. Du côté du Sully, la grande brasserie de Sully-Morland, tenue par la famille Vidal…

Le vin n’échappe pas à la poussée inflationniste irrépressible qui frappe le secteur alimentaire. Certains distributeurs mentionnent des hausses de 20%. Dans son numéro de mars Que Choisir évoque la situation intenable de bien des viticulteurs confrontés au renchérissement des « matières sèches » – des étiquettes au verre sans oublier le muselet des champenois- et qui ne peuvent pas répercuter ces surcoûts. Avec une situation dramatique notamment chez des viticulteurs bordelais. Le verre fait figure de principal accusé. Si la pénurie d’il y a un an semble se tasser, les hausses constatées – dans une fourchette de 40 à…130%-…

Ce Château de France, assemblage de 49 % de cabernet sauvignon et de 51 % de merlot, ne fera pas pâle figure sur une table pascale où trônerait un gigot d’agneau bien doré. Ce vieux domaine de Pessac Léognan au nom symbolique distillera-t-il un surcroît de confiance dans le potentiel de notre vieux pays malmené par l’époque ? Il y a son nez engageant marqué par des arômes sincères de fruits rouges et noirs surmontés d’une pointe épicée. En bouche, on est surpris par sa fraîcheur évoluant entre pointe de menthe et de poivre blanc. L’ensemble donne l’impression d’une belle…

Et si on se faisait une grimpette sur les flancs du géant provençal ? Comme leurs cousins de la Vallée du Rhône, les vins de l’AOP Ventoux n’ont cessé de progresser tout en gardant un bon rapport qualité /prix. Deux cuvées en deux couleurs qui ne déçoivent pas. Un rouge d’indépendant, un blanc de coopérateurs. Domaine de Piéblanc – AOC Ventoux, cuvée « La Tuilière »- 2019 Cet assemblage de grenache (50%), de syrah et cinsault révèle un potentiel aromatique de fruits noirs mûrs et d’épices. En bouche, il y a de la chair et de la matière, un jus…

Les Toques Blanches Lyonnaises lancent un dîner aux chandelles pour souligner l’urgence de la situation des restaurateurs confrontés aux hausses des coûts de l’énergie qui plombent l’équilibre économique de l’activité et donc leur avenir à court terme. Selon eux, la hausse du coût de l’électricité a atteint 84% en 2023. «La menace de fermeture est déjà palpable. Travailler dans le noir, changer sa tarification au risque de perdre les clients ; le prix de l’énergie en France attaque directement le modèle économique des restaurants. » Parmi les chefs impliqués dans l’opération, on relève le patron des beaux bouchons lyonnais Joseph…

Et si la reprise d’un bistrot en province devenait un thème de roman au même titre qu’un premier amour ? On se souvient du Sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari, où deux étudiants parisiens reprenaient un bistrot de village en Corse. Cette fois-ci, c’est Pierrick Bourgault qui s’y colle avec ce Journal d’un Café de Campagne. Sa plume légère et vivante rend sa lecture facile. Mais l’ouvrage pourra servir d’avertissement comme de vade mecum à tous les candidats à la reprise d’un zinc dans la France d’aujourd’hui… Un jour Yann apprend que sa tante Marie, propriétaire d’un…

Avant d’être la nouvelle absinthe produite par la distillerie bretonne Awen Nature, Hypsoline est un morceau et une vidéo du groupe La Femme remontant à 2013.Vision fantasmagorique d’une veuve blanche fantomatique hantant le bord des routes entre chien et loup, avant de pénétrer un manoir à l’univers évoluant entre Frankenstein et le Marquis de Sade pour les parties libertines. Avec un tel background, cette absinthe à l’esprit spiritiste façon Belle Epoque s’avère puissante comme une grande marée de septembre avec une dominante d’anis mais également de pointe menthodée et de  chlorophylle. Au-delà de l’ouragan de fraîcheur, cette absinthe révèle une…

Sa tronche aussi patibulaire qu’attachante va manquer dans les bistrots. François Hadji-Lazaro chanteur des Garçons Bouchers est mort le 25 février, à Paris, à l’âge de 66 ans. Ce grand rockeur alternatif et autodidacte sachant jouer plus d’une dizaine d’instruments était un fidèle des zincs parisiens. Il avait animé l’équipe des « Toques Etoilées » aussi appelées les Bernie’s tournant la roue de sa vielle lors du Marathon des Leveurs de coude en 2007.  Pour l’occasion et peut-être pour lui ressembler et gagner en aérodynamisme, tous les membres de l’équipe « bistronomique » rassemblant des chefs tels qu’Yves Camdeborde, Christian Constant ou Christian Etchebest  s’étaient rasés…

L’Artiste Pître poursuit son œuvre sur le thème hagiographique. Après sa « Cène selon St Marque », clin d’œil un chouïa ironique sur ces saints devenus des marques agroalimentaires. Voici donc ses Noces de Cana (bis) inversées où le vin d’une quinzaine de belles cuvées aux noms inspirés par le ciel – « château Saint-Ange » de St Emilion, « la Croix » de Saint Estèphe- est transformé maladroitement en eau comme une œuvre rêvée par le lobby anti-alcool. De quoi pousser Bacchus à souhaiter voir à nouveau les chrétiens jetés dans la fosse aux lions !

Dans son Dictionnaire amoureux du mauvais goût, Nicolas d’Estienne d’Orves écrit : « L’andouillette a changé ma vie. Jusqu’alors, je vivais entre deux mondes : mi-enfant, mi-adulte ; donc nulle part. Avec l’andouillette je suis entré de plain-pied dans l’âge d’homme ! » Il évoque aussi à propos du monument boyaudier, le « triomphe du bas-ventre … une littérature en soi. Un microcosme » évoquant ses souvenirs d’un « frisson métaphysique de l’andouillette solitaire …». On sent que ce n’est pas de la frime. Dans son dictionnaire, il propose une recette épouvantable d’un magma de vilaines andouillettes Leader Price à manger debout…