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    La Vigne et le Vin, publié à la Documentation Française

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    By Laurent Bromberger on 11 janvier 2011 Hommes & Vins, Livres

    Mondialisation du vin, ça risque encore de tanguer pour la viticulture française !

    La Documentation Française consacre un ouvrage à la vigne et au vin. En pleine montée en puissance de la nouvelle OCM (Organisation Commune du Marché), la France ne semble pas la mieux placée. Evidemment, les auteurs relèvent parmi les causes, l’absence de poids lourds hexagonaux et la faible prise de conscience de l’importance du marketing. A lire cet ouvrage, on se dit que la viticulture traditionnelle familiale n’a pas fini d’être secouée. Et la question qu’on se pose à propos des viticulteurs français est la suivante : Parviendront-ils à compenser assez vite la chute de la consommation nationale par une croissance à l’export ? Et pour ce faire, la France du vin est-elle condamnée à un productivisme viticole entraînant par exemple une irrigation massive des vignobles. Ce sera toujours moins d’eau consommée que pour le maïs dans le Sud-ouest !

    Interview Hervé Hannin, (ci-dessus avec le micro) directeur de l’ouvrage La Vigne et le Vin, publié à la Documentation Française, directeur de l’Institut des Hautes Etudes de la Vigne et du Vin (IHEV) de Montpellier SupAgro.

    « Quand on goûte des vins d’Afrique du Sud qui sont produits à 140 hl/ha et qui sont très sympas, les tabous se lèvent. »

    – Parmi les grandes faiblesses de la France du Vin, vous pointez le peu de prise de conscience des attentes du client par les viticulteurs ?

    Il y avait trois métiers dans la viticulture : produire, vinifier, vendre. Un quatrième est apparu avec le marketing. Ce que le vigneron n’est pas toujours le plus enclin à travailler. Et ça c’est une faiblesse terrible et malheureusement une réalité fréquente quand on observe par exemple les difficultés des grandes appellations à aborder les questions de segmentation.

    – Aujourd’hui il semble que la Commission européenne devienne plus exigeante que l’INAO sur les notions d’AOP notamment sur les cahiers des charges des liens à l’origine permettant de définir au mieux un terroir ? Qu’en pensez-vous ?

    L’Europe a en effet beaucoup appris du système français d’AOC. Presque trop ! On a tellement vendu aux fonctionnaires de la Commission qu’une appellation d’origine c’était un terroir avec des caractéristiques naturelles très ancrées et très remarquables qu’ils ont parfois tendance à vouloir des cahiers des charges capables de répondre à cette question : « En quoi votre terroir transmet-il une distinction particulière au produit ? ». Dans le débat avec l’OMC, ça arrangerait Bruxelles d’avoir des facteurs déterminants objectifs, permettant par exemple de dire que tel sol correspond à telle qualité organoleptique. Même si la réalité est toujours plus complexe… ça n’est jamais comme ça que ça se passe.La philosophie de l’OMC, c’est d’assurer une concurrence loyale entre des produits sur des marchés pertinents et indifférenciés. Or une AOP permet d’échapper à la logique uniformisante du marché mondial. Du même coup, les viticulteurs sont confrontés à une alternative : être compétitif en termes de coûts et de rendements sur ces marchés ou jouer la différenciation avec l’AOP.

    C’est ce qui expliquerait alors que certains soient tentés de quitter le système d’AOC pour celui de l’IGP, et s’affranchir ainsi des plafonds de production ? Avec un risque d’uniformisation des vins pour les consommateurs ?

    Dans les années 70, on a vu une uniformisation sur les vins de tables (plutôt de bas de gamme). Aujourd’hui, ça ne m’inquiète pas trop qu’il y ait une uniformisation possible sur certains segments. Il y a déjà un marché des vins de cépages mondial. Il y aura toujours des viticulteurs pour penser qu’ils rentabiliseront mieux leur production en IGP plutôt qu’en AOC. Inversement, d’autres chercheront à mieux valoriser leur production en se différenciant. Il y aura toujours ce double mouvement d’uniformisation d’une part, et à l’inverse, de différenciation.

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    La coexistence des logiques – différenciation par l’AOP, ou rendement par le volume- est donc possible ?

    Au niveau d’une région ou d’un pays, on peut être compétitif en jouant sur les deux volets, les gros volumes et la différenciation. Mais il faut éviter de se trouver au niveau d’une entreprise dans une stratégie du « ni-ni » Ni différenciation, ni coûts volumes. Voilà pourquoi, la France fait la course en retard.

    Nous avions un bon modèle avec l’AOC. Mais on a fait accéder aux appellations des zones tardivement en s’appuyant sur le credo que la qualité s’obtenait par la réduction des rendements. Donc on a placé une grande partie de la production dans une situation où elle n’est pas vraiment valorisée par rapports aux premières appellations comme Médoc ou Bourgogne qui bénéficient de longue date d’une bonne image. Pour ces appellations tardives, telles que Minervois ou Corbières, une difficulté apparaît : Pas sûr qu’elles soient suffisamment différenciées pour que le consommateur accepte de rémunérer une différence de prix avec la concurrence, ni qu’elles soient compétitives du fait des plafonds de production.

    Mais je ne suis pas très pessimiste sur le moyen terme car ces verrous se débloquent. La France a eu du retard au démarrage mais elle retrouvera prochainement sa compétitivité à l’international si elle y travaille. On est en train d’apprendre…

    Et l’irrigation des vignes qui participe du même mouvement productiviste n’est-elle pas porteuse de risques, quand on voit déjà les problèmes de pénurie d’eau posés par la culture du maïs dans le Sud-ouest ?

    Il y a des scénarios prospectifs qui se développent notamment en Languedoc, dans la plaine du Lauragais par exemple. Une vigne irriguée consomme dix fois moins en eau que les grandes cultures. La question est plus culturelle, on a tellement dit que le modèle de la qualité, celui de l’appellation, est celui des rendements réduits, que c’est difficile d’expliquer aux gens une génération après que la qualité -au sens marchand du terme- c’est de faire du 130 hl/ha. Quand on goûte des vins d’Afrique du Sud qui sont produits à 140 hl/ha et qui sont très sympas, les tabous se lèvent.

    La Vigne et le Vin
    Mutations economiques en France et dans le monde
    Documentation Française
    Prix : 14,50 €

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