Les limites de la diplomatie de la gastronomie 

La 6ème édition du Village International de la Gastronomie au pied de la Tour Eiffel, tenue du 7 au 10 septembre, a rassemblé  40 000 visiteurs attirés par les dizaines de stands de pays étrangers exposant leurs recettes et leurs produits. Son inauguration a également permis de discerner les contours actuels d’une diplomatie de la gastronomie macronienne. C’est un axe stratégique pour le Président, qui, dans la perspective des JO, a verrouillé son dispositif autour de Guillaume Gomez, son « représentant personnel». Ce dernier s’est chargé de l’organisation du Forum de France de l’alimentation, façon de mettre en valeur une « cuisine humaniste » faite de gestes et de recettes ancestrales. 

L’incontournable Stéphane Layani, patron de la Semmaris et Président d’honneur de l’événement n’ a pas manqué de rappeler que la « gastronomie était la marque de fabrique de la France ». 

Seul hic, un tiers des Français comme nombre de citoyens du monde, n’en sont pas à chercher des recettes mais à remplir leurs assiettes au mieux pour ne pas sauter un repas par jour si l’on se réfère aux récentes études. Or, contre toute attente, l’inflation des prix de l’alimentaire ne retombe pas. Et le pire est que ce ne sont pas les producteurs qui en profitent mais les grands groupes agroalimentaires… Pas sûr dans ce cas qu’un peuple affamé soit sensible aux subtilités de la diplomatie. Fut-elle gastronomique.