Auteur/autrice : Anne Béric le Goff

 A deux pas de l’Unesco, Aux Ministères est une brasserie de quartier, aussi vivante et reconstituante qu’une oasis l’est pour des randonneurs égarés dans le Sahara. La brasserie comme l’aimait Claude Sautet. Un endroit qui envoie où ça balance et se bouscule au long comptoir pour s’enfiler jarret de porc, petit noir ou calva. Un cinglant démenti à tous les décorateurs adeptes de la fin des zincs au profit des salles. C’est bien connu, c’est au comptoir qu’il y a la vie. Et à midi, il suffit de pointer le nez Aux Ministères pour s’en convaincre. Aux commandes, Hervé et Lara,…

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Un menu à 12€ avec entrée, plat, dessert + 1/4 de vin ou pression. Qui dit mieux dans ce 7ème chic ? Pas grand monde. En tout cas, le midi, le Royal fait salle comble tout comme le soir lorsque sonne l’heure de l’happy hour. Un vrai bistrot de quartier comme on n’en voit plus. Dans le genre petit troquet de quartier dans son jus, « Le Royal » pourrait bien faire illusion. En fait, le patron, jeune cantalou trentenaire, explique qu’il l’a repris voilà quelques années et que c’était autrefois un bistrot formica qui avait mal vieilli. Il a donc fallu…

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C’est une petite brasserie de quartier pas tape-à-l’oeil mais avec beaucoup d’attraits. Le premier étant qu’elle soit située du côté ensoleillé de l’avenue de la Bourdonnais. Les habitués du « Relais de la Tour » y ont leurs habitudes et les touristes apprécient sa terrasse, ses vins et ses assiettes. L’affaire est dans la même famille depuis 1963. Le patron, Alain Bosc, est ce qu’on appelle un bougnat de la deuxième génération, le genre de gars plutôt fier de ses racines. Du coup, le style de la maison n’est pas le saumon à l’oseille sous-vide réchauffé au micro-ondes… Alain et son épouse…

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«Moi aussi je souis..basque» lancent les New-yorkais qui arrivent chez l’Ami Jean après le service et qui jouent ainsi leur va-tout pour être servis. Il faut dire que l’endroit déjà réputé a connu sa consécration internationale depuis que son chef, Stéphane Jego a décroché en janvier 2007 un grand article dans le New-York Times qui mettait en lumière sa cuisine innovante et savoureuse dans une approche démocratique. Ce n’est que justice. Et c’est vrai qu’à l’Ami Jean même dans ce beau 7eme, on revient à l’esprit Bistro. Son menu du midi à 48 € vaut la cuisine de mille restaurants trois fois…

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Le Cerceau des jumeaux d’Estaing Le Cerceau d’Or est un petit bistrot attachant sur le boulevard Sébastopol un peu avant le croisement avec les Grands boulevards. A l’heure du développement des chaînes de restaurants, des foodistas en pâmoison devant des assiettes légères comme des pétales de rose, cet endroit prouve que la tradition de ces jeunes auvergnats montés à Paris se construire un destin derrière un comptoir est encore bien vivante. Ainsi ce sont deux jumeaux, à peine 50 ans à deux, qui font tournoyer ce Cerceau. Ils ont quitté leur vallée du Lot en Rouergue et leur beau village…

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Faust, dînons sous le pont ! Avis à ceux qui veulent en mettre plein les mirettes à leur fiancé(e) ou à leurs relations d’affaires. Chez Faust ils seront servis. Cette brasserie abritée dans la culée du pont Alexandre III côté rive gauche dépayse sérieusement. Certes, pour le côté intime et cosy, il faudra repasser. Avec ses pierres de taille et ses hautes arcades ou encore ses banquettes bien droites, l’endroit évoque un peu un mess d’officiers austro-hongrois. Il ne manque plus qu’une fanfare interprétant la marche de Radetzky… Un détour par les toilettes joliment anachroniques et l’on se prend à…

