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    Denis Méliet, la défense du monde paysan par le bistrot ?

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    By Anne Béric le Goff on 10 janvier 2016 Produits & Terroirs

    Il n’est pas banal d’entendre un patron de brasserie affirmer défendre les paysans d’antan, ceux qui respectent la nature et les saisons. Chez J’Go, on ne décline pas la grosse cavalerie du sud-ouest de l’agrobusiness. A commencer par les “foies gras démocratiques” qu’on croirait produits uniquement pour fournir un débouché aux producteurs de maïs enchaînés à leurs coopératives géantes. L’une des recettes du succès de J’Go vient de son approvisionnement direct auprès de producteurs attachés à faire des produits exceptionnels. C’est le cas pour ses canards, ses légumes, ses volailles ou son porc noir de Bigorre. Denis Méliet affirme vouloir défendre le commerce durable avec ses paysans. Reste à savoir si le modèle peut essaimer ?

    Interview du fondateur, Denis Méliet.

    Le cycle des saisons, c’est ce que vous essayez de refaire découvrir chez J’Go ?
    J’aimerais que les gens renouent avec le cycle de la nature. Leur faire comprendre que la tomate, c’est en été et la courge en hiver. Bref, créer la même attente que celle qu’on a quand on vit à la campagne et qu’on attend les champignons en octobre ou les premières fraises en juillet.

    Les coopératives géantes ce n’est pas un danger pour la paysannerie ?
    L’industrialisation de l’agro-alimentaire fait des dégâts monstrueux dans le monde paysan. Aujourd’hui, les gens ne peuvent plus vivre de leur travail sur leur propriété, ce n’est plus possible. Il y a une telle recherche de gains de productivité. Face à ces grands organismes, on a les derniers producteurs de foie gras comme la Maison Paris, ce sont les derniers résistants avec leurs éleveurs. On cherche à revaloriser au mieux leurs produits en faisant notre métier de commerçant.

    Avec l’étiquette “Sud-Ouest” déclinée à toutes sauces, n’y a-t-il pas eu une certaine déviance ?
    L’économie est un rouleau compresseur, et aujourd’hui on se rend compte peut-être qu’on a été un peu trop loin. Nos paysans qui conservent des vrais savoir-faire initiés par des terroirs. C’est l’une des grandes spécificités de la France. Si demain, il n’y a plus de paysans capables de faire des produits magnifiques pour servir la gastronomie française, ça va être un champ de ruines. Mais, il faut l’inscrire dans la gastronomie quotidienne. C’est ce qu’on recherche au J’Go avec la revalorisation des savoir-faire et du travail de paysan. L’idée ce n’est pas de les tondre, on n’est pas des chefs de rayons. Il faut qu’économiquement on voit un changement chez ces gens-là.

    Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire aider des producteurs ?
    On essaye de faire du commerce durable avec nos producteurs de légumes, les éleveurs de porcs noirs de Bigorre ou nos viticulteurs. On a trois, quatre vignerons auxquels il nous arrive de sauver la mise. Nous avons aussi des accords avec deux ou trois producteurs de légumes. Nous sommes liés également à un producteur de volailles. Et, on a bien senti depuis qu’on collabore ensemble un changement dans leur organisation et l’économie de l’entreprise. Ils ont créé un labo, ils ont créé des emplois. Les familles viennent les aider le jour où ils tuent les volailles. On retrouve de la vie comme il y avait avant dans les campagnes.

    Dans quelles proportions les payez-vous plus que le prix du marché ?
    Par exemple, pour la volaille, je la paye 30 % de plus que le marché. Mais c’est un produit d’exception. Qui peut encore élever des volailles 160 jours avec une finition garantie.

    Le vrai problème des producteurs pour faire connaître leurs produits à Paris, ne réside-t-il pas dans la logistique ?
    Il faut remettre leur destin dans les mains des producteurs. Ce qui a perdu tout le monde, il y a 40 ans, c’est lorsque les logisticiens ont pris le pouvoir. Il faut que les producteurs se remettent à faire de la logistique. Nous-mêmes allons reprendre un camion pour assurer nos approvisionnements.

    Depuis une dizaine d’années, on retrouve ses légumes sur les tables de J’Go. Jean-Luc Garbage est un Gersois spécialisé dans le légume à l’ancienne, cultivé naturellement.

    Jgo_garbage1« Cela fait une dizaine d’années que nous travaillons ensemble. Au départ, Denis Méliet est venu sur place pour voir nos façon de faire. A saint-Martin d’Armagnac, nous avons monté pour lui un jardin partagé. Chaque début d’année, on planifie ensemble ce qu’on va faire pousser tout au long de l’année pour ses J’Go.
    C’est lui qui m’a encouragé à faire des gros légumes.
    Heureusement, qu’il y a des hommes comme lui. Car ici, dans le Gers, où longtemps les paysans ont “crié la bouche pleine”, cette fois-ci les agriculteurs souffrent vraiment. Mais en même temps on a jamais produit autant de foie gras d’aussi mauvaise qualité. Les démarches comme celles de J’Go sont vraiment importantes pour développer ce genre d’approche, et démocratiser le produit -un autre type de légumes-. Ce qui ne signifie surtout pas qu’il faille banaliser le produit.»

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