Auteur/autrice : Anne Béric le Goff

La Colère du Gorille, bistrot de boucanier L’ex-Brasserie de la Poste a fait place à la Colère du Gorille…C’est ainsi que le nouveau patron, Bernard Lévy, Narbé pour les intimes, fada de produits, de cuisine et de fiesta a baptisé son endroit. Fils d’un marchand de tissu et d’une institutrice, il a passé son enfance en Côte d’Ivoire à manger des poissons et à cultiver l’amour de la cuisine au contact de sa grand-mère. De retour en France, il a appris les servitudes et la rectitude de la Grande gastronomie après un passage à Roanne chez Troisgros. Depuis, il a…

Petit Rétro, grande cuisine, service non compris… Le bien nommé « Petit Rétro » est un bistrot Belle époque parvenu jusqu’à nous avec son charme et sa faïence d’avant 1914. Sivous réservez, veillez toutefois à préciser que vous souhaitez la salle du comptoir, la salle originale, puisque la seconde salle, ajoutée plus tard, est une imitation. Les puristes de l’Art nouveau hoquetteront devant quelques détails anachroniques comme les coussins en simili-léopard sur les banquettes. Mais bon c’est l’assiette qui prime. Et sur ce point-là en tout cas, on n’est pas déçu. Il y a une maîtrise de la cuisson, une volonté de…

A deux pas de la galerie de Passy, la terrasse de l’Aero vous tend les bras aux beaux jours. Difficile de résister et de croquer une salade en se faisant dorer au soleil. Des prix abordables, des produits de qualité et un service avenant. On dira que c’est un bon point de chute dans le 16ème où les prix grimpent souvent trop vite. Côté viandes, la Salers est à l’honneur : faux filet de 220 gr à 16 euros, steak tartare minute 200 gr à 14,50 euros, côte de boeuf grillée 350 gr sauce béarnaise pour 1 personne à 20,50…

Avec la désaffection de la voie ferrée de la Petite Ceinture, les restaurateurs du 16ème ont eu beau jeu de transformer les petites gares charmantes en endroits grand genre. Ainsi de la Gare à Passy. Au rez-de-chaussée un espace café – on n’ose dire tendance… – avec petits poufs, en sous-sol, le restaurant étant accessible par un grand escalier digne d’une station RER. Rideaux pourpres, gros piliers et grosse boule dorée, on n’est pas dans le minimaliste … On aime ou non, c’est selon. A part ça, c’est aéré et lumineux. Il y a un bon coin tranquille si l’on…

Le Trinquet, pour la pelote et l’axoa ! En 1900, lors de l’Exposition Universelle de Paris, la pelote basque était en démonstration. Le site a été crée pour la pelote basque. Il n’y avait au départ qu’un fronton extérieur de chistera. Puis les riches Basques parisiens ont investi pour créer un club sportif et culinaire simplement baptisé Le Trinquet. Le restaurant est plus récent. Il a vu le jour en 1988 grâce à un natif d’Ascain, Ttotte Jaurregui. Il est depuis 2006 entre les mains de Christian Jonnet et Marc Etcheberrigaray, deux champions de pelote, et leur capitaine, Mathieu Blin, talonneur…

Aux Artistes, est certainement baptisé ainsi en hommage à l’atelier du 14 de la cité Falguière qui hébergea notamment les peintres Foujita et Modigliani. C’est un bistro restaurant sans chichi, tapi dans l’ombre comme une taverne de l’Ancien Régime. Il faut se hisser et jeter un coup d’œil par-dessus les rideaux pour entrapercevoir des tables bistrots aux nappes à carreaux rouges. Il ne faut pas hésiter à pousser la porte … pour se retrouver dans un décor un peu défraîchi surfant entre dada et des collages des années 80. Les affiches côtoient une planche de surf et des plaques minéralogiques…

Marie-Edith ou la cuisine ménagère Après sept ans passés à Londres, Marie Edith rêvait d’un endroit chaleureux qui lui ferait penser à une salle à manger familiale comme celle de sa mère où elle a appris l’art de recevoir. C’est chose faite en 2002 avec cette salle chaleureuse aux miroirs peints d’un bougnat datant du début du XIXème siècle. Le comptoir en zinc date de l’ancien bistro et les lustres sont d’époque. Même si elle recherche la convivialité du moment passé à table, la patronne exige néanmoins un service irréprochable. Ce que l’on sert ici pourrait être appelée cuisine ménagère.…

Au Baribal, on retrouve la grandeur des petites tables bistrotières qui font Paname. Ce bistro de quartier créé voilà 40 ans est tenu par Louisette et son associé, Georges, depuis 25 ans. A force de constance et de présence, ils ont assuré à leur affaire une réputation qui dépasse largement les frontières du faubourg de Vaugirard. Parmi les inconditionnels du lieu, on trouve des bandes de Québécois et d’Irlandais, séduits par l’ambiance et aimantés par ce troquet pur jus. Louisette, en bonne patronne d’un bistrot de quartier comme on les aime, trône derrière sa caisse l’œil aux aguets. D’origine normande,…

Aux Sportifs réunis : Abbaye de Thélème bistrotière Voilà un bistrot qui ferme sa porte à clé et qui tire les rideaux même sous un soleil ardent de septembre. Il faut frapper, on vous ouvre. Dans la pénombre, on distingue une grande salle aux murs patinés constellés de photos rétros de personnalités des arts et des sports des années 50 et 60. Toutes sont griffonnées d’autographes et de dédicaces. Pour une fois, ce n’est pas du chiqué. D’Edith Piaf à Yves Montand,de Belmondo à Robert Dalban, ils y figurent tous. Une place de choix est réservée à Brassens qui avait…

Le Clos Morillons du père Allais A deux pas du Service des Objets Trouvés de Paris on est bien content de trouver cette devanture de restaurant de quartier à l’ancienne qui semble prometteuse de bonnes surprises pour les gourmets. Le patron-chef, Gaël Allais, a les yeux gris-vert comme l’eau des criques de Perros-Guirec. Il a pour lui d’avoir été formé par Olivier Roelinger, longtemps chef triplement étiolé de Cancale et devenu devenu un spécialiste des épices. Justement, Gaël, son ancien élève en a aussi le goût. Il fait preuve d’un savoir-faire pour marier épices et saveurs iodées que l’on pourra…

Cette « Petite Auberge » est une grande adresse. Surtout quand on tombe sur elle un soir de grésil hivernal après avoir arpenté les travées d’un salon porte de Versailles. Voilà un restaurant de quartier à l’ancienne comme il ne s’en fait plus beaucoup. Pas étonnant qu’il soit plein. Au premier coup d’œil, on a compris. Le son d’une maison joyeuse, convives serrés épaule contre épaule, ballons ovales et photos d’équipe de rugby s’alignent dans une déco aussi foutraque que vivante. «La maison sert encore ? » s’enquiert-on. « La question c’est de savoir si vous entrez ou vous sortez, le temps que…

Du beau et bon Buron ! Dans ce diable Vauvert que sont les extrémités du 15e, le Buron ne trahit pas la promesse de son nom. Rappelons que le buron est un bâtiment couvert de lauzes, que l’on trouve sur les hauteurs des monts d’Aubrac ou du cantal. Il abritait les buronniers chargés de garder les bêtes durant les mois d’estive. Chaque jour, ils pressaient les fromages de cantal ou laguiole. Un buron est synonyme de chaleur et d’accueil. Ce Buron du 15ème est un superbe bistrot avec carrelage d’époque et gentille déco qui rehausse l’âme du lieu. L’endroit rallie…