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    Quel avenir pour le café-tabac du village et le bistrot du coin ?

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    By Anne Béric le Goff on 16 janvier 2010 Infos pros

    Sentiment mitigé à l’issue d’un colloque consacré à l’avenir du café de campagne et du bistrot du coin tenu le 15 janvier dans l’enceinte du Sénat. Lien social et côté humain du bistrot se sont bien vite effacés devant les problématiques pécuniaires d’opérateurs plus préoccupés par la recherche d’un réseau de distribution que d’une bonne adresse pour un cassoulet ou un bœuf bourguignon. Leur vision du bistrot de l’avenir n’est pas drôle. Mais rassurons-nous, elle n’est sans doute pas non plus pertinente.

    Pourtant, nul ne mettra en doute l’actualité du sujet. Quand le café du bourg ferme, c’est le village qui meurt un peu plus. L’interdiction de fumer dans les lieux publics n’a fait qu’aggraver le phénomène. Alors certes, il y a bien eu durant le colloque quelques analyses pertinentes sur les profils des patrons ou sur la perception des points multi services en zone rurale. Et un coup de gueule bienvenu du Président des Bistrots de Pays contre les brasseries parisiennes qui vous expédient un repas en 35 mn… Mais sagesse et bon sens ont vite laissé le pas à des considérations beaucoup plus mercantiles.

    Tout heureux de profiter du prestige d’une si belle tribune républicaine, on a vu se succéder une série d’intervenants (avocat bruxellois, PDG du Loto, vendeurs de cartes prépayées etc.…) aux propos très orientés business. A les entendre, sauver le bistrot implique que celui-ci devienne un distributeur de cartes de crédit, de divers jeux d’argent, qu’il mette à disposition des écrans tactiles reliés au haut-débit pour « facebooker » ou jouer seul devant la machine dans l’espoir de gagner quelques sous. On a bien senti que la libéralisation des paris en ligne aiguisait également bien des appétits. Exit les parties de flippers ou de 421 au comptoir avec les copains. Pour eux, point de vrai jeu sans gain financiers.

    Bref, ce colloque finalement assez tourné vers le culte du Veau d’Or s’est conclu avec la diffusion des spots de la nouvelle pub du Loto présentée par un PDG de la Française des Jeux très content de lui… C’est sûr, au Sénat, on sait promouvoir de vraies valeurs et de vraies entreprises publiques qui défendent si bien l’idée de la civilisation française et de la quête du bonheur !

    Un cassoulet, un bon vin à déguster ou un terminal du loto ?
    Qu’est-ce qui compte le plus pour le bistrot du coin ? Est-ce d’y trouver une carte prépayée pour acheter sur internet ou un couple de patrons chaleureux qui soit capable d’incarner leur région. Par exemple en mettant en valeur la gastronomie locale, ses salaisons ou ses vins, sans chichis, et sans traitement différencié. Pour peu qu’il y ait un peu de monde qui habite encore le village, le jeu en vaut la chandelle. Mais voilà, pour être patron de bistrot, en ville ou à la campagne, il faut du talent et du travail et ce n’est pas donné à tout le monde.
    Et si nos sénateurs – réputés défenseurs du monde rural- cumulaient peut-être un peu moins de mandats, ils auraient vu depuis longtemps qu’il ne s’agit pas de freiner la désertification des zones rurales. Mais de les rendre attractives. Plutôt que de financer une chaîne de télé parlementaire ou de transformer les ruraux en quémandeurs de subventions, il aurait mieux fallu investir dans de véritables réseaux haut débit permettant le télétravail ou à l’étudiant de passer plus de temps dans son village. Mais bon, la campagne française n’a pas encore dit son dernier mot.

    Quels sont les profils psychosociologiques des patrons de bars ?
    Les deux auteurs d’une Vie de Zinc relèvent quatre profils des patrons :
    – Les « Nouveaux venus » qui sont pour la plupart des enfants d’immigrés. Le bar est pour eux un véritable outil d’assimilation (exactement comme il y a 150 ans avec les Auvergnats bougnats).
    -Les « Investisseurs », souvent anciens serveurs ou cuisiniers, ils sont devenus gérants puis patrons. Leur objectif : « faire la culbute » en cinq-sept ans. Mais cela implique d’être hyper exigeant et aux petits soins pour leur clientèle.
    -Les « Deuxième vie », souvent des anciens salariés parfois âgés de 45 ans qui cherchent une autre approche de la vie. Le bar leur donne l’occasion de renouer des valeurs de partage et de fraternité.
    -Les « Enfants du bar », ils ont grandi dans cet univers. Mais ils ne restent pas forcément dans l’affaire parentale et décident de voler de leurs propres ailes en prenant les commandes d’une affaire bien à eux.

    Lien social=limonade=survie du gérant parisien ?
    L’équation vaut ce qu’elle vaut mais sur le plan économique, le « lien social » c’est de l’argent sonnant et trébuchant. N’en déplaise au fisc. On le voit bien dans bien des bistrots de Paris centre. L’égoutier ou le peintre en bâtiment est rarement assis à déguster un tartare ou une andouillette. Il est plutôt debout au comptoir devant un petit noir, un petit blanc, ou un demi payé en pièces. Et cela pour le gérant, c’est le « sang du bistro », contrairement au plat du jour réglé en ticket-resto, ou en carte bleue.
    On peut ajouter à cela une problématique propre à Paris où les prix des gérances accolés aux prix de l’immobilier n’ont de cesse d’augmenter. Comme le dit, un jeune gérant dans le 6e : «Autrefois les quatre premiers jours de la semaine servaient à payer la gérance, aujourd’hui, il en faut cinq voir six jours, alors sans la « limonade » on est mort.»

    Quand l’Américain se sédentarise, le restaurant de quartier prospère…
    L’Amérique n’est pas la France mais bien des tendances qui s’y développent apparaissent plus tard en France. Ainsi Courrier International daté du 1er janvier 2010 a publié la traduction d’un article paru dans
    Newsweek.
    Durant des décennies, près d’un Américain sur cinq déménageait dans l’année. Avec la crise et le développement du télétravail, c’est terminé. Ils ne sont plus que 14% à changer de domicile. Les retraités ne partent plus en Floride. Ils restent près de leurs enfants qui pratiquent de plus en plus le télétravail. Du coup, les restaurants de quartiers prospèrent car les habitués s’y sentent chez eux. «Les télétravailleurs constituent un élément clé de l’économie localiste. Ils mangent dans les restaurants locaux, fréquentent les foires et les festivals…» note l’article.

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