Auteur/autrice : Laurent Bromberger

Il y avait un côté pow-wow de tribus indiennes dans cette réunion de vignerons de Sources de la Loire, le 4 mai. En guise de Geronimo galvanisateur, Stéphane Sérol, vigneron emblématique des côtes roannaises. Juché sur un tonneau, au pied du donjon du beau village de St Jean-St-Maurice sur Loire, le vigneron a exhorté ses compagnons des côtes d’Auvergne, de Saint-Pourçain et des Côtes du Forez à poursuivre le combat pour une reconnaissance de leurs vignobles unis dans cette identité. Ainsi cette dégustation était moins destinée aux restaurateurs parisiens qu’aux locaux pour qu’ils prennent conscience des richesses viticoles de leurs…

Dans le cimetière de Laguiole, la pierre tombale du caveau de la famille Cazes a-t-elle tremblé ces derniers jours à la publication du 80ème prix Cazes ? Non que son lauréat, Gabriel Matzneff, récompensé pour son roman  La Lettre au capitaine Brunner se soit bâti par le passé une réputation d’amateurs d’éphèbes, la création littéraire prime et transcende tout. Alors ? Peut-être que les volontés de Marcellin Cazes, patron mythique de Lipp et créateur du prix éponyme en 1935, ont été une fois de plus ignorées… Car que souhaitait Marcellin ? Que son prix et la célébrité de sa brasserie…

Ce dimanche 12 avril, les libations bachiques des sommeliers parisiens ont couvert le bruit des bulles des cocas touristiques de la place du Tertre. La journée fut éclatante pour l’Association des Sommeliers de Paris et ses 150 membres qui avaient choisi Montmartre et sa « Bonne Franquette » pour ressuciter la Paulée de Paris. Quasiment un retour au bercail spirituel avec dévotions sur les descendantes des vignes des Abbesses de Montmartre.Des crus stupéfiants de France, d’Italie et même de Serbie, des rieslings, des Granit corses, des Châteauneuf-du-Pape aussi tuilés que ronds. Les cadors du métiers, Meilleurs Sommeliers du Monde étaient présents, à…

Marrenon – Grande toque Planté sur des sols de 300 à 400m, son altitude compte beaucoup dans son côté frais et très désaltérant de ce rosé clair à la robe saumonée fait preuve d’une vivacité attachante. La syrah présente à 80% de syrah donne une suprématie aux petits fruits rouges sur le pamplemousse. Tout cela est joyeux et d’un bon rapport qualité/prix. Prix départ cave : 5€ http://www.marrenon.fr/ Domaine de la Citadelle – Les Artèmes rosé 2014 Mmm… ça sent la chair fraîche ! il y a du gras, il y a de la joie, et de…

Le Luberon pourrait-il être d’une autre teinte dominante que rose ? Les plus de 40 ans se souviendront que le Président Mitterrand, « Tonton », y passait une partie de ses vacances veillant sur Mazarine, sa fille cachée à l’époque. Le Président de la République était entouré de quelques « éléphants » du PS établis aux alentours dans de beaux mas. Age d’or d’une décennie 80 et d’une gauche triomphante à l’époque qualifiée de «caviar». Mais si le rose a continué de s’étendre en Luberon au point de devenir la couleur dominante de l’appellation avec 51 % du volume produit en 2014,…

«Chaque client à sa propre problématique et il n’est pas question de lui appliquer une méthode unique» expliquent inlassablement les œnologues du labo bordelais Oenoteam. Dire le contraire serait suicidaire pour leur activité. Il n’empêche. Un certain nombre de vins qui leur passent entre les mains présentent quelques points communs. Mais qui sont loin d’être rédhibitoires. Par exemple celui de présenter un profil plutôt fin, d’être sur le fruit et la fraîcheur sans côté pâteux ni boisé excessif. Des bordeaux digestes sur tous les plans. Qui renierait un tel cahier des charges par les temps qui courent ? Quelques exemples.…

