Auteur/autrice : Laurent Bromberger

Le saint-joseph du paysan ardéchois Voilà un saint-joseph de paysan ardéchois qui ne passe pas inaperçu. Un vin essentiel au sens étymologique qui risque de surprendre bien des palais habitués aux rondeurs fruitées. Un vin un peu rude car pas éraflé au contraire de bien d’autres. Le boire, c’est un peu comme communier avec la terre. Dans cette vallée du Rhône septentrionale où les crus des côtes-du-rhône appartiennent à des grands négociants où à des familles installées de longue date (Guigual, Chapoutier…), le saint-joseph de Bergeron et associés détonne. Quand on connaît son histoire, on comprend mieux. Fabien Bergeron est…

Read More

La famille Richard accompagne ses compatriotes bougnats depuis près de 114 ans dans leur conquête des bistros parisiens. Ce ne sont pas des géants, mais ils connaissent mieux que personne le marché parisien. Ce qui leur permet de revendiquer une part de marché du petit noir de 65 % sur la capitale. Ils torréfient 6000 tonnes par an. Un petit tonnage comparé à leurs concurrents italiens. Reportage sur leur site de torréfaction à Gennevilliers. La Sélection des crus Michael Mc Cauley est au café ce qu’un œnologue est au vin. Il compose les assemblages pour les Cafés Richard depuis 1999.…

Read More

Rare pour un 1ères côtes de blaye, voilà un domaine en train de basculer en bio. Bruno Martin, son propriétaire, est aussi calme qu’opiniâtre à faire un vin racé et à ne pas se laisser enfermer dans un système… « Nous sommes une petite appellation très contrôlée par les négociants où les grands font des vins industriels.» Ce n’est pas le genre à cautionner le trempage des copeaux de bois «On ne fera jamais de grands vins avec ça.» Son père lui a légué ce domaine de 30 ha remembré et replanté par ses soins. Un vignoble enherbé qui…

Read More

Dans le pré carré des grands crus bordelais, Xavier Planty a eu un destin peu banal. De salarié d’un sauternes classé 1er cru, il en est devenu patron et actionnaire. Surtout, il a fait passer ce vignoble entièrement en bio ce qui pour les grands Bordeaux demeure encore -curieusement ?- une exception… Ce titulaire d’une maîtrise d’œnologie a commencé par travailler du côté de Saint-Emilion avant de rentrer comme directeur technique à Château Guiraud en 1982. Là, il a dû composer avec le poids du passé. Guiraud, c’est une vieille propriété de Sauternes, mitoyenne du fameux Château d’Yquem. Son emplacement…

Read More

Voilà un domaine familial de 15 ha en loupiac situé sur une croupe graveleuse dite de Rondillon à 100 mètres d’altitude. Au Château Dauphiné-Rondillon, on fait des Loupiac liquoreux depuis huit générations. Le domaine met en bouteilles sa production depuis 1919. Il a été servi sur les plus grandes tables au long du XXème siècle. Début octobre 2008, malgré une production en baisse de 50% due à la grêle, la botrytisation touchait déjà la moitié des grappes. «Quand les années sont trop mauvaises, on préfère ne rien produire, ce fut le cas en 1992 et 1994» explique Séverine Darriet. «Depuis…

Read More

Stéphane Chaboud, vieux domaine de Saint-Péray Son saint-péray vaut bien quelques prestigieux blancs bourguignons …. Il faut dire que Stéphane Chaboud a pour lui un “léger” retour d’expérience. Six générations de Chaboud se sont succédées sur ce vignoble de 15 hectares dont les vignes s’alignent au-dessus de Saint-Péray. Certains pieds de marsanne et roussane remontent à 1907. Même si ses vignes ont une moyenne d’âge est de 40 ans. Dans la plupart des cas, elles sont plantés en terrasses. Pas de bio mais des traitements raisonnés. Juré craché. «Mais compte tenu des conditions climatiques de 2008, on a dû traiter beaucoup…

