Auteur/autrice : Anne Béric le Goff

Jeannette ne pleure pas le jour de ses noces… Un peu en retrait des Grands Boulevards, face à l’Opéra Comique, Les Noces de Jeannette, restaurant centenaire -autrefois baptisé Poccardi –  fut une adresse célèbre pendant la première moitié du XXe siècle. Simone de Beauvoir le cite dans ses « Mémoires d’une jeune fille rangée » comme un très bon souvenir. Pas question pour autant de tomber dans le statutaire et l’empesé pour cette affaire très parisienne. Comme l’opéra éponyme de Massé, les Noces de Jeannette est destinée à mettre l’âme en joie. Au rez-de-chaussée, le Bistrot de Jeannette se décline en…

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Nicolas Decatoire, la quarantaine, patron du Gavroche où il a été serveur pendant 4 ans, a appris à boire avec ses parents puis d’autres connaisseurs. Pas de connaissance livresque, mais une longue expérience, un éduqué à l’usage. « Maintenant, trop de gens boivent l’étiquette ! Moi, je ne regarde pas si c’est une AOC ou autres, je goûte, et je vois si ça me plaît… », affirme cet amateur éclairé.« Maintenant, trop de gens boivent l’étiquette ! Moi, je ne regarde pas si c’est AOC ou autres, je goûte, et je vois si ça me plaît… », affirme cet amateur éclairé.…

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A priori, la porte de ce Pollop laisse imaginer une étroite échoppe. A l’intérieur, l’endroit se révèle chaleureux et plein de ressources et aussi profond -mais plus hospitalier- que le ventre de la baleine de Jonas . Le tout dans un environnement style design scandinave de bois chaud. Dans l’alignement du beau comptoir, une première salle genre coude-à-coude, puis au fond une pièce plus haute avec un mur de livres. Lumineuse, elle donne sur une cour intérieure qui a du charme. Et au-dessus, une mezzanine séparée par une vitre semble idéale pour de petites soirées privées entre amis ou collègues…

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Ce Bougainville est l’un des deux bistrots qui joue la vigie aux entrées de la Galerie Vivienne. Celui-ci est un peu plus populaire que son alter ego donnant rue des Petits Champs, le Bistrot Vivienne. Le formica du comptoir n’est pas là que pour la frime. Ni les néons qui suivent les formes géométriques du plafond que n’aurait pas renié Jacques Tati. Idem pour le skaï défraîchi des chaises qui ont supporté sans broncher durant des décennies des litanies de postérieurs de toutes générations et conditions venus communier dans cette antre du bistrot popu. Car on est là chez un…

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Aux Lyonnais : Nichons de Grésy et Pot de la cuisinière… Sa devanture rouge lie de vin met déjà l’eau à la bouche. On sent bien qu’on est face à une ambassade de Lyon et qu’il ne va pas falloir chipoter… La porte poussée, les faïences, les piliers, les nappes, les moulures, le comptoir, tout cela sent l’affaire parisienne bien patinée. Celle de l’âge d’or du bistro façon Belle Époque. A l’origine, en 1890, il s’agissait d’un dépôt de charbon devenu une affaire lyonnaise au tournant du siècle. Depuis 2002, « Aux Lyonnais » est l’une des trois incarnations parisiennes de la…

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On s’y sent vite bien dans ce Mesturet. La raison est évidente. Un patron joyeux et affairé avec une bouille à la Dutronc qui adore son endroit. Pas étonnant que les représentants des vins de bistrots, tels qu’ardèche ou saint-pourçain, choisissent son arrière-salle pour leurs dégustations. Le Mesturet est dans la meilleure tradition du troquet qui vous allège l’âme. La Coupe du Meilleur Pot 2016 qui a récompensé son patron, Alain Fontaine, n’est pas donc pas usurpée. Agneau de Lozère, viande de salers livrée en direct par un producteur cantalou, feuilleté de picodon, mais aussi porc fermier de l’Aveyron… Alain…

