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    Les petits rades d’Audiard

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    By Laurent Bromberger on 26 février 2010 Ecrivains et cafés

    audiard-1Qui oubliera la dégustation du tord-boyaux des Tontons flingueurs ? Michel Audiard a dialogué près de 100 films. Avec des répliques ancrées pour toujours dans les mémoires. Mais certains de ses livres sont bien plus noirs que les dialogues de ses films. Exemple « La Nuit, le jour et toutes les autres nuits », paru en 1978, où il relate ses errances dans un Paris peuplé des fantômes de sa jeunesse. Une façon d’exorciser, la mort de son fils, François, dans un accident de voiture en 1975.

    Du coup, il replonge dans le XIVème arrondissement de sa jeunesse où les petits rades de quartiers ne comptent pas pour du beurre. Tout lui rappelle les abjections de la libération et la disparition de ses amies, putain ou fille de bougnats tondues, humiliées, assassinées.
    « …Je dis de plus en plus de choses blessantes pour faire chier les gens ! Personne ne vaut rien ! Ils ont tué Myrette, tondu Quenotte, torturé la vieille marchande de coco, essayé de me faire mourir de chagrin. Je peux plus les piffer ! C’est pour ça je voudrais tant que la Super H leur pète dans la gueule ! Je fais des prières pour ça, les soirs où je passe par Saint-Sulpice. »

     

     

    Quenotte est la fille d’un bougnat de la rue Saint-Jacques originaire comme beaucoup d’entre eux d’Espalion (Aveyron). Elle sera généreuse avec Audiard et ses copains durant la « drôle de guerre » avant d’en pincer durant l’occupation pour un feldgrau autrichien. Rasée sous les marronniers du boulevard Arago. Et Myrette, sa pute chérie massacrée dont Audiard raconte l’épopée nocturne pour transporter son corps dans un Paris libéré.

    Avec sa description de l’Ancien, un petit bistro de copains du 14ème arrondissement, où, raconte-t-il, il passa toutes ses nuits jusqu’en 1955, Audiard donne quelques clés pour comprendre le fonctionnement d’un rade et la façon dont ses personnages –patron ou clients- nous habitent à notre insu.
    «Avec vingt clients, la cahute était presque pleine, mais rien que des amis, des gens diserts et courtois, au timbre un peu voilé, comme sont les buveurs d’absinthe. J’ai eu le loisir de les étudier. Les habitués du vermouth et surtout du blanco sont volontiers vétilleux et croasseurs, alors qu’on reconnaît à une sorte de phrasé soyeux les gentils buveurs de «verte». Aussi au regard, pas comme tout le monde. Les yeux toujours un peu au loin, comme s’ils voyaient des choses sur les murs. Moi je voyais très distinctement l’île d’Ouessant. »

    Et puis il y a le patron, hanté par les souvenirs de sa femme et de son fils tués dans le déraillement du Paris-Hendaye, et devenu radoteur à grands coups de pastis après la mort de son vieux bouvier des Flandres. Une façon de nous dire qu’il y a des disparitions dont on ne se remet pas.

    La nuit, le jour et toutes les autres nuits. Audiard Michel. Edité par Denoël (1978)

    Les Tontons Flingueurs : dégustation d’anthologie
    «Tiens vous avez sorti le vitriole !
    – Pourquoi vous dites ça ?
    – Ca a l’air honnête !
    – Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça il a l’air assez curieux
    – Y date du mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a du arrêter la fabrication, y a des clients qui devenaient aveugles, alors ça faisait des histoires !
    – Faut reconnaître, c’est du brutal!
    – Vous avez raison c’est du curieux !
    – J’ai connu une Polonaise qu’en prenait au petit déjeuner …, faut quand même admettre, c’est plutôt une boisson d’homme !»

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