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    Lipp, un café dans l’Histoire

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    By Laurent Bromberger on 23 février 2008 Cafés & Histoire

    En 1931, Marcellin achète la brasserie Balzar, sur la rue des Ecoles. Moins célèbre que le navire amiral, Le Balzar devint pourtant une autre institution de la Rive Gauche plus étudiante et intello, sous la houlette de Mme Cazes qui va lui redonner une vraie clientèle.

    En 1934, l’un des clients de Lipp, propose de lancer un prix Cazes, le prix 100 000 francs de l’époque allongé par Marcellin. On a connu des Laguiolais plus économes surtout pour les choses de la culture ou de la littérature…Le prix Cazes existe toujours.
    Pendant ce temps-là, entre les ligues et les défilés du Front Populaire l’ambiance en France tourne au vinaigre. A la Brasserie, si l’on croise Gide et Saint-Exupéry, on y trouve aussi Stavisky, escroc de haut-vol dont la mort, sans doute maquillée en suicide, aboutira à l’émeute du 6 février 1934. Le climat se tend tellement, qu’un soir que Léon Blum pointe son nez, éclate un baston général. Les adversaires se balancent tout ce qui leur tombe sous la main. Demis, soucoupes, Léon-Paul Fargue, pilier inconditionnel de Lipp, et fameux Piéton de Paris, est blessé.

    Occupation : Années noires
    Lipp aurait pu devenir, un de ces bistros estampillé « marché noir » fréquentés par des trafiquants, officiers SS et membres de la gestapo française, trafiquants enrichis après les spoliations des biens juifs. Mais, non, Cazes a servi des ersatz de bière à des écrivains qui refusaient de donner dans la collaboration intello mais aussi à ceux qui écrivaient dans les colonnes collabos. Le jour de la Libération de Paris, Cazes paya le champagne à ses clients. Quelques jours plus tard, un correspondant de guerre de l’US Army passe sa tête. C’est Ernest Hemingway qui se fait remplir de cognac ses gourdes par un Marcellin heureux.

    Années cinquante, la valse des cabinets
    La Brasserie avait repris son cours et Marcellin passait le témoin au fiston, Roger, tout en jouant de plus en plus la carte du pays natal. Il y séjournait de plus en plus. Pour les vingt ans du prix Cazes, il avait carrément organisé un voyage de presse à Laguiole. (voir encadré). Tandis que le Général de Gaulle traverse le désert, les cabinets se font et se défont. C ’est la grande époque parlementaire de Lipp, et les partis de l’époque, MRP, Radicaux, socialistes se partagent l’endroit tandis que Roger Cazes, le fils de Marcellin, arrange les choses et fait parfois passer des messages lors des conciliabules et des tragi-comédies qui préparent à la constitution des gouvernements.
    Et puis, il y eut les faits-divers de la politique. L’attentat de l’Observatoire, après un dîner chez Lipp, où François Mitterrand avait été la cible de tireurs et avait dû se cacher aux pieds d’une statue. En fait, il s’agissait d’une machination montée par un certain Robert Pesquet, qui avait prévenu Mitterrand quelques jours plus tôt qu’un attentat se tramait contre lui. Le même Pesquet avait accusé par voie de presse, Mitterrand d’avoir organisé un attentat bidon contre lui afin de se relancer. Imparable, cette histoire collera durablement à la peau de Mitterrand. Plus tragique, Ben Barka, qui en 1965, sera attiré chez Lipp pour un déjeuner mais qui ne franchira jamais la porte et disparaîtra définitivement.

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