Auteur/autrice : Pierre Carbonnier

Le concept d’œnotourisme est entré dans les moeurs de la barricaille. Les propositions d’accueils se multiplient, y compris celles de propriétaires d’appellations prestigieuses qui, ne soyons pas dupes, ont compris que leur caisse enregistreuse y trouverait bon compte. A condition également que les offres ludico-culturelles se révèlent alléchantes. Tout compte fait, ce n’est pas si mal. Le consommateur qui, peu ou prou, va frotter et limer sa cervelle contre celle du vigneron, en tirera des enseignements. Et ne boira plus jamais comme avant… C’est terminé. Définitivement. On ne fait plus route à pied. Et quitte à passer pour un irresponsable…

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Avec La Nature au Coeur, Gérard Bertrand délivre une sorte d’auto-analyse passionnée. Celle d’un parcours hors du commun construit « sur des valeurs éthiques et dont le souffle est porteur d’espoir et d’enthousiasme ». On ne présente plus Gérard Bertrand dans le monde du vin. La détermination de ce grand vigneron/négociant languedocien en faveur d’une viticulture en harmonie avec la nature, est connue de tous ceux qui s’intéressent au devenir d’un monde agricole en phase d’adaptation. Ou de disparition quasi programmée si ne surgit point la volonté de s’organiser pour « sauver les équilibres de la planète l’ harmonie nécessaire au renouvellement des ressources…

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Patricia et Luc Bettoni, installés dans l’espace viticole de Saint-Chinian, sont tombés amoureux de l’Eminade et de ses terres de galets roulés, grès, silex et schistes. Autant de variétés qui ont stimulé leurs perspectives vigneronnes à partir de fines observations géologiques. Avec, objectif ultime, la volonté de provoquer d’audacieuses épousailles entre cépages et terroirs privilégiant ainsi la diversité au conformisme. La conversion vers l’agriculture biologique semblait donc aller de soi. Sur des parcelles de grès ils ont choisi de donner la parole au grenache (60%), à la syrah (30%) et au mourvèdre. Vendangés manuellement, ces vignes fourniront des jus d’Eminade…

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Des vins bios aux doigts de rose A vous qui partez en vacances, l’esprit un brin libéré des contraintes engendrées par ce(tte) satané(e) covid, prenez le temps d’errer dans les vignobles de notre « doulce France ». Vous y dégoterez quelques-uns de ces rosés qui ouvrent la voie à d’étonnants accords cuistanciers. Car, faut-il encore le répéter, les rosés sont d’authentiques vins. Et non comme d’obtus esprits osent encore l’affirmer, des vins au rabais. Nos choix se sont portés sur des rosés « bios », de repues franches. Ce sont des rosés qui attirent. Leur côté fringant, actif décoinceur de papilles, accompagnera les franches…

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« A quelque chose malheur est bon » proclame un vieux dicton. Et pour négliger, voire oublier, les traîtrises du Covid, nombre d’entre nous ont dû souvent se résoudre à (re)découvrir l’art et le luxe de flatter le goût en tambouillant dans la cuisine. Petit jeu qui désormais leur permettra de mieux comprendre et d’apprécier ce que Montaigne nommait « luxure de bonne chère dont on fait tant de cas ».  Plaisirs de gueule qui satisfont petits et grands, les confitures étalent à l’envi leurs charmes saisonniers. Pas simplement pour rappeler le si célèbre « Jeanne au pain sec » raconté par Hugo, mais pour exciter…

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Si Baudelaire circule plus ou moins dans la mémoire d’anciens potaches, ceux qui devinrent amoureux de Bacchus, et de ses pompes et de ses oeuvres, révèrent surtout l’auteur des Fleurs du Mal pour avoir eu l’audace d’écrire que « l’âme du vin, chantait dans les bouteilles ». Au château de Saint-Martin, havre bachique provençal, niché non loin de l’abbaye du Thoronet, on aurait peut-être pu, tout en causant égrappages ou remontages, évoquer une autre âme religieusement immortalisée: celle de cet officier de l’armée romaine qui cisailla son manteau pour en refiler la moitié à un S.D.F. Et pourquoi pas aussi l’âme de…

