Auteur/autrice : Laurent Bromberger

Qui oubliera la dégustation du tord-boyaux des Tontons flingueurs ? Michel Audiard a dialogué près de 100 films. Avec des répliques ancrées pour toujours dans les mémoires. Mais certains de ses livres sont bien plus noirs que les dialogues de ses films. Exemple « La Nuit, le jour et toutes les autres nuits », paru en 1978, où il relate ses errances dans un Paris peuplé des fantômes de sa jeunesse. Une façon d’exorciser, la mort de son fils, François, dans un accident de voiture en 1975. Du coup, il replonge dans le XIVème arrondissement de sa jeunesse où les petits rades…

Read More

« Qu’est-ce que c’est que cela? demanda Charles en riant. Et il montrait un pot oblong, en terre brune, verni, faïencé à l’intérieur, bordé d’une frange de cendre, et au fond duquel tombait le café en revenant à la surface du liquide bouillonnant. – C’est du café boullu, dit Nanon. 40 – Ah! ma chère tante, je laisserai du moins quelque trace bienfaisante de mon passage ici. Vous êtes bien arriérés! Je vous apprendrai à faire du bon café dans une cafetière à la Chaptal. Il tenta d’expliquer le système de la cafetière à la Chaptal. – Ah! bien, s’il…

Read More

Les Nuits d’octobre de Gérard de Nerval paraissent en plusieurs livraisons dans « L’Illustration », d’octobre à novembre 1852. Proche de l’inspiration de Rétif de la Bretonne, dont il admirait Les Nuits de Paris, Nerval profite d’une évocation pittoresque de promenades autour de la capitale pour gentiment mettre en cause le réalisme. Gérard de Nerval infatigable promeneur dans Paris nous décrit le monde des cafés. Des cafés qu’il affectionne particulièrement. Tous ses contemporains l’y croisent. Jean-Paul Clébert dans ses « Hauts lieux de la littérature à Paris » nous indique que « Gérard de Nerval s’installait à la terrasse d’un…

Read More

XI. LA HALLE « Quelle belle nuit ! » dis-je en voyant scintiller les étoiles au-dessus du vaste emplacement où se dessinent, à gauche, la coupole de la Halle aux Blés avec la colonne cabalistique qui faisait partie de l’hôtel de Soissons, et qu’on appelait l’Observatoire de Catherine de Médicis, puis le marché à la volaille; à droite, le marché au beurre, et, plus loin, la construction inachevée du marché à la viande. – La silhouette grisâtre de Saint-Eustache ferme le tableau. Cet admirable édifice, où le style fleuri du moyen s’allie si bien aux dessins corrects de la Renaissance,…

Read More

« Et l’on boit, et l’on trinque, à la santé des amants » à la Patache, dans une ambiance de java joyeusement orchestrée par Simon Faizant, 37 ans, le luron et son rire légendaire. En nous invitant à chanter à tue-tête et à entrer dans la danse, les airs des Ogres de Barback et des Hurlements de Léo, qui passent en bouclent et racontent vie de quartier, contact humain et expériences de voyages, se font l’écho de l’atmosphère chaleureuse qui règne ici-bas. On se salue entre gens du quartier et on partage un bon moment hors du temps. Avant, Simon,…

Read More

Le Rivoli Park Tavern, Paris 1er, en face des Tuileries Après la queue devant la pyramide du Louvre, après les kilomètres passés à arpenter les allées du plus beau musée du monde, est-ce bien raisonnable de s’enfermer en sous-sol, dans ce self géant et mondialiste des galeries marchandes du Louvre, où par milliers les touristes avalent une nourriture industrielle ? Au secours ! Remontez à l’air libre et filez sur la Rivoli vers la Concorde.A hauteur du métro Tuileries, faites halte au Rivoli Park Tavern. Vous tomberez sur un pilier de la diaspora aveyronnaise parisienne, Bernard Lhéritier. Il tient un…

