Franc succès pour la Course des Cafés du 24 mars.

Pas mal pour un dimanche de mars pas très ensoleillé ! la Course des Cafés parisienne du 24 mars a attiré des milliers de spectateurs autour de l’Hôtel de Ville, venus applaudir ses 200 participants dont une trentaine de femmes et une cinquantaine d’apprentis. C’est Marc Fabre, vainqueur de six courses de garçons de cafés, qui a donné le signal du départ.

 Les compétiteurs ont eu une approche toute fraîche de cette drôle de compétition qui n’avait pas eu lieu depuis 13 ans. Chargé d’un verre d’eau*, d’un café et d’un croissant, leur plateau ne devait en aucun cas être porté des deux mains. Et évidemment, rien ne devait être renversé. Contrairement aux éditions précédentes, il n’était pas permis de courir durant cette boucle de 2 km, elle aussi beaucoup plus courte qu’autrefois où le parcours atteignait 8,5 km. Nombre de spectateurs ont noté quelques entorses au règlement sans que cela n’altère la belle ambiance de l’événement. Tout juste devra-t-on peut-être songer à l’avenir à disposer davantage de juges de course le long du parcours.

Le Ve arrondissement s’est distingué. Non seulement eu égard à la notoriété de certains de ses établissements comme  la Tour d’Argent, représenté par l’un de ses serveurs, mais grâce aux deux gagnants de l’épreuve. Pauline Van Wymeersch, serveuse au café le Petit Pont, a réalisé sa boucle en un temps de 14 mn 42 (dont 30 secondes de pénalité) et Samy Lamrous en 13 mn30, maître d’hôtel à la Contrescarpe (Ve) . L’enthousiasme du public autant que celui des « professionnels » mis en lumière par bien des médias présents et non des moindres, à commencer par le New-York Times, ont prouvé au monde que l’attachement des Parisiens à leurs bistrots n’a rien d’un « fake ». Gageons qu’il ne faudra pas attendre 13 ans pour une prochaine édition …

*A propos du verre d’eau, certains esprits facétieux qui hantent les comptoirs parisiens n’auront pas manqué de relever que si sur la Rive droite les compétitions bistrotières tournent à « l’eau », il n’en va pas de même sur la Rive gauche. En témoigne l’improbable et irrégulier Marathon des Leveurs de coude qui, lui, carbure au jaja.