Auteur/autrice : Laurent Bromberger

Avec ses 4,5 hectares et demi, ce petit domaine reste à taille humaine. Il produit des barsac aux arômes d’oranges confites avec une pointe d’épice. Le charme de Château Closiot, tient beaucoup dans ses propriétaires Françoise et Bernard Sirot. lls ne se lassent pas de faire visiter leur domaine et d’expliquer leurs vins avec le même enthousiasme joyeux et facétieux. Dans le chai, Bernard Sirot présente un diaporama qui explique clairement le mécanisme de la botrytisation se mettant à la portée de chaque visiteur. Il faut l’entendre raconter avec brio et humour comment il a lancé la mode de la…

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C’est l’automne. Retour à la terre. Ca sent la fricassée de girolles dans les bistrots. Inattendus et facétieux, marqués par la superstition, ils sont le plus beau pied de nez aux cuisines pasteurisées, chimiques et moléculaires. Ils sont la source du renouveau. On ne parle pas uniquement des cèpes -introuvables cette année- mais des organismes microscopiques qui transforment par moisissures des solides ou liquides comestibles en chefs d’œuvres gastronomico-culturels. Ainsi en va-t-il du « penicillium roqueforti ». Cette moisissure de pain mélangée par hasard à du caillé de brebis par un berger dans une caverne comme le dit la légende et qui…

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Alain Voge est une des mémoires vigneronnes de Cornas. Il en a vécu toutes les vicissitudes.  «L’appellation Cornas a beau remonter à 1937, la guerre et ses dévastations ne lui ont pas permis de se développer avant 1955. Au départ, il fallait y croire et j’y ai cru mais cela n’a pas été facile… J’ai vu mon père livrer en vrac des cliniques… d’autres livraient directement les bouchons lyonnais.» Alain Voge est franc. « A l’époque, sans les pesticides on ne s’en serait pas sorti » confesse-t-il. Car Cornas, c’est d’abord une pente vertigineuse qui fait flamber les coûts de…

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Face aux Dentelles de Montmirail, le domaine des Amouriers est connu pour produire un vacqueyras racé, élégant et fruité, avec de la mâche mêlant avec complexité fruits rouges et épices. Normal, il est travaillé avec amour à partir de vieux pieds de syrah sans aucun désherbage chimique. Jocelyn Chudzikiewicz a été l’un des innovateurs sur l’aire de l’appellation Vacqueyras. L’un des premiers à recourir à l’égrappage façon d’éviter des tanins trop durs et l’obligation qui en découlait de ne pas pouvoir boire un vacqueyras avant un minimum de garde de quatre ans. En 1997, le maître du Domaine décède dans…

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Foire ovins Dénigré tout au long de l’année comme un poison routier du même tonneau que les apéros de tout poil ou cigarettes végétariennes, vilipendé pour ses connotations vieillottes, ses producteurs bougons et ses crus aléatoires, le vin retrouve en septembre (cep tendre) une notabilité attrayante. Miracle oenophile téléguidé par la « vinalité » de certains marchands qui s’unissent pour gagner quelques sous sur son goulot. Dans les grandes enseignes qui vampirisent la distribution de notre alimentation aseptisée, les foires aux vins pullulent comme le phylloxéra. Rien n’est trop beau pour séduire le Ben-Hur du caddy à la belle hure…

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La France du Vin : fin de la suprématie mondiale en 2015 selon le Credoc ( juillet 2008) La France pourrait perdre sa place de premier producteur mondial d’ici 2015 et 11 000 vignerons pourraient disparaître Badaboum ! Il ne se passe pas de mois sans que les prévisions et autres études sur la viticulture française tournent au vinaigre… Ainsi selon le Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie (Credoc) qui a publié en juillet 2008 une étude pour le compte des Vignerons Indépendants de France, la France devrait perdre sa place de 1er producteur mondial…

