Auteur/autrice : Laurent Bromberger

Quelle différence entre un saumon à l’oseille acheté sous-vide 2€ chez « Metro », réchauffé au micro-ondes et revendu 14€, et celui préparé par un chef vendu 15 € ? Le goût sans doute et un peu de rage pour celui qui l’a préparé avec l’amour des choses bien faites. Lancé à la fin des années 2000, et impulsé avec le Contrat d’Avenir, le label de Maître Restaurateur qui met en avant professionnalisme et fait-maison semblait avoir du mal à décoller malgré une incitation fiscale. Trop compliqué, trop lourd, pas assez reconnu dans le grand public. Le petit cheval roumain est passé…

Un rosé baptisé « R’Osez » avec un serpent sur l’étiquette, voilà un vin qui est bien dans notre époque de valorisation de la transgression. Ce rosé de la Cave de Rasteau ferait belle figure sur des publicités pour sites de rencontres extra-conjugales. Alors faut-il succomber ? A priori, oui. Ce rosé de saignée à la robe saumon clair, assemblage de 60% de grenache, de 25% de cinsault et de 15% de syrah, procure une agréable rencontre. Son nez enjôleur entre agrumes, fraise et menthe, est une promesse tenue par sa bouche élégante et gourmande. Comparé à d’autres rosés, son prix est…

Certains riesling alsaciens compensent allègrement le manque de soleil printanier. Fruité, floral, minéral, il est peu de cépages qui s’effacent autant devant le terroir pour lui permettre de transmettre toutes ses expressions. En n’imposant pas une signature gustative forte et typée, le Riesling en Grand cru d’Alsace a souvent l’élégance d’un bel esprit des Lumières aussi léger que saillant. Dans un monde au goût façonné par le sucre agro-industriel, la structure acide du riesling le détourne parfois du grand public mais pas des amateurs… Deux rieslings d’exception Riesling 2008 Grand Cru Osterberg Qui a dit que les coopératives ne…

Aux portes de la Sologne, sur un terroir sableux, tout près de Blois, les AOC Cheverny et Cour-Cheverny ont la réputation de donner des vins frais, gouleyants et fruités. Ce sont des vins de printemps. Au comptoir ou en terrasse, ils sont appréciés pour leur légèreté. Certains rouges parviennent à dégager une trame très élégante dont le palais gardent longtemps le souvenir. Les cherveny rouges font d’excellents compagnons à une planche de charcuterie ou à des grillades. Les blancs, assemblage de sauvignon et de chardonnay, sont appréciés pour leur fraîcheur minérale. La plupart affichent de bons rapport qualité/prix avec des…

Le champagne Mercier s’offre une nouvelle identité de marque. Il s’affirme anticonfomiste tout en essayant de demeurer fidèle aux principes de son fondateur. Eugène Mercier, génie du marketing et de la « pub » de son temps, à l’origine du premier film publicitaire avec les frères Lumière, avait souhaité un champagne démocratique et accessible à tous. Sacré défi, au fil des décennies, ce champagne s’était banalisé sur les linéaires au point de devenir une marque vieillote. Dans le giron du N°1 mondial du luxe, entre Moët, Veuve Clicquot et Krug, son positionnement n’est pas simple. Entre son côté populaire et l’élitisme de…

Forgeant leur renommée dans une histoire autour des abbayes et des domaines royaux dés le 14éme siècle, les vins de Cheverny et Cour Cheverny n’ont cessé de gagner en qualité, jusqu’à l’obtention de l’AOC le 26 mars 1993. L’événement sera célébré tout au long de l’année. Ainsi, le 4 avril à 10h30, les vignerons de Cheverny accompagneront leurs invités dans les vignes, où chacun pourra tailler son cep puis récolter sa propre production lors de la fête des vendanges (le 7 septembre). Le vernissage de l’exposition « Portraits de vignerons » à la Maison des Vins et la dégustation au bec clôtureront la…

Pour ceux qui apprécient des syrah complexes et élégantes entre cerises, cacao, pruneaux et notes poivrés, des cuvées bien travaillées avec une structure franche, la cuvée Vielles Vignes 2007 du château de la Tuilerie est un choix pertinent. Issues de vignes âgées d’au moins 40 ans plantées sur un terroir de galets roulés par le rhône, cette cuvée n’a pas la lourdeur pâteuse ni le côté trop confituré de bien des vins des environs. On finit la bouteille sans effort entre amis. Elle est idéale pour tenir tête à un agneau pascal ou un fondant au chocolat noir. Et c’est un…

Ackerman, le producteur saumurois a beau être connu pour ses bulles, il développe une production ligérienne en vins tranquilles notamment au travers d’une gamme baptisée Secret des Vignes. Elle réunit un saumur champigny prosaïque, un moelleux coteaux de saumur plus onctueux et complexe et surtout un joyeux saumur blanc 2010. Ce dernier fait valoir une expression séduisante du chenin. Il est produit à partir de vieilles vignes. Il a subi un pressurage pneumatique léger et une fermentation lente. Sa robe lumineuse et fluide est prometteuse de buvabilité et de fraîcheur. Son nez abonde dans une joyeuse farandole d’arômes de coing,…

C’est un fromage à pâte molle, à croûte lavée et de couleur orangée. Riche et onctueux, frotté au marc de bourgogne, l’Epoisses a surtout un sacré caractère et un goût qui dépend en grande partie de la qualité et de la diversité des pâturages naturels où l’on a pu compter jusqu’à 135 espèces végétales. Son nom est celui du village d’Époisses situé dans l’Auxois à l’ouest de Dijon. Il est né au XVIème siècle du travail des moines – on suppose des Cisterciens- installés dans le village. Les religieux ont légué aux paysannes locales le secret de fabrication de ce…

Impossible de résumer en quelques lignes cette gigantesque promenade dans un Paris des années vingt aux années cinquante à laquelle nous convie Léo Malet qui fut comme Fargue un insatiable arpenteur de Paname. A l’heure où Bercy est devenu un centre commercial et Tolbiac un gigantesque chantier, on a du mal à retrouver la brume du pont de Tolbiac. Pour entrevoir le Paris de Nestor Burna, lecteur il te faudra faire preuve d’imagination, ou d’être reconnaissant à l’ami Tardi pour ses adaptations comme par exemple, « la Nuit de Saint-Germain des Prés ». Une histoire dans laquelle Léo Malet intègre des personnages…

Contrairement à la chanson du père Georges, les trompettes de la renommée ne sont pas forcément toutes mal embouchées. Ainsi, en va-t-il du Château Grand Renom. Il s’était, dit-on, déjà taillé une sacrée réputation à la veille de la Révolution. Et ce « grand renom », il l’avait acquis avec son blanc. Plus de deux siècles plus tard, c’est encore ce blanc 100% sauvignon, agrumé et vif comme un bel esprit des Lumières qui émoustille les papilles. Du coup, ce château Grand Renom -domaine de 40 ha établi sur les coteaux de l’Entre-Deux-Mers à Eynesse acquis par la maison Antoine Moueix…