Read More

Immortalisé par Manet dans Chez le Père Lathuille, le cabaret créé en 1765 disparaît en 1906. Ce cabaret né en 1765 est fréquenté avant la Révolution par des Parisiens mais sa renommée date de 1814 lorsque le Général de Moncey dont les troupes défendent héroïquement la barrière de Clichy installe son QG dans le restaurant. Le propriétaire du Père Lathuille ne lésine pas sur la fourniture des vivres aux soldats. Sa bataille à la barrière de Clichy devient légendaire. Il garnit de tirailleurs les hauteurs qui dominent les Ternes, place son artillerie au rond-point de l’Etoile. « Mangez, buvez mes enfants,…

Read More

Elle est belle Aïda. C’est le nom de la salers sur l’affiche du Salon de l’Agriculture 2010 qui se tiendra à Paris du 27 février au 7 mars. Elle est l’incarnation d’une race rustique de montagne. Salers c’est aussi le nom d’un fromage AOC au lait cru et d’un des plus beaux villages de France. Salers symbolise une vision idéalisée d’une agriculture française… Les organisateurs l’ont bien choisi -peut-être malgré eux- car à sa manière, la salers incarne l’une des rares inflexions du cap vers plus de qualité et moins de production décidée par un ministre de l’Agriculture au cours…

Read More

Une vraie trogne de vigneron, un ventre tamponneur, des doigts épais comme des chipolatas et un accent rocailleux avec des intonations à la Gabin qui dissimule mal une vraie malice. C’est un plaisir d’aller rendre visite à Maurice Doucet sis en son vignoble de Sury-en-Vaux. Ni tendance, ni bio, le père Doucet en bon vigneron de Sancerre est fidèle à ce qu’il est, les pieds dans ses vignes et les yeux sur ses cuves. On peut le rencontrer une fois par mois à Paris, lorsqu’il vient livrer ses clients bistros, car il en a plus de 70. « » (lire ci-contre).…

Read More

L’appellation Cadillac a rejoint le groupe des côtes de Bordeaux –Castillon, Blaye, Francs, Cadillac- au terme d’un regroupement rendu possible par la nouvelle réglementation européenne entrée en vigueur en août 2009. L’appellation Premières côtes a été scindée en deux appellations, soit l’appellation générique « Côtes de Bordeaux » pour des vins sur le fruit à déguster au quotidien. Soit l’appellation « Cadillac Côtes de Bordeaux » destinée à désigner des cuvées plus haut de gamme marquées par la tenue et l’élégance. La référence à la marque mythique américaine n’est pas fortuite…Mais l’appellation Cadillac seule continuer d’exister pour les vins liquoreux. La zone d’appellation couvre…

Read More

Jusqu’à la fin du 18ème siècle, le paysage du hameau de Vaugirard était verdoyant et la culture du grand vignoble de Périchot occupait la majeur partie des habitants des environs. Dans son « Connaissance du Vieux Paris », J. Hillairet nous indique qu’en « 1730, une partie de la rue des Morillons entre les rues Dantzig et Castagnary était indiquée comme un sentier traversant des vignobles de raisins noirs ». Les vignes cédèrent la place à des jardins maraîchers au XIXème siècle, puis aux abattoirs de Vaugirard, en 1894. Le Clos Morillons a été planté en 1983. Y poussent 700 pieds de pinot noir…

Read More

Le plateau calcaire des Gras des deux côtés des gorges de l’Ardèche offre des terrains calcaires aux sols minces, riches en pierrailles et calcaires marneux. Les coteaux en contrebas offrent des apports réguliers de pierrailles. Ainsi les vins rouges sont marqués par des arômes de fruits noirs et épices mais également des nuances rocailleuses et tanniques qui les rendent parfois austères. 85% de la production est assurée par le secteur coopératif. Comme souvent avec les AOC de taille modeste, les Côtes du Vivarais – nom de l’Ardèche sous l’Ancien régime- peinent à se développer et à se faire connaître. Et de…

Read More