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A deux pas de la Bourse et de la Place des Victoires, Mémère Paulette fait partie des ces bistrots – en voie de raréfaction- aussi truculents que rabelaisiens. Le genre vieil estaminet patiné, avec assiettes de porcelaine au mur, saucisses fumées pendant aux poutres du plafond et rire gras d’un patron aussi jovial et moqueur qu’enrobé. Le bonhomme est d’Alsace où l’on ne plaisante pas avec la table… Weight watchers vade retro ! Mémère Paulette fait dans le copieusement canaille et cochonnailles. Exemples : papillotes d’andouillettes de Troyes braisées à la lyonnaise garnies de saint-nectaire affiné. Quant à la souris…

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Cela fait belle lurette que les cloches, chevillards et autres marchandes des Quatre Saisons faisant des extras dès potron-minet ont délaissé ses banquettes. Et pourtant, Au Pied de Cochon affiche gaillardement ses 65 ans d’existence. L’affaire créée par Clément Blanc en 1946, le « father » des « Frères Blanc », a survécu aux métastases que furent la fin des Halles et la construction du Forum, ou encore la reprise du groupe par un fond d’investissement filiale de la Caisse des Dépôts. Tant il est vrai que les financiers ne sont pas faits pour les fourneaux… Heureusement, grâce à son aura historique, cette affaire…

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Ce Loup de la rue du Louvre a belle allure. Visiblement, il ne se contente pas de chair fraîche même si la Limousine est au programme mais pas trop grasse (garanti 5% de matière grasse) sous forme de tartare ou de burger version XL avec 180g, accompagné de frites maison (19€).  Il aussi de belles rôtissoires où les poulets du père Godard ruissellent et dorent. Le quart de poulet qui nous assure-t-on à gambader 120 jours en plein air, jus en herbes, salle de mesclum et pommes de terre est au même prix. Pour les viandards, ils auront le choix entre un tendre filet de boeuf…

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Parler d’une valeur sûre à propos de la Tour de Montlhéry n’est pas faire abus de langage. Voilà une affaire centenaire, tenue par la même patronne depuis quarante ans et dont les chefs –de nuit comme de jour- tout comme certains de leurs clients- sont là depuis près de trente ans. Le genre d’affaire où l’on va en cuisine saluer le chef, discuter le bout de gras et apprécier son mauvais caractère… On peut boire des coups de brouilly ou des kirs, accoudé au comptoir, l’un des plus beaux des Halles avec sa caisse enregistreuse de la Belle époque et son…

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Le chien qui fume … la pipe. En ces temps d’interdiction, une adresse qui redonne le moral, une adresse point fumeuse. Dernier témoignage de ce qu’étaient les bonnes tables quand les Halles n’étaient point un trou. On s’attend à voir entrer d’un instant à l’autre le chevillard en grand tablier blanc, la vendeuse de fleurs, l’éboueur du petit matin. Brasserie à l’ancienne (petits rideaux, comptoir en zinc, chiens en faïence montant la garde tout autour des deux grandes salles), garçons en gilet, on se verrait repartir en calèche… Bel accueil, service sans écueil et rapport qualité-prix attachant. Nous dégustâmes un…

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Un sado-maso provincial en quête de sensations fortes aura du mal à trouver son plaisir en poussant la porte d’un Père Fouettard… En revanche, l’amateur de bistrot bonne chère ne sera pas déçu. La reprise en 2007 par Olivier Flottes, patron de la brasserie éponyme du 1er, a plutôt réussi à cette institution des Halles. L’esprit du bistrot patiné a même été accentué avec le recours à de belles menuiseries. Les grimoires et vieux téléphones qui s’alignent sur les murs ajoutent à l’ambiance. On aime la salle du haut avec ses tables d’hôtes en bois massif, l’escalier avec sa rampe…

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