« Pierre au Palais Royal » a fait place décembre 2015 à « Zébulon ». Au traditionnel « gastro » de bon aloi fréquenté par des conseillers d’Etat, a succédé un « bistronomic » plus contemporain aéré et teinté de chêne clair. L’affaire est dans les mains de la même bande d’associés que le restaurant Pirouette proche du Forum des Halles. Œnologues, restaurateurs, formateurs déclinant à la fois leurs conseils dans des univers aussi divers que la restauration ou la grande distribution, ils vont tenter de récidiver dans ce quartier du Palais-Royal, un chouia plus conservateur. Les patrons ont complètement repensé l’endroit. Ils ont conservé…

La remise du 3000ème titre de Maître Restaurateur, le 1er avril, au patron du restaurant les « Fous de l’Ile » (75004) a été l’occasion pour Carole Delga, secrétaire d’Etat à l’Artisanat, de redonner un coup de projecteur à ce dispositif et d’annoncer quelques changements. Désormais un Maître Restaurateur pourra être un employé. Cela devrait permettre aux groupes de restauration qui font du fait-maison d’afficher le titre sur la porte de leurs établissements. Petit problème, ce titre d’état étant donné pour quatre ans, faudra-t-il enlever la plaque si le responsable quitte le restaurant avant ce terme ? Carole Delga a également signé…

Les Celliers d’Orfée – Orfée 2014 Ce n’est pas du tout à une descente aux enfers que nous convie cet Orfée 2014. Au contraire, plutôt un tour dans un jardin de Grenade avec un nez citronné et des agrumes que l’on retrouve en bouche. Cet assemblage de marsanne, grenache blanc et macabeu fait preuve d’une fraîcheur vivifiante. Prix de vente TTC : 5,95 euros www.celliersdorfee.com Château de Luc – Les Jumelles 2014 Assemblage de roussanne et grenache blanc, nez très expressif. L’attaque est franche et la bouche révèle une complexité élégante avec un peu…

Puissance maîtrisée. Ce n’est pas le « musclor » du Roussillon, le rouge anabolisé et champion de la gonflette. Plutôt le petit gabarit noueux -genre Marcel Cerdan- tout en densité avec une trame très serrée. D’où la nécessité de laisser s’ouvrir et reposer cette « Insolente » au fond de son verre pour savourer pleinement ses arômes prometteurs d’épices et de fruits noirs. Composé à 80% de grenache, de 10% de syrah et de 10% de mourvèdre, ce côtes du roussillon est issu de vignes de 20 ans d’âge plantées sur deux hectares au pied du mont Canigou. C’est son terroir de schistes qui…

Créé en 1954 par quelques négociants mâconnais partis avec une soixantaine d’échantillons, six décennies plus tard, le Concours des Grands vins de France de Mâcon -dont la 61ème édition s’est tenue le 18 avril- est devenu le premier de France avec plus de 9200 cuvées dégustées. D’or, d’argent ou de bronze, la médaille de Mâcon reconnaissable sur les étiquettes est devenue une balise de survie pour les acheteurs de vins désemparés face à la profusion des bouteilles sur les linéaires de la grande distribution. Ce qui explique aussi le grand nombre de coopératives participantes, compte tenu du fait qu’elles comptent…

Le 23 mars, chez Ferrandi, douze binômes d’apprentis (un en salle, un en cuisine) œuvrant chacun dans un établissement du Groupe Frères Blanc se sont affrontés lors d’un concours organisé sur le thème du voyage en Bresse. Car justement, ce 21ème challenge était parrainé par le chef Georges Blanc, l’aubergiste 3 étoiles de Vonnas. Pour l’occasion, Bernard Leprince (Chef des Chefs des Brasseries Frères Blanc et M.O.F.) leur avait mitonné un programme avec des figures imposées : amuse-bouche à partir de Bleu de Bresse, entrée de leur propre création à partir de saint-jacques en coquille et d’un bouillon de légumes…