Le Concours des Grands Vins France de Mâcon

La logistique est impressionnante. Dès le mois, d’avril, les candidats inscrits (55 €) envoient trois échantillons par cuvées. Ici pas de chaussettes aussi glissantes qu’un bas résille à Pigalle le samedi soir, chaque bouteille est enroulée à la main dans du papier kraft, étiquetée et répartie par appellation sur l’une des 540 tables.

Pour beaucoup, c’est ce côté démocratique du vin qui fait la force du concours de Mâcon. Toutes les AOC de France sont quasiment présentes. Grosso modo, une bouteille sur 4 est médaillée. Avec plus de 1700 échantillons envoyés, les bordeaux constituent le gros bataillon suivis des bourgognes, des vins de Loire, des Côtes-du-Rhône, des vins d’Alsace, de Provence, de Corse, du Sud-Ouest et même de Savoie. Au fil des ans, on a vu d’autres vignobles monter en notoriété comme ceux des côtes roannaises. Et les médailles mâconnaises ont assis leur légitimité. Mais aussi celle de la ville de la Bourgogne sud qui se rappelle au bon souvenir des dégustateurs du monde entier…

Et les fraudes ?
Rançon du succès. Les fraudes sont inévitables mais jamais trop importantes selon les organisateurs. Elles apparaissent le plus souvent à la suite de la plainte d’un consommateur tombé sur un picrate médaillé. La plupart du temps, il s’agit d’une contrefaçon de médaille. Mais il y a aussi le cas du vigneron peu scrupuleux tenté de coller ses médailles sur les bouteilles d’une autre cuvée que celle récompensée. Pour ce faire, les organisateurs conservent un exemplaire de chaque cuvée médaillée. Lorsque la fraude est avérée, en plus de l’amende tombe l’interdiction de concourir dans tout concours durant cinq ans. On en compte 130 en France.