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Ces Fous de l’Ile, folie viandarde mais pas que… Le Fou de Bazan ne survole pas l’Arctique. Il niche sur l’île Saint-Louis depuis 2005. En reprenant, le bien nommé « Les Fous de l’Ile », Boris Bazan a dynamisé cette Ile-Saint-Louis à la gastronomie longtemps statutaire et ampoulée. Ici, l’ambiance est légère et allègre, l’équipe et la déco facétieuse y comptent pour beaucoup. De l’autre côté du passe, ça plaisante beaucoup moins. On est chez un Maître restaurateur, adepte du fait maison, où chaque plat envoyé est travaillé avec une intelligence de la gourmandise affûtée. Des exemples ? Un œuf basse température…

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Temple antique pour moines bachiques. Depuis des décennies, le cépage emblématique du centre-Loire donne son nom à un bistrot stratégiquement situé à l’angle de la rue de Sèvres et des Saint-Pères . Pour certains moines soldats de Bacchus qui officient le long des zincs, ce Sauvignon c’est un temple antique aussi sacré que les catacombes des premiers chrétiens romains. Ici furent gravées les tables de la loi des bars à vin parisiens. En 1961, Henri Vergne y décrocha la Coupe du Meilleur Pot. Mais il travaillait son Sauvignon depuis 1954, l’année du grand froid de l’Abbé Pierre, et avait donné…

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La Palette est un café comptoir depuis 1902. Cézanne, Picasso et Braque y avaient leurs habitudes. Aujourd’hui, la Palette s’anime très vite avec les étudiants et profs des Beaux Arts  ou de l’école d’architecture juste à côté. Sans parler des nombreuses galeries d’arts aux alentours. D’où une clientèle hétéroclite et cosmopolite. Touristes américains et japonais apprécient particulièrement le lieu et ne sont pas réticents au brunch du dimanche. Aux beaux jours, la terrasse fait vite le plein. A l’intérieur on y est bien aussi. Attablé dans la première salle assez étroite qui sert de bar ou dans la seconde en arrière salle, plus grande, assis sur une banquette…

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En pénétrant dans ce plus ancien café de Paris, ouvert en 1686, avec ses grands lustres et son mobilier en acajou et lambris, on sent très vite le poids de trois siècles d’histoire. Ce lieu littéraire parisien qui fit courir le Tout-Paris du XVIIIème siècle, demeura le foyer des Encyclopédistes, accueillit les artistes de la Comédie Française, les révolutionnaires et même Benjamin Franklin qui y rédigea un chapitre de la Constitution américaine. Il rallia plus tard les romantiques en la personne de George Sand et d’Alfred Musset. Même le temps d’une pause-café, il est difficile de ne pas imaginer les…

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En 1880, la même année que les Lipp, également d’origine alsacienne, Charles Drouant ouvre sur l’autre rive de la Seine un modeste café à l’emplacement actuel du restaurant. Dès son ouverture, l’établissement est fréquenté par les Daudet, père et fils, Renoir, Rodin, Pissaro… Ce lieu s’impose très vite pour l’excellence de ses poissons, de ses huîtres et fruits de mer. C’est un groupe d’amis, écrivains, journalistes, peintres et sculpteurs, qui, en choisissant Drouant pour leur dîner du vendredi, lui ouvre le chemin de la célébrité : il s’agit d’Octave Mirbeau, les frères Rosny, Paul Neveu, Paul et Georges Clémenceau, Edmond…

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Gérald Bronner est le lauréat du prix Procope des Lumières 2014 pour son essai La démocratie des crédules (PUF) qui l’a remporté face aux deux autres finalistes Pierre Birnbaum La République et le cochon (Seuil) et Pascal Chabot Global burn-out (PUF). Il a reçu un chèque d’un montant de 2000€ et une possibilité de se restaurer au Procope à concurrence de 2 400€ sur un an. Nul doute que cet agrégé de philosophie va devenir un fidèle du célèbre café. Ce Prix Procope des Lumières – dont c’était la 2ème édition- est destiné à récompenser l’auteur d’un essai politique, philosophique ou…

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