Auteur/autrice : Laurent Bromberger

Un petit noir de première qualité L’heure de la saturation a sonné, l’heure de la qualité, aussi. Nostalgie quand tu nous tiens. Qu’il est loin le temps où l’on pouvait se payer un petit noir et le journal pour 10 francs. Aujourd’hui, on voit des expressos à 2,30 euros. La faute à la qualité ? Le kawa, c’est comme le jaja. Le jus de chaussette à l’instar du gros rouge Gévéor a laissé la place à un produit plus qualititif et valorisé. Crémeux, dans une belle tasse bien propre et sèche comme la coupelle sur laquelle repose un petit chocolat.…

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Tradition du Vin rajoute une corde à son Marc Lors de sa première vendange, en 1986, les observateurs hydropathes de la sociologie bistrotière francilienne ne voyaient dans Tradition du Vin qu’une réunion de « bienfêteurs » au coude guilleret qui disparaîtrait aussi vite qu’une piquette sympathique sur un palais culotté. Prévisions hasardeuses de divins bouchonnés, puisqu’en 2008, la Bouteille d’Or est devenue un grand cru classé au patrimoine mondial de l’humanité assoiffé et l’action des Sages reconnue et tastée dans tous les vignobles (ou presque) de France et de Navarre. En février, après quinze années de dynastie dyonisienne et peretienne,…

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S’il n’avait pas tenu un des plus célèbres bistrots à vin de Paris, qu’aurait fait Jacques Mélac ? Directeur d’un grand cirque, ou d’une compagnie de théâtre, artiste comique. Ce moustachu a un talent inné pour communiquer, pour improviser des événements qui font date. La preuve, malgré un ciel gris et bas, sa dernière vendange a encore réuni des centaines de personnes le 8 septembre dans sa rue Léon Frot. Son pied de cépage Baco déraciné en 1977 du jardin paternel de Bozouls et replanté dans la cave de son bistrot, non seulement lui donne la plus belle des enseignes,…

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Cuvée tristounette ! Si le pain révèle une civilisation alors la baguette parisienne 2008, qu’on pensait sauvée, révèle une crise profonde. A croire qu’il en va de la montée du levain comme de la baisse du moral des Français. Certes le Prix de la Meilleure Baguette de Paris a été remporté par un cador de la boulange, Anis Bouabsa. Ce n’est pas un hasard, cet ancien Meilleur Ouvrier de France était déjà arrivé 3e l’année dernière. Mais mis à part sa délicieuse baguette et quelques autres, ce fut pour le reste une “cuvée” tristounette. 23 baguettes furent d’emblée éliminées car…

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Christophe Beaufront évoque les repas de famille comme les prémices de son éducation gustative : ses parents, ses grands-parents cuisinaient beaucoup. Reçu au bac, il entreprend un BTS de gestion hôtelière, respectant ainsi la consigne parentale : ne pas partir en cuisine sans diplôme. Après un service militaire effectué loin du réfectoire, Christophe Beaufront rejoint l’équipe de Michel Peignaud dans son restaurant « La Belle Epoque » de Chateaufort. On est en 1984. Pendant trois mois, le jeune apprenti se familiarise avec les fondamentaux de la cuisine; ces connaissances indispensables, préalables à toute approche artistique: « sans les bases, on fait des choses déséquilibrées » explique-t-il.…

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Qui soupçonnerait que la vigne a longtemps prospéré à Paris et en Ile-de-France ?  Rafraîchissons les mémoires : à la chute de l’Empire romain, Lutèce et ses environs constituent l’une des plus importantes régions viticoles de la Gaule romanisée. La vigne introduite par les Romains  s’acclimate fort bien au climat parisien. Le relief en Ile-de-France avec ses collines notamment à Chaville, Issy-les-Moulineaux, Meudon et Vanves est lui aussi plutôt propice à la culture de la vigne. Déjà vers 360, l’empereur romain Julien “Flavius Claudius Julianus” séjournant à Lutèce, dégusta le vin que l’on récoltait sur la colline de Montmartre et en fit…

