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    Le Café Riche vu par Zola dans la Curée

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    By Anne Béric le Goff on 15 septembre 2015 Ecrivains et cafés

    Dans son roman, la Curée, Émile Zola décrit l’animation et l’agitation qui gagne les « Grands Boulevards » peu avant minuit après une belle journée ensoleillée. Nous sommes sous le Second Empire.
    Après une « journée ardente », la foule se presse sur ces nouvelles avenues percées par le baron Haussmann et devenues des endroits à la mode. La scène est vue en plongée, de la fenêtre d’un café. « En bas », sous les arbres, passent les voitures à chevaux ; les « kiosques » à journaux se dressent régulièrement ; les lumières sont allumées éclairant la foule dense et composite des promeneurs.

    Cafe_Riche
    Zola donne un coup de projecteur sur les grands cafés, notamment le café Riche, où s’attroupent autour de « petites tables rondes » les promeneurs élégants mêlés aux « filles » provocantes, en « robes voyantes ». Des « filles » qui boivent avec des hommes, « en robes voyantes  » et qui se dandinent sur les chaises en parlant fort.

    « Il n’était pas encore minuit. En bas, sur le boulevard, Paris grondait, prolongeait la journée ardente, avant de se décider à gagner son lit. Les files d’arbres marquaient, d’une ligne confuse, les blancheurs des trottoirs et le noir vague de la chaussée, où passaient le roulement et les lanternes rapides des voitures. Aux deux bords de cette bande obscure, les kiosques des marchands de journaux, de place en place, s’allumaient, pareils à de grandes lanternes vénitiennes, hautes et bizarrement bariolées, posées régulièrement à terre, pour quelque illumination colossale. Mais, à cette heure, leur éclat assourdi se perdait dans le flamboiement des devantures voisines. Pas un volet n’était mis, les trottoirs s’allongeaient sans une raie d’ombre, sous une pluie de rayons qui les éclairait d’une poussière d’or, de la clarté chaude et éclatante du plein jour. Maxime montra à Renée, en face deux, le café Anglais, dont les fenêtres luisaient. Les branches hautes des arbres les gênaient un peu, d’ailleurs, pour voir les maisons et le trottoir opposés. Ils se penchèrent, ils regardèrent au-dessous deux. C’était un va-et-vient continu ; des promeneurs passaient par groupes, des filles, deux à deux, traînaient leurs jupes, qu’elles relevaient de temps à autre, d’un mouvement alangui, en jetant autour d’elles des regards las et souriants. Sous la fenêtre même, le café Riche avançait ses tables dans le coup de soleil de ses lustres, dont l’éclat s’étendait jusqu’au milieu de la chaussée ; et c’était surtout au centre de cet ardent foyer qu’ils voyaient les faces blêmes et les rires pâles des passants. Autour des petites tables rondes, des femmes, mêlées aux hommes, buvaient. Elles étaient en robes voyantes, les cheveux dans le cou ; elles se dandinaient sur les chaises, avec des paroles hautes que le bruit empêchait d’entendre. »

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