Pas peu fier Pierre-Christophe Hantz d’exhiber son trophée au milieu d’une foule de clients amis et de vignerons complices. Après des années à tracer le sillon du petit bistrot parisien, à se farcir chaque semaine avec sa chef Michèle des montagnes de pluches pour sortir des frites maison et à servir des vins de comptoir gouleyants à ses fidèles, son bien nommé Vaudésir avait fière allure ce 20 avril pour la remise de la 63ème Coupe du Meilleur Pot par l’Académie Rabelais en présence des augustes confréries du Devoir parisien de l’Ordre des Compagnons du Beaujolais et des Franc-mâchons. Le Vaudésir succède ainsi au Mesturet d’Alain Fontaine qui n’a pas démérité ces douze derniers mois.


De nombreux vignerons du beaujolais en morgon et chiroubles avaient d’ailleurs fait le déplacement pour marquer le coup et faire déguster leurs nectars tels Stéphane Mathon et son côtes-de-Brouilly ou encore Jean-Pierre Large et ses morgons primesautiers. Bienvenues également les cuvées de Sabine Boisse de Black du Domaine des Montèzes, vigneronne montée du Larzac qui a fait déguster des rosés aussi pâles qu’enchanteurs également servis au Vaudésir.
Les cuivres chauds comme un troupeau d’éléphants en rut de la fanfare Boula Matari des Beaux-Arts de Paris ont porté haut l’incandescence de cette fête sincère et populaire et fait du Vaudésir l’incarnation d’un désir d’une bacchanale bistrotière éternelle…