Bestheim, la voie du crémant d’Alsace

Bestheim est non seulement la première coopérative viticole d’Alsace mais  c’est également un acteur majeur du crémant d’Alsace. De l’aveu même de ses dirigeants, les bulles devraient représenter plus de la moitié de ses ventes en 2023. Le signe d’un basculement. Soit 6 millions de bouteilles représentant un chiffres d’affaires de 25 millions d’euros sur un total de 45 millions. 

Ces résultats s’expliquent par des crémants au rapport qualité-prix compétitifs. D’autant que les tarifs ne semblent pas bouger. Pour l’instant. C’est bien là l’une des préoccupations majeures des responsables de la cave. «Nous voudrions augmenter nos prix mais nos homologues alsaciens, producteurs et négociants restent bloqués sur des tarifs. Il semble alors difficile de se démarquer, confie Pierre-Olivier Baffrey, président de Bestheim. Notre objectif dès lors consiste à créer une marque, celle d’un acteur incontestable du crémant d’Alsace, afin de pouvoir être plus libre en matière tarifaire. »

Car derrière l’apparente bonne santé des chiffres, le président confie que ses coopérateurs sont exsangues. «Depuis cinq ans, ils n’ont perçu aucune augmentation de prix alors même que les prix de toutes les fournitures et composants n’ont cessé d’augmenter. » Ainsi la facture verre ne cesse de s’alourdir. «On a pris déjà 35% en un an et on nous annonce 30% en 2023. On me dit qu’il vaut mieux acheter les bouteilles avant. Ok, mais 13 millions de bouteilles, cela fait 21 000 palettes, on les met où ?» interroge le président de la Cave. Des questions logistiques que Bestheim n’est sans doute pas seule à se poser. 

https://www.bestheim.com