Dans cette belle démarche quel est le sort réservé à la qualité de la cuisine ? Après tout, c’est le cœur du sujet quand on parle de restauration. Surtout depuis le classement du repas français par l’Unesco. Sur ce point, on peut nourrir de sérieux doutes à l’heure où deux affaires sur trois réalisent une cuisine d’assemblage de produits industriels. Qui recourt aux frites surgelées, qui aux crèmes brûlées en poudre. L’avenant devrait, promet-on, renforcer le titre de maître restaurateur, label créé en 2007 pour professionnaliser les fourneaux.

Dans les faits, le titre de Maître Restaurateur ne décolle pas. A peine 1700 maîtres restaurateurs reconnus en quatre ans dont moins de 10% sur Paris et l’Ile-de-France. On voit mal comment l’objectif de 7500 en juillet 2015 pourrait être atteint.
« Ces engagements sont pris sous réserve du maintien du crédit d’impôt relatif au titre de maître restaurateur» (50 % des dépenses permettant de satisfaire aux normes d’aménagement et de fonctionnement, prévues par le cahier des charges relatif au titre de Maître restaurateur dans la limite de 30 000 €). Et quand on sait les positions de François Baroin, le ministre du Budget, vis-à-vis des aides fiscales à la profession, on peut s’inquiéter pour l’avenir de ce beau label.