AOC Vacqueyras

Au pied des Dentelles de Montmirail, à cheval sur les communes de Sarrians et Vacqueyras, chapeauté au nord, par Gigondas et flanqué des Beaumes-de-Venise, le benjamin des crus méridionaux des côtes-du-rhône se décline en trois couleurs : rouge, rosé et blanc.

Il est devenu un Cru car les vignerons locaux ont réussi à s’autolimiter sur des rendements de moins de 35 hl/ha. Il faut avoir de l’ardeur. Car les vieux pieds de grenache en taille gobelet ne se vendangent qu’à la main. C’est d’ailleurs un vignoble de vins d’auteurs qui produisent des rouges dans 95% des cas. Jeune, le vacqueyras est souvent un vin fruité développant des arômes de petits fruits rouges voir de cerises. Si le temps fait bien son œuvre, il est censé évoluer vers des senteurs boisées et épicées, de réglisses avec des notes de pain grillé.

Le vacqueyras est rarement anguleux, mais est plus ou moins rond et soyeux selon les millésimes. Pour une garde de 7 à 10 ans. L’un de ses avantages par rapport à son voisin gigondas est qu’il est, la plupart du temps, suffisamment rond pour se boire jeune.

Le millésime 2009 est un petite production avec un rendement d’à peine 28hl par hectares du fait de petites baies. Côté humain, le vacqueyras garde un potentiel d’avenir, avec une moyenne d’âge des viticulteurs moins élevée que dans le reste des vignobles des côtes-du-rhône. Reste qu’avec les rendements très bas, des vendanges manuelles et donc des coûts élevés certains sont tentés d’aller vers des vins de cépages pour essayer de sauver leur peau. Pour le consommateur, les vacqueyras affichent des rapports qualité/prix très corrects.

Carte d’identité de l’appellation

Surface du vignoble : environ 1390 ha
Production : 44 500 hl
200 viticulteurs, 83 domaines et 5 caves coopératives
Rendement de base : 35 hl/ha
Cru depuis le 22 février 1990
Cépages : Grenache noir (50% de l’encépagement) , syrah, mourvèdre pour les rouges
Clairette, grenache blanc, bourboulenc, roussanne et marsanne pour les blancs.