Saint-Emilion, Saint-Emilion Grand-Cru et les satellites

Le vignoble d’environ 5500 hectares s’étend encore, à peu de choses près, sur les limites fixées en 1289 par le roi Edouard 1er d’Angleterre, duc d’Aquitaine. L’encépagement est dominé par la merlot à 60% , avec cependant une plus forte proportion de cabernet franc qu’ailleurs. Ce cépage, à la maturité plus précoce que le cabernet-sauvignon se plait bien sur le plateau et confère son caractère particulier au fleuron de l’appellation, le château Cheval Blanc.

Ignorés par le classement de 1855, les vins de Saint-Emilion ont créé leur propre classement cent ans plus tard, en 1955. Celui-ci, bien que plusieurs fois contesté, a créé une super catégorie, les grands crus classés « A » qui sont les châteaux Ausone et Cheval Blanc et les crus classés « B » : Belair, Beau-Séjour Bécot, Beauséjour, Duffaut-Lagarosse, Canon, Clos Fourtet, La Gaffelière, Magdelaine, Pavie et Trottevieille. Des vins « exceptionnels » à différents titres, qualifiés par certains de « vins de garage », comme les châteaux la Mondotte ou Valandraud ont vu le jour plus récemment.

La plupart de ces châteaux sont situés sur le haut du coteau et sur le plateau de Saint-Emilion, sur des sols limono-calcaires, de sables et de molasses. Les vignobles de mi-pente et de plaine poussent sur des sols d’alluvions et de graves.
Cette diversité géologique explique la grande hétérogénéité qualitative de cette vaste appellation où certains vins de plaine sont parfois tout à fait quelconques.
Les grands saint-Emilions sont cependant des vins remarquablement intenses, charnus, puissants et souvent tanniques dans leur jeunesse.  Ils ont une robe rubis qui évolue vers le grenat après quelques années de garde.
Leur potentiel de vieillissement est d’au moins 5 à 8 ans, voire 20 à 30 ans pour les meilleurs millésimes. Le mythique Cheval Blanc 1947 se goûte, parait-il, encore très bien.

Lire l’article sur la maison Janoueix, les Corréziens de Saint-Emilion

Et celui consacré au Château Milens 2012