Oh Vin Dieu ! 

Avec son chef Ethan, il travaille le traditionnel sublimé comme cet « Œuf Mayol» (11€) servi au printemps avec petits pois, pickles de navets et carottes, graines de courges cébettes et poudre de poitrine fumée ou  un céleri rémoulade poutargue rapée (11€). En plats de résistance, c’est un carré de cochon label rouge du Cantal nourri aux graines de lin (32€) ou une cuisse de Jojo le Lapin à la Ventrèche basque, fenouil et carottes (33€). On a un faible pour la blanquette de la maison sacrément bien troussée. Le travail des abats est aussi un des défis relevés par la maison. Le chef soigne la cuisson des ris de veau ou des rognons entiers, salués dit-on par l’Académie des Abats. Quant à la sélection des fromages, elle est signée Marie-Anne Cantin. 

Et puis il y a carte des vins épaisse comme un grimoire et soignée avec ses crayonnés au fusain. Elle justifie à elle seule le nom du troquet et semble faire halte dans tous les vignobles des plus modestes aux plus prestigieux. « Avec 550 références, les sommeliers des grandes maisons viennent chercher ici la perle rare » assure le patron. On peut le croire aisément face à la litanie de bons auteurs qui s’alignent sur une carte exclusivement française. « Il n’y a que ça que je connaisse. » Bel aveu de francité œnologique.