Le GNI est mort, vive le GHR !  Mais l’unité syndicale ne semble pas pour demain

Le 14 novembre, lors de la première journée de son congrès annuel à Lyon, le GNI a annoncé la création d’un nouveau syndicat : le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR). La nouvelle structure est née de la fusion du GNI, du SNRTC (Syndicat National de la Restauration Thématique et Commerciale) et du SNRPO (Syndicat National de la Restauration Publique Organisée). 

Même si le GNI y demeure ultra-majoritaire, 50% des postes du GHR assure-t-on devraient être attribués au SNRTC et au SNRPO. La présidence durant un an sera assurée par Didier Chénet, actuel président du GNI.

Avec cette fusion, les membres du GHR espèrent évidemment peser plus lourd dans toutes les discussions avec les pouvoirs publics. Car en intégrant notamment la branche des cafétérias du SNRPO, le GHR revendique désormais plus de 15 000 établissements d’hôtellerie et de restauration pour 180 000 salariés. Un dernier chiffre qui le rapprocherait de l’Umih… 

Sur ce point, le GNI avait invité à son congrès le nouveau président fraîchement élu de l’Umih Thierry Marx. Ce dernier a peu goûté d’être témoin de l’annonce de la naissance de ce nouveau GHR « très discrètement préparé» et n’a pas apprécié d’être face à un projet déjà tout ficelé jusqu’au logo. Comme il l’a expliqué une semaine plus tard au congrès de l’Umih «la Maison commune existe… elle accueille tout le monde et on s’appelle l’Umih.» 

Bref, l’unité syndicale des métiers de la restauration n’est sans doute  pas encore pour demain. Les négociations débutées en 2021 se sont fracassées sur un désaccord profond sur la complémentaire santé entrainant une hausse des cotisations patronales. La vieille rivalité syndicale entre les Parisiens et les provinciaux ne semble pas prête de disparaître…