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    Les tavernes parisiennes au Moyen Âge

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    By Laurent Bromberger on 22 février 2016 Cafés & Histoire

    Tavernes médiévales

    “Maudits, vous serez maudits …“ La malédiction lancée depuis son bûcher par le Grand-Maître des Templiers, Jacques de Molay, contre Philippe le Bel semble s’être étendue à tous ses sujets. Avec la Guerre de Cent ans, les campagnes sont infestées de routiers tandis que les châteaux sont dévastés par les jacques désespérés. Ne parlons pas de la grande Peste, qui emporte entre 50 000 et 80 000 Parisiens entre 1348 et 1349. Un sur quatre.

    Le crieur de vin parisien
    Le crieur de vin parisien d’après une illustration de la Bibliothèque Nationale

    Temps de malheurs. Paris a peur. Les affaires ne sont plus ce qu’elles étaient pour les taverniers parisiens durant la Guerre de Cent ans. Le bon vin a disparu depuis longtemps. La picrate qu’on y sert est imbuvable et hors de prix et chacun sait que cette fripouille de tavernier la coupe avec de l’eau. On se rabat du coup sur la cervoise, que l’on brasse soi-même mais elle est aussi taxée que le vin. Dans les centaines de tavernes puantes, enfumées et graisseuses, l’heure n’est plus à la joie comme au temps des grands rois capétiens, Philippe-Auguste ou Saint-Louis. On ne parle, ni ne chante, encore moins se confie. Les espions sont partout. Il y a d’abord ceux des Anglais et de leurs alliés Bourguignons, et puis ceux des Armagnacs. Et quand la bagarre éclate, les morts d’hommes ne sont pas rares.

    La capitale est devenue un enjeu et une ville incontrôlable tiraillée par toutes les factions qui vont s’y succéder. Et Paris veut jouer sa carte contre le Roi.

    Il y a eu bien sûr en 1354, Etienne Marcel, prévôt des marchands qui est parvenu à coiffer le Dauphin, du chaperon blanc et bleu des Parisiens. Cela a plus de panache et de grandeur que la conspiration des bouchers de Simon Caboche à la solde des Bourguignons. La corporation des bouchers, l’une des plus riches et puissantes de Paris avait son église Saint-Jacques la Boucherie, dont il ne reste aujourd’hui que la Tour, et ses rues aux noms évocateurs, rue de l’Ecorcherie ou de la Tuerie. L’hémoglobine est leur univers et leur aventure se termine logiquement dans le sang.

    Révolte de Caboche

    La révolte des cabochiens, par Martial d’Auvergne, enluminure issue de l’ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.
    La révolte des cabochiens, par Martial d’Auvergne, enluminure issue de l’ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XV°siècle.

    La fin de la Guerre de Cent ans verra une renaissance de Paris qui va retrouver ses 200 000 habitants mais les artisans vont laisser place aux fonctionnaires et aux hommes de robes. La Renaissance arrive.

    Du vin tavernier pour oublier les malheurs du temps !
    Dans l’histoire du Paris médiéval, le vin joue un rôle essentiel. On le sert dans les centaines de tavernes. Comme le sel, son transport et son commerce est un monopole. Le vin ne peut pénétrer Paris que par la Seine. Du coup, les bourgeois de Paris qui dominent les navigations sont en haut de l’échelle sociale. Ils sont chargés par le roi de nommer les crieurs qui chaque jour donnent le prix du vin dans les tavernes. Ils nomment aussi les mesureurs. Rien de plus anti-libéral et protectionniste que l’Ancien Régime.

    Que boit-on dans les tavernes Parisiennes ! D’abord du « Vin français » Monseigneur. C’est-à-dire du vin produit dans les environs de Paris. Tous les coteaux de la Seine sont plantés de vignes, de cépage fromentel qui donne un joli blanc et du morillon pour le rouge. Celui qui ravit le plus les palais parisiens est le vin d’Argenteuil, comme le souligne Raymond Cazelles dans son ouvrage Paris de Philippe-Auguste à Charles V (Nouvelle Histoire de Paris). On y boit aussi du Bourgogne mais les grands domaines s’attachent à limiter son extension. Mais dans tous les cas, quand le vin est tiré, il faut le boire et vite car ce n’est qu’au XIX° siècle que les techniques de conservation seront développées. Du coup, dans les tavernes parisiennes, la picrate est souvent le lot commun.

    En savoir plus sur les « vilains taverniers qui brouillent notre vin » par l’ami Villon.

    Fait-divers : Cinq étudiants tués en 1200 lors d’une bagarre dans une taverne.

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