Auteur/autrice : Laurent Bromberger

Les hélicos pulvérisant leur phytos sur les parcelles de la côte des Blancs ont longtemps plombé l’image nature du champagne. Si l’on ajoute à cela que les viticulteurs bio en champagne sont moins de 0,5% de l’appellation (contre 2% sur les autres vignobles) on se dit que les bulles champenoises ne sont pas si “naturelles”. On se souvient aussi de l’épandage des déchets d’Ile-de-France sur les terres champenoises dans les années 70… (Ci-contre le morcellement des parcelles sur la Côte des Blancs, résultat des héritages en série. ) Et pourtant, juré-craché, sur place, on assure que la profession a très tôt pris conscience…

Read More

L’arrière petit fils du fondateur de cette maison de Chouilly est jeune et contemporain, mais en même temps bien planté dans son terroir. Il sait d’où il vient et où il va. Bref, Laurent Hostomme est une boussole champenoise. Son champagne est à recommander pour son côté fruité et sec, il révèle un travail de qualité. Son père a été parmi les premiers à viser l’export. Ce n’est pas un hasard si la Maison Hostomme élabore depuis des années le champagne de la chaîne britannique Harrods. 13 ha en propre et 8 ha de raisins achetés aux cousins et amis.…

Read More

La Bouteille d’Or sur un charbon ardent A mes incultes lecteurs qui, dans leur prime jeunesse, n’ont point pratiqué le dictionnaire de l’académie auvergnate, je rappellerais que le terme « bougnat » est un abrégé cantalou de charbougnat qui signifie marchand de charbon dans la langue pâteuse des « gens du centre ». Nul ne sait qui leur demanda d’arrêter leur char mais cela n’empêcha pas les bougnats d’inscrirent leur métier dans la mythologie de l’histoire des provinciaux à Paris : comme les savoyards étaient ramoneurs, les basques, bedots et les Agenais bricoleurs de calembours, les auvergnats vendaient du charbon.…

Read More

Le saint-joseph du paysan ardéchois Voilà un saint-joseph de paysan ardéchois qui ne passe pas inaperçu. Un vin essentiel au sens étymologique qui risque de surprendre bien des palais habitués aux rondeurs fruitées. Un vin un peu rude car pas éraflé au contraire de bien d’autres. Le boire, c’est un peu comme communier avec la terre. Dans cette vallée du Rhône septentrionale où les crus des côtes-du-rhône appartiennent à des grands négociants où à des familles installées de longue date (Guigual, Chapoutier…), le saint-joseph de Bergeron et associés détonne. Quand on connaît son histoire, on comprend mieux. Fabien Bergeron est…

Read More

La famille Richard accompagne ses compatriotes bougnats depuis près de 114 ans dans leur conquête des bistros parisiens. Ce ne sont pas des géants, mais ils connaissent mieux que personne le marché parisien. Ce qui leur permet de revendiquer une part de marché du petit noir de 65 % sur la capitale. Ils torréfient 6000 tonnes par an. Un petit tonnage comparé à leurs concurrents italiens. Reportage sur leur site de torréfaction à Gennevilliers. La Sélection des crus Michael Mc Cauley est au café ce qu’un œnologue est au vin. Il compose les assemblages pour les Cafés Richard depuis 1999.…

Read More

Rare pour un 1ères côtes de blaye, voilà un domaine en train de basculer en bio. Bruno Martin, son propriétaire, est aussi calme qu’opiniâtre à faire un vin racé et à ne pas se laisser enfermer dans un système… « Nous sommes une petite appellation très contrôlée par les négociants où les grands font des vins industriels.» Ce n’est pas le genre à cautionner le trempage des copeaux de bois «On ne fera jamais de grands vins avec ça.» Son père lui a légué ce domaine de 30 ha remembré et replanté par ses soins. Un vignoble enherbé qui…

