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    Les vendanges les plus précoces et les plus longues de tous les temps …

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    By Laurent Bromberger on 20 septembre 2022 Infos des vignobles

    Avec la sécheresse de l’été 2022 on pouvait redouter le pire. Ouf, la vendange ne devrait pas être si mauvaise. D’abord sur le plan quantitatif, les premières estimations tablent sur un volume jusqu’à 20 % supérieur par rapport à 2021. Soit autour de 45  millions d’hectolitres. 

    Pourtant, jamais sans doute sécateurs et machines à vendanger ne sont partis si précocement à l’assaut des grappes … En Roussillon comme en Provence, les vendanges ont débuté à la fin de la première semaine d’août. Puis, sous l’effet du grill solaire, les vignes se sont bloquées jusqu’à la mi-août avec l’arrivée de la pluie… 

    «Jamais on n’a vu un millésime aussi précoce et une vendange aussi longue. Pour ma part, j’ai commencé mes chardonnays début août et “j’attaquerai“ mes syrahs autour du 22 septembre »

    Jeff Carrel producteur et négociant en Roussillon. 
    Jeff Carrel dans ses vignes
    Jeff Carrel, au milieu de pieds de carignan plantés en 1932 à Ansignan ( Pyrénées-Orientales) à 400 m d’altitude

    Ainsi, l’arrivée d’orages providentiels mi-août, principalement dans le sud, a relancé le processus d’évolution de la vigne et a permis à beaucoup de vignerons de souffler. Outre la précocité, le discours sur l’état sanitaire de la vendange est plutôt positif. Normal, l’humidité et ses champignons maudits tels le mildiou et l’oïdium n’ont pu se développer, sauf peut-être dans certains coins des côtes-du-rhône.

    Certains vignobles – situés au nord-  semblent s’en tirer mieux que d’autres. Heureuse Champagne qui conjugue qualité et quantité. Idem pour la Bourgogne où l’on évoque un « millésime grandiose » et où l’on compte bien se refaire après des années de mauvaises récoltes. D’ailleurs, pour profiter de cette bonne fortune et leur permettre de reconstituer leurs stocks, l’INAO devrait autoriser la Champagne et quelques appellations bourguignonnes à dépasser leur rendement butoir dans une limite  de 7% du maximum autorisé. 

    D’autres vignobles sont moins gâtés. Ainsi en Beaujolais, la production pourrait être inférieure d’environ 23 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Heureusement, on évoque à son propos un heureux millésime. Encore que la production semble si hétérogène selon les secteurs qu’il faudra déguster avec attention pour faire les bons choix.

    «La production est très hétérogène selon les secteurs et les expositions. C’est dans le sud du Beaujolais que la récolte a été la plus réduite. C’est d’autant plus perturbant qu’il y a quelques années encore nous étions confrontés au problème inverse avec des stocks à écouler.  »

    Daniel Bulliat, président d’Inter-Beaujolais
    Daniel Bulliat dans ses vignes.

    En côtes-du-rhône, les pluies de début septembre commencent à taper sur les nerfs des acteurs.

    Raphaël Knapp

    «Le risque c’est de se retrouver avec un millésime dilué. On va avoir du mal à trouver  la couleur. Il va falloir jongler entre les syrahs tardives et les grenaches précoces. » 

    Raphaël Knapp du Château La Borie à Suze-la-Rousse.  

    A Bordeaux en revanche, on continue d’avoir très chaud. Si des chanceux ont pu profiter de quelques dizaines de millimètres de pluie de plus que leurs voisins, l’effet sécheresse et canicule, comme les feux en médoc a perduré en septembre. Sous l’effet d’un vent chaud, les baies se ratatinent et seules les vieilles vignes plantées sur des sols graveleux avec de l’humidité en sous-sol parviennent à s’en sortir correctement.

    «Ce qui devrait entraîner une perte de rendement de 20%. En revanche, la qualité devrait être au rendez-vous. Nos cabernets francs sont bien colorés et donneront des vins équilibrés sans surmaturité »  

    Vincent Montigaud, directeur du Château de Sales à Pomerol.
    Vincent Montigaud
    Philippe Blanck

    «En Alsace, ce qui a frappé les esprits, ce sont surtout les longs épisodes sans pluie engendrant des paysages brûlés par le soleil. Mais les pluies autour du 20 juillet et dans la semaine du 15 août ont été salvatrices pour les vignes. Quelques stigmates restent visibles : des baies plus petites dans les sols ne retenant pas l’eau et globalement des peaux assez épaisses. Les vins sont juteux. On a fait 50 Hl/ha. On s’attendait à la moitié, alors…»

    Philippe Blanck, domaine Paul Blanck

    «Après une saison végétative marquée par la chaleur et la sécheresse, la Provence a connu quelques ondées fin août et début septembre. Selon la maturité des parcelles, la vigne a pu parachever la maturation des fruits ou simplement éviter les blocages de maturité. Globalement, les rendements sont corrects mais il y des disparités selon l’âge des vignes et leur précocité. Les acidités ont diminué rapidement. L’état sanitaire est bon sur tous les secteurs. Les vins présentent de la finesse, des arômes, et un degré alcoolique autour de 13°.»

    Philippe Brel, directeur général d’Estandon
    Vendanges dans un vignoble d’Estandon. ©Studio Baalt

    Quelle gestion de l’eau pour éviter une « guerre de l’eau »

     « La vigne peut résister à des températures de 32 à  33° sans eau. Entre 35° et 40° elle a besoin d’eau. Faute d’eau dans le futur, on aura des soucis. En Occitanie, l’eau est disponible. Mais il faut se préparer. Et surtout éviter la guerre de l’eau entre ceux qui en ont et ceux qui en n’ont pas. »

    Gérard Bertrand,  le 17 août 2022 sur BFM. 

    Guerre de l’eau ? Pas encore … Mais le clivage existe par exemple entre les IGP qui peuvent irriguer et certaines AOP qui doivent demander une autorisation. Ou entre ceux qui peuvent pomper facilement et ceux sur les coteaux qui ont plus de mal à se raccorder ? «Ces dix dernières années, on a eu trois années sèches sur quatre, les deux ODG ( Organisme de Gestion des Crus d’une part et des Beaujolais et Beaujolais Villages d’autre part- NDLR) sont d’accord pour des essais d’irrigation pendant cinq ans dans différents coins du vignoble – là où il y a de l’eau- afin de poser des pistes. Mais chez nous les retenues d’eau hivernales, ça va être compliqué »confie Daniel Bulliat, président d’Inter-Beaujolais. Inversement, on évoque des retenues collinaires en Occitanie. Susciteront-elles des oppositions ? On se souvient du barrage de Sivens dans le Tarn et de la mort du militant Rémi Fraisse. La vigne qui se cultive depuis près de 2000 ans nécessite infiniment moins d’eau que le maïs. Surtout si l’on pratique le goutte-à-goutte … Néanmoins le vigneron Alsacien Philippe Blanck relève que « l’irrigation est un enjeu culturel mais aussi économique. En Alsace, l’idée d’irrigation n’est pas concevable avec l’idée d’un vin de terroir à l’ancienne mais on peut comprendre que certains ont des impératifs de production. Néanmoins, le débat sur l’irrigation risque d’accentuer le clivage entre vins de cépages et vins de terroir.»

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