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Ils ont pu passer, un temps, pour les enfants terribes de la très sérieuse appellation Champagne. Ils, ce sont ces « Champagnes de Vignerons », nés, en général, du métier de récoltants manipulants lesquels, contrairement aux maisons de négoce, n’achètent pas leurs vendanges ou leurs vins à des tiers.Ces champagnes se présentent donc, peu ou prou, comme une grande famille un tantinet rebelle. Le consommateur a appris à les connaître. En fait à les « aimer » si l’on s’en tient au sens biblique du terme « connaître ». L’occasion était donc belle de vérifier si leur présence à empreinte fruit et terroir, ne procurerait pas, lors…

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Etait-il, le Bon Roi Dagobert, à ce point préoccupé par les problèmes d’orientation de sa culotte, pour léguer le vignoble de Reuilly aux religieux de l’Abbaye de Saint-Denis ? Nul, depuis la fin du Xe siècle, n’a su donner réponse . Appellation de poche -217 ha – située en Centre-Loire, Reuilly recouvre sept espaces communaux chevauchant les départements du Cher et de l’Indre. Ce vignoble sacré A.O.C. en 1937, ne craint plus de faire la nique aux impériaux voisins du Sancerrois. Sur les coteaux verdoyants du Cher, du Théols et de l’Arnon, la vigne aligne ses règes, civilisant des lieux dont certains…

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Pédagogique, le dessin de l’étiquette est un prélude visuel suggestif. Tracés d’ammonites et de buccin, naïves représentations du soleil et des cycles de la lune, signalent l’appartenance-bio de cette cuvée issue de sauvignon enraciné sur le kimméridgien, terroir dispensateur d’élégances distinguées. Vêtu d’une brillante parure d’or pâle ornée de reflets platine, ce reuilly se révèle très expressif dès l’olfaction. Parfums expansifs, sans excès racoleurs, qui jouent sur la distinction des agrumes légers (pamplemousse,) et de fleurs (sureau, jasmin). La bouche valorise, tout en finesse, les saveurs estivales de la pêche blanche, l’exotisme discret de la papaye, et une minéralité rafraîchissante…

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Lorsqu’aux premiers sourires du printemps, l’astre du jour, répandant sa chaleur, multiplie ses clins d’oeil amoureux aux éboulis calcaires des falaises du Pic Saint-Loup, le « clan Orliac » s’affaire aux ultimes et précieuses tailles de nobles cépages… Sécateurs chansonniers répétant à l’envi que « Taille tôt, taille tard/ /Rien ne vaut taille de mars »… Même si l’on est encore en février. Cliquetis sifflotés au coeur des garrigues, là où s’enchâssent des vignes complantées sur les fertiles terreaux de l’Hortus, jardin de délices dits épicuriens dans la langue de Ciceron. Ordinaire l’Hortus ? Oui ! Car, consciente de l’importance de la bio-diversité, la…

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Offerts à nos instincts fureteurs, il est des albums dont le caractère précieux ne se discute pas. Par le truchement de regards méditatifs, ils guident nos recherches vers « maints joyaux » qui jusqu’alors, nous paraissaient « ensevelis dans les ténèbres de l’oubli ». Ces contemplatives découvertes ne sont pas le seul mérite d’un splendide ouvrage, Le Périgord d’Antan qui ,à travers un univers d’anciennes cartes postales réparties en centres d’intérêts, restitue la personnalité profonde d’une sorte de pays de cocagne très prisé du touriste. Fulgurances en noir et blanc qui mettent en évidedence toutes les richesses humanistes portées par les activités du quotidien.…

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Dans le moindre landerneau hanté par Cupidon, tout amoureux transi songe à amadouer l’élue de son coeur. Car depuis que la femme est l’avenir de l’homme, les cœurs d’amour épris, bannissant les conquêtes au pas de charge, la jouent plus que jamais délicate. Ils ont appris que leurs roucoulades gagnent en efficacité si les arômes de quelque beau flacon les stimulent. Bacchus au secours d’Eros, c’est plutôt bien, non ? Pour l’intimité d’un petit souper amoureux –chandelles facultatives, l’important n’est pas là- voici un trio bachique stimulateur de discours capables de balayer les inhibitions des vertus les plus farouches. Un peu…

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