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“Suspends un violon, un jambon à ta porte, et tu verras rappliquer les copains… ” chantait Gainsbourg. Ils sont treize superbes jambons suspendus dans une galerie d’art contemporain du côté de Beaubourg. On doit cette installation à Haim Steinbach un artiste contemporain coté. Comme Andy Warhol qui affichait ses boîtes de soupes en conserve, Haim Steinbach travaille sur notre relation aux objets du quotidien. Mais là, on serait plutôt dans le luxe, en tout cas très loin des jambons vendus en linéaires. Car, il s’agit de jambons de coches, (truies âgées de 24 mois) qui peuvent atteindre 20 kg, des…

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Le 24 novembre 2007, Bertrand Duval a définitivement fermé la charcuterie familiale de Drancy tirant un trait sur 36 ans d’une vie professionnelle vouée à l’andouillette par son père, Simon. Lire le reportage réalisé chez le Père Duval. En janvier 2007 ce dernier avait vendu son affaire au Groupe rhônalpin Popy, spécialisé dans l’andouillette. Avec un nom comme Duval affiché sur les cartes de dizaines de bistrots, on pouvait espérer que le fils poursuivrait l’écriture de la saga. Mais produire de l’andouillette pour le tout Paris dans un pavillon de Drancy posait quelques problèmes en termes de logistique… Et surtout…

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Boulogne-Billancourt en Paul position Comme chacun sait, l’orientation Sud-Ouest reste, de toute éternité, synonyme de bon vivre et de gastronomie chantante (les lecteurs pardonneront au scribe, ce petit accès de chauvinisme qui va encore faire grincer quelques dentiers). Située aux confins Sud-Ouest de Paris, Boulogne-Billancourt se devait de ne pas dépareiller dans sa position oenéo-géographique. Depuis le retrait des usines Renault, on pensait que le rouge avait abandonné la ville dont la vie culturelle s’articulait entre un joli musée des années 30 et les promenades bucaliques de son bois champêtre, très goûtés par certains de nos Sages et nombre de…

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 » il n’y a rien à craindre sur la durée de conservation…” Il devrait commercialiser cette année entre 5 et 6 millions de bouteilles de beaujolais nouveau. C’est le premier négociant du beaujolais, installé depuis 1964 à Romanèches-Thorins. Le beaujolais nouveau est-il toujours aussi utile ? S’il n’y avait pas le beaujolais nouveau, on ne serait pas où on en est. 300 000 hl sur une production globale de 900 000 hl (Beaujolais, Beaujolais Villages et crus), ce n’est quand même pas mal. Et si ce n’est plus l’euphorie de la grande époque, on l’exporte quand même dans plus…

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Avec leurs allures de jolis seins roussis par les teintes de l’automne, ils sont d’une sensualité paradisiaque ces monts du beaujolais. A convertir des mollahs en épicuriens. Et pourtant derrière l’enchantement de cette fin d’octobre 2007 certains détails clochent . Ici et là, des parcelles n’ont pas été vendangées, d’autres semblent à l’abandon… On se renseigne, «ils ont dû dépasser leurs quotas» dit l’un.  «Le Beaujolais, ça ne fait plus vivre, beaucoup laissent leurs parcelles à l’abandon.»dit l’autre …« Passe encore pour ceux qui ont leurs exploitations depuis longtemps, mais alors pour les jeunes qui se sont installés, c’est devenu impossible…

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Voilà un bien triste paradoxe. Comme chaque année, le beaujolais nouveau va faire parler de lui sur la planète, de Paname à Shanghai, d’Osaka à Saint-Pétersbourg. Mais sur place autour de Villefranche sur Saône, ce ne sera pas vraiment la fête. Chacun craint que 2007 ne soit encore pire que 2006 lorsque les prix négociés à l’hecto ne couvraient pas le prix de revient. Cette année, pour éviter les stocks, la production du primeur sera une fois de plus, diminuée de 60 000 hl pour voisiner avec les 350 000 hl. Est-ce à dire que le Beaujolais nouveau est passé…

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