Rachida Dati célèbre la découpe bouchère française mais reste floue sur le prochain dossier défendu par la France à l’Unesco

Jeudi 18 décembre, Rachida Dati, ministre de la Culture et candidate à la Mairie de Paris, a inauguré à l’École Nationale Supérieure des Métiers de la Viande la plaque commémorant l’inscription des « savoir-faire de la découpe bouchère à la française » à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel.

Rachida Dati aura fait ainsi coup double. Elle a joué à la fois sur la culture et le patrimoine historique d’un savoir-faire lié à la gastronomie tout en envoyant un message aux bouchers de Paris. Même s’ils n’ont plus la puissance de leurs prédécesseurs du temps de Caboche, ils demeurent des électeurs…

Même si elle a un peu cafouillé sur le ficelage du rôti, la ministre s’est montrée détendue et absorbée par le sort des apprentis bouchers alors qu’au même moment une perquisition était menée dans son domicile et ses bureaux pour des soupçons de lobbying pour GDF-Suez.

A propos du patrimoine immatériel, les instances professionnelles de la boucherie auront finalement reculé devant le classement par l’Unesco de «l’art de la découpe à la française» . Il faut dire qu’entre les bistrots, le cognac ou la ganterie de Millau, les savoir-faire et les pratiques des candidats à l’Unesco ne manquent pas. Et la France ne peut proposer qu’un dossier une fois tous les deux ans. Prochain tour en mars prochain, mais Rachida Dati se refuse de dévoiler sa préférence et évoque à ce sujet une décision collective…(lire ci-contre). Nul doute qu’Emmanuel Macron aura son mot à dire et que les bistrots de France -nombreux à Paris- pèseront de tout leurs poids même de façon inconsciente dans un contexte électoral.