Plaimont fête ses 40 ans

C’est un peu comme si cette coopérative compensait son faible engagement en bio par une forte identité. Car Plaimont assure travailler en RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) par exemple en œuvrant à une gestion intelligente des phytosanitaires. Soit. Mais avec seulement une centaine d’ha en bio sur 5300 ha, il se place très loin d’autres structures beaucoup plus avancées sur ce plan. Géard Bertrand, Cave de Tain…

«Nos marques sont nos appellations »  proclame le DG de Plaimont relançant un débat qui agite périodiquement le monde agroalimentaire … De fait, chez Plaimont, on ne plante pas des cépages parce qu’ils sont à la mode. Au contraire, il y a une démarche de sincérité du terroir et des origines. D’où un travail sur une identité pyrénéenne grâce à des cépages autochtones. Plaimont incite ses vignerons à conserver leurs vieilles vignes. Certains cépages ont été quasiment ressuscités grâce au conservatoire ampélographique dont la coopérative est propriétaire et qui étudie 37 variétés. Tout cela permet de travailler des vieux cépages locaux parfois âpres seuls mais qui, assemblés à petites doses, apportent ampleur et complexité. Ainsi en va-t-il de l’arrufiac qui apporte du corps au manseng. Ou de la dernière cuvée de Manseng Noir, beaucoup plus digeste qu’un Tanat, sans parler du Tardif qui porte bien son nom et finalement symbolise en quelque sorte parfaitement l’aventure de ces vignerons du Sud-Ouest, têtus et visionnaires.