Read More

Dans le pré carré des grands crus bordelais, Xavier Planty a eu un destin peu banal. De salarié d’un sauternes classé 1er cru, il en est devenu patron et actionnaire. Surtout, il a fait passer ce vignoble entièrement en bio ce qui pour les grands Bordeaux demeure encore -curieusement ?- une exception… Ce titulaire d’une maîtrise d’œnologie a commencé par travailler du côté de Saint-Emilion avant de rentrer comme directeur technique à Château Guiraud en 1982. Là, il a dû composer avec le poids du passé. Guiraud, c’est une vieille propriété de Sauternes, mitoyenne du fameux Château d’Yquem. Son emplacement…

Read More

Voilà un domaine familial de 15 ha en loupiac situé sur une croupe graveleuse dite de Rondillon à 100 mètres d’altitude. Au Château Dauphiné-Rondillon, on fait des Loupiac liquoreux depuis huit générations. Le domaine met en bouteilles sa production depuis 1919. Il a été servi sur les plus grandes tables au long du XXème siècle. Début octobre 2008, malgré une production en baisse de 50% due à la grêle, la botrytisation touchait déjà la moitié des grappes. «Quand les années sont trop mauvaises, on préfère ne rien produire, ce fut le cas en 1992 et 1994» explique Séverine Darriet. «Depuis…

Read More

Stéphane Chaboud, vieux domaine de Saint-Péray Son saint-péray vaut bien quelques prestigieux blancs bourguignons …. Il faut dire que Stéphane Chaboud a pour lui un “léger” retour d’expérience. Six générations de Chaboud se sont succédées sur ce vignoble de 15 hectares dont les vignes s’alignent au-dessus de Saint-Péray. Certains pieds de marsanne et roussane remontent à 1907. Même si ses vignes ont une moyenne d’âge est de 40 ans. Dans la plupart des cas, elles sont plantés en terrasses. Pas de bio mais des traitements raisonnés. Juré craché. «Mais compte tenu des conditions climatiques de 2008, on a dû traiter beaucoup…

Read More

Antoine est à la vigne, et Vincent à la vinif. Comme ça, ils sont sûrs de maîtriser tous les stades de leur champagne. 8,5 ha pour 80 000 bouteilles. Les frères Genet ont la majeure partie de leurs 35 parcelles sur la Côte des Blancs. En 2004, ils ont racheté des anciens bâtiments à Moët et Chandon à Chouilly contre la promesse de leur garantir l’équivalent en raisin d’un hectare de vignes. Ils ont encore les vrais pressoirs à vis champenois, plus larges que haut. A la vendange, on y dépose les 4000 kg de raisin qu’on presse délicatement pour…

Read More

Dure année 2008 ! Y compris pour un margaux classé comme le château Kirwan*. Le 28 mai, un orage de grêle d’un quart d’heure lamine les 38 ha de vignes du domaine. Un tiers de la récolte y passe. Ce n’est pas une raison pour se relâcher sur le tri de la vendange qui a débuté tardivement la deuxième semaine d’octobre. Car la matière première du Château Kirwan, troisième cru classé, c’est son raisin. Qu’il soit issu des pieds de merlot, de cabernet franc, de petit verdot (10%) ou de cabernet sauvignon, il fait l’objet de tous les soins et ne…

Read More

Sur le front du champignon sauvage, pénurie de cèpes sur fond d’envolée de la consommation mondiale… Jamais année n’a été aussi mauvaise pour les champignons sauvages. La production mondiale de cèpes devrait chuter de 80 %. A croire que l’épuisement du mycélium -les filaments souterrains du champignon- répond en écho au krack boursier….Pas de cèpes, et encore moins de morilles. Et la France n’est pas seule touchée par la pénurie. Il en va de même pour l’Europe de l’Est.

«Je n’ai jamais vu une année comme celle-là, pour autant il ne faut pas tomber dans le catastrophisme, tempère Alain Borde, pdg…

Read More