Henri Abelé, la maison qui a retrouvé le sourire…de l’Ange ?

Cette politique s’est accompagnée d’une évolution du produit composé de chardonnay issu de la Côte des Blancs et de pinot noir de la Montagne de Reims…
«Au fil des ans, on a essayé de faire des vins de moins en moins dosés. On propose désormais des champagnes millésimés dégorgés à la demande, ce qui apporte de la fraîcheur sur de vieux millésimes» explique Urbain Abelé, descendant du fondateur.

La maison Henri Abelé ne possède aucun vignoble. «La plupart des vignerons travaillent avec nous depuis deux ou trois générations. Nous avons une vraie politique de partenariat. On connaît l’historique de traitement pour chaque parcelle, on définit ensemble les dates de vendanges.» explique le chef de caves, Franck Nicaise (ci-dessous). Comme pour tout champagne qui se respecte, l’objectif est d’obtenir la plus belle des matières. Le tri impitoyable se fait durant la vendange. Toute grappe suspecte – moisissure, gros grain- est abandonnée au pied des ceps. Les mêmes méthodes prescrites par Dom Pérignon voilà plus de trois siècles sur la tenue au frais du raisin sont évidemment appliquées. «Quand les journées sont chaudes, on vendange de 6 h du matin jusqu’à 15h» explique Franck Nicaise.

Quel est le déroulé des opérations ? 24h après les vendanges, les « jus » sont livrés sur le site d’Henri Abelé. Si leur température dépasse 25°, ils sont refroidis dans les cuves thermo-régulées.  Après les fermentations alcooliques et malolactiques, les vins commencent à se stabiliser autour de Noël. Débute la phase d’assemblage et de dégustation entre les différents crus.