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Montmartre, son vin, ses abbesses et Poulbot Si le vin de Montmartre avait également la réputation de « faire sauter comme une chèvre », c’est bien parce que tous ces vignobles entraînent inéluctablement l’ouverture de tavernes et de cabarets, car le vin était soumis à des droits d ‘octroi pour entrer dans Paris. Du coup, le dimanche les parisiens sortaient de Paris et gravissaient les flancs de la Butte au milieu de vigne. On se rendait à Montmartre pour aller boire et s’encanailler dans les bals champêtres et les nombreuses guinguettes qui pullulent alors. L’annexion de Montmartre à Paris en 1860 sonne…

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Véronique Bonifassi, le sujet d’une vie entière ? Véronique Bonifassi peint les êtres humains. Et les cafés l’aimantent parce que c’est là qu’elle peut observer le mieux ses contemporains. «Evidemment, la peinture des bistrots de Paris renvoie à des références au passé. Mais il y a, à Paris, une spécificité, avec le nombre de ces lieux de vie contemporains qui permettent d’échapper à la solitude. » «Alors quand on aime peindre les humains comme moi, ce sont des endroits incontournables. Les cafés permettent un “voyeurisme gentil” idéal pour les peintres. 
En plus, il y a dans les bistrots des structures…

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Lipp et la Brasserie des Bords du Rhin Comme d’autres de ses compatriotes alsaciens, Léonard Lipp ne se voyait pas vivre sous la houlette du Kaiser au lendemain de la guerre franco-prussienne de 1870 et de la perte de l’Alsace-Lorraine. Il émigre à Paris et crée en 1880 au 151, bd Saint-Germain, la Brasserie des Bords du Rhin baptisée par nostalgie de son pays.* Au menu choucroute et bière. Verlaine, Jarry, le père d’Ubu, apprécient et s’enfoncent dans les banquettes de moleskine pour suivre les débats. Tandis que Proust à défaut de la fréquenter envoie sa Célestine y chercher de…

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Fondé en 1822, le Café Anglais, à l’angle du Boulevard des Italiens et de la rue Marivaux, tout près de l’Opéra Comique, devint à la fin du second Empire, le plus snob de tous les cafés et le plus couru dans toute l’Europe. Bien que sa façade soit particulièrement austère, l’intérieur est particulièrement cosy : boiseries d’acajou et de noyer, miroirs clinquants patinés à la feuille d’or … 
Ses salons particuliers accueillent une clientèle aisée accompagnée de « cocottes ». En tout, on compte 22 salons et cabinets particuliers dont le Grand 16 qui vit défiler les plus hautes personnalités parisiennes et…

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Une campagne de pub mondiale pour le prix d’un café. Le temps de la folie Montparnasse, des déclamations et des chahuts surréalistes, des poètes fous et des artistes torturés est révolu. La Libération voit le Tout Paris se déplacer vers Saint-Germain des Prés. L’immédiat après-guerre marque l’âge d’or du quartier, une gloire dont les feux brillent encore aujourd’hui. Même s’il y a belle lurette que les penseurs ont déserté les cafés germanopratins remplacés par des vedettes de la TV et du show-biz. Le jour en terrasse ou en salle du Flore, on évoque l’avenir radieux de la classe ouvrière et…

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L’invasion touristique sur Montmartre dans les années 1900 et la hausse des prix qui s’en suit poussent les artistes à passer du Nord au Sud. La prolongation de la ligne 12 à Pigalle en 1911 leur permet de rallier sans difficulté ce nouveau quartier Vavin si prometteur. Et si l’impressionnisme appartient à Montmartre, le cubisme né sur les pentes de la Butte, va symboliser l’envol de Montparnasse. « Les Soirées de Paris d’Apollinaire » marquent cette époque. Comment décrire la folie Montparnasse d’avant et d’après-guerre de 14 ? Cette nuée cosmopolite d’artistes, de poètes, d’exilés ou de révolutionnaires qui s’y…

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