Version « Prestige » pour le pastis Henri Bardouin

En matière d’alcool, monter en gamme quand on est déjà bien placé sur l’échelle est un exercice délicat. Ne toucher que l’emballage ou le flacon, bref le packaging, peut s’avérer aussi périlleux que modifier une recette de fond en comble. Il faut demeurer respectueux du style tout en apportant de la nouveauté. Ne pas dérouter les fidèles tout en séduisant de nouveaux palais. 

Avec son pastis Henri Bardouin «Prestige», Distilleries et Domaines de Provence a su se tirer de l’épreuve avec brio. «Dans cette version, nous avons remplacé la cardamome par le poivre de Sichuan et ajouté du vétiver, de  la rose Centifolia et du safran. » explique Alain Robert qui préside l’auguste distillerie de Forcalquier âgée de 124 ans et dont Henri Bardouin est la marque la plus célèbre.

Ce « Prestige » est plus jaune, d’une autre complexité que son aîné et un peu plus structuré du fait du safran de Forcalquier. Comme pour le «Bardouin » classique -et sa recette secrète aux 65 ingrédients-  on peut le diluer avec dix volumes d’eau sans qu’il ne perde ses subtilités épicées qui font toute sa complexité. C’est d’ailleurs un bel exercice pour chefs que d’imaginer des plats qui feront des accords subtils. Bref de faire passer ce mur de l’apéritif réputé infranchissable pour les pastis afin qu’ils accompagnent un repas.

En plein mois de mai, cette version « Prestige » tirée à 30 000 bouteilles, destinée aux cavistes et établissements CHR haut de gamme est un moyen pertinent de se rappeler au bon souvenir des curieux et autres aficionados du Pastis Henri Bardouin. Lancé en 1990, il représente une belle incarnation de la richesse botanique de cette Provence aux mille fragrances. Il a trouvé son public et demeure un des succès les plus éclatants en matière d’anisé de ces trente dernières années avec une croissance annuelle des ventes de 15% dans un marché pourtant en chute constante.

Prix de vente conseillé : 30€ – www.distilleries-provence.com