La remise de la Bouteille d’Or au Bistro des Halles avec Edouard Baer : «Tant que cet endroit existe, rien n’est foutu.»

Parbleu quel raout ! Ça valait le coup d’attendre cette remise de la Bouteille d’Or, le 6 avril, au Bistro des Halles de Vincent Limouzin ajournée de deux ans pour cause de Covid. Pour une belle fête bachico-parigote, c’en fut une. 

600 personnes, verre en main dans un des quartiers chauds de la capitale- celui des Halles- c’est plutôt rare dans le Paris d’aujourd’hui. Pas de soulographie massive comme ce fut le cas lors du Salon de l’agriculture… rien que de la joie du partage, du vin, de l’andouillette et surtout de la bonne humeur. 

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Eric Mauboussin, patron du P’tit Zinc, remet le trophée à Vincent Limousin.

«A l’heure du monde aseptisé des cafés de chaînes au sourire compté … cet homme – Vincent Limouzin, patron du Bistro des Halles -NDLR- a le sourire franc parce qu’il aime les gens. Aller au Bistro des Halles de Vincent, c’est aller à l’amitié, au sourire pas forcé, au plaisir des verres qui s’entrechoquent.. au plaisir des conversations pour rien, de ce qu’on pense, du rugby surtout…Tant que cet endroit existe, rien n’est foutu, ce n’est pas de la nostalgie, c’est pas « c’était mieux avant », c’est bien maintenant, grâce à toi…on mange, on boit mais surtout ensemble avec la gentillesse pas forcée. Vive le Bistro des Halles, vive les bistrots ! »

Edouard Baer

Malgré la foule, il n’a rien manqué aux agapes. Ni les rondelles moelleuses d’andouillette 5A de Chédeville, ni les cochonnailles de la Maison Mas, les pâtes durs ou molles des fromages des Ets Bruel à Rungis ou des sandwiches pantagruéliques réalisées avec les baguettes du boulanger Mickaël Reydellet.

Quant aux vins, la plupart des vignobles étaient dignement représentés. Côtés du Rhône du Château La Borie, Chinon de Rodolphe Raffault, Lot avec Lagrézette, Pessac-Leognan d’André Lurton, Pouilly Fumé des frères Girault, Chitry du Domaine Colbois, etc… Seul petit bémol, alors que tous les vignerons faisaient déguster leurs vins, sous son barnum, la maison Moët & Chandon semblait cultiver l’entre-soi faisant mentir le syllogisme  : le vin est un produit de partage or le champagne est un vin…