Congrès du Synhorcat du 13 décembre 2010

Denamur, le mouton noir du Synhorcat qui plaide pour la transparence.
Il était bien seul le patron des Philosophes à distribuer ses tracts à la sortie du Congrès. Xavier Demamur, propriétaire de plusieurs bistrots dans le Marais, est le mouton noir au Synhorcat. Il s’est opposé à la baisse de la TVA et n’a eu de cesse, depuis, de dénoncer les jolies culbutes qu’elle a permis de réaliser à certains à commencer par les chaînes comme Mac do ou Buffalo Grill.
Cette fois-ci son tract visait un autre combat : «Je me bats pour que les restaurateurs indiquent s’ils font du frais ou des produits industriels. Il n’est pas évident de faire passer le message auprès du syndicat car beaucoup de gens recourent à des produits industriels. Tout le problème c’est la transparence, alors qu’aujourd’hui tout se résume à de la communication. »

Une campagne de pub pour redorer l’image du métier.
Le Synhorcat a investi 900 000 € dans une campagne de pub conçue par Euro RSCG pour redorer l’image de la profession et redonner aux jeunes le goût de ce métier (affiches, spots radio et site)-. Tant il est vrai -aussi- qu’avec la bataille du taux de TVA réduit à sauvegarder, il ne faut rien négliger et que les médias se montrent parfois plus sensibles à un argument quand il est développé par un annonceur…

Erasmus pour les apprentis dans la restauration.
A propos de l’apprentissage pour lequel le Synhorcat est investi dans deux organismes (CFA Médéric et l’Asforest), Didier Chenet a plaidé pour l’élargissement du système Erasmus aujourd’hui réservé aux seuls étudiants des Universités aux apprentis de la restauration. Tant il est vrai que les voyages forment la jeunesse. Et que cette mesure pourrait redorer l’image du métier auprès de jeunes pour qui l’apprentissage dans la restauration ressemble encore trop souvent à une voie de garage.

La terrasse un élément du fonds de commerce ?
Tabac et terrasses constituent un joli paradoxe parisien. Alors que l’interdiction de fumer s’est soldée par la disparition de centaines de petits cafés notamment en province, à Paris, les terrasses couvertes, sont devenues le lieu préféré des fumeurs. Du coup, certaines affaires ont vu leurs chiffres d’affaires sérieusement augmenter. Les terrasses peuvent représenter jusqu’à 30% de l’activité. D’où la revendication du Synhorcat d’attacher la terrasse au fonds de commerce et non à la personne. Bref de supprimer ce statut d’autorisation temporaire précaire. «Il n’est pas acceptable qu’un tiers du chiffre d’affaires de nos entreprises puisse disparaître du jour au lendemain à la suite de la décision d’un fonctionnaire zélé» a lancé Didier Chenet. Ca risque de grincer des dents, à la Mairie de Paris.

Du côté de l’Umih, on est aussi pour l’union…
L’Umih n’en finit pas d’émerger du champs de ruines laissé par le psychodrame lié au départ de Christine Pujol. Visiblement sur le plan de la « com », ce n’est pas encore ça. Ainsi interrogé sur cette main tendue par Didier Chenet à l’UMIH, Hervé Bécam, vice-président de l’UMIH nous a fait savoir que « la position de l’UMIH était d’être favorable à l’union. » Sans plus de détails. Un bel exercice de langue de bois aussi réussi qu’un Maréchal Nord-Coréen plaidant pour la paix… Quant à l’extension de la mutuelle, silence radio.

Revoir l’octroi des prêts Oséo
A propos des prêts Oséo pour la restauration, avec 71 accords dont un signé à Paris Didier Chenet n’a pas eu grand mal mal à convaincre l’auditoire de l’échec sur toute la ligne de ce dispositif. «Il faut revoir les conditions d’octroi du prêt, trop de PME ne peuvent en profiter. » D’où la revendication de créer un « passeport pour l’investissement » afin de convaincre les banquiers de financer les investissements.