Read More

Antoine est à la vigne, et Vincent à la vinif. Comme ça, ils sont sûrs de maîtriser tous les stades de leur champagne. 8,5 ha pour 80 000 bouteilles. Les frères Genet ont la majeure partie de leurs 35 parcelles sur la Côte des Blancs. En 2004, ils ont racheté des anciens bâtiments à Moët et Chandon à Chouilly contre la promesse de leur garantir l’équivalent en raisin d’un hectare de vignes. Ils ont encore les vrais pressoirs à vis champenois, plus larges que haut. A la vendange, on y dépose les 4000 kg de raisin qu’on presse délicatement pour…

Read More

Dure année 2008 ! Y compris pour un margaux classé comme le château Kirwan*. Le 28 mai, un orage de grêle d’un quart d’heure lamine les 38 ha de vignes du domaine. Un tiers de la récolte y passe. Ce n’est pas une raison pour se relâcher sur le tri de la vendange qui a débuté tardivement la deuxième semaine d’octobre. Car la matière première du Château Kirwan, troisième cru classé, c’est son raisin. Qu’il soit issu des pieds de merlot, de cabernet franc, de petit verdot (10%) ou de cabernet sauvignon, il fait l’objet de tous les soins et ne…

Read More

Sur le front du champignon sauvage, pénurie de cèpes sur fond d’envolée de la consommation mondiale… Jamais année n’a été aussi mauvaise pour les champignons sauvages. La production mondiale de cèpes devrait chuter de 80 %. A croire que l’épuisement du mycélium -les filaments souterrains du champignon- répond en écho au krack boursier….Pas de cèpes, et encore moins de morilles. Et la France n’est pas seule touchée par la pénurie. Il en va de même pour l’Europe de l’Est.

«Je n’ai jamais vu une année comme celle-là, pour autant il ne faut pas tomber dans le catastrophisme, tempère Alain Borde, pdg…

Read More

Avec ses 4,5 hectares et demi, ce petit domaine reste à taille humaine. Il produit des barsac aux arômes d’oranges confites avec une pointe d’épice. Le charme de Château Closiot, tient beaucoup dans ses propriétaires Françoise et Bernard Sirot. lls ne se lassent pas de faire visiter leur domaine et d’expliquer leurs vins avec le même enthousiasme joyeux et facétieux. Dans le chai, Bernard Sirot présente un diaporama qui explique clairement le mécanisme de la botrytisation se mettant à la portée de chaque visiteur. Il faut l’entendre raconter avec brio et humour comment il a lancé la mode de la…

Read More

C’est l’automne. Retour à la terre. Ca sent la fricassée de girolles dans les bistrots. Inattendus et facétieux, marqués par la superstition, ils sont le plus beau pied de nez aux cuisines pasteurisées, chimiques et moléculaires. Ils sont la source du renouveau. On ne parle pas uniquement des cèpes -introuvables cette année- mais des organismes microscopiques qui transforment par moisissures des solides ou liquides comestibles en chefs d’œuvres gastronomico-culturels. Ainsi en va-t-il du « penicillium roqueforti ». Cette moisissure de pain mélangée par hasard à du caillé de brebis par un berger dans une caverne comme le dit la légende et qui…

Read More

Alain Voge est une des mémoires vigneronnes de Cornas. Il en a vécu toutes les vicissitudes.  «L’appellation Cornas a beau remonter à 1937, la guerre et ses dévastations ne lui ont pas permis de se développer avant 1955. Au départ, il fallait y croire et j’y ai cru mais cela n’a pas été facile… J’ai vu mon père livrer en vrac des cliniques… d’autres livraient directement les bouchons lyonnais.» Alain Voge est franc. « A l’époque, sans les pesticides on ne s’en serait pas sorti » confesse-t-il. Car Cornas, c’est d’abord une pente vertigineuse qui fait flamber les